A la faveur d’une cérémonie organisée le 5 juillet à Libreville, le Gabon a reçu, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, le rapport annuel du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) 2013 sur la situation des enfants dans le monde.
Un document qui fait la part belle aux enfants handicapés, «dont les talents ou les aspirations sont limitées par l’ignorance, l’intolérance et la stigmatisation», souligne le rapport remis au ministre des Affaires sociales, Honorine Nzet Biteghé, par le Dr Speciose Hakizimana, représentant de l’Unicef au Gabon.
«C’est un document important qui compile les dernières données enregistrées, tout en mettant l’accent sur une thématique précise. Le rapport explique comment les sociétés peuvent inclure les enfants handicapés, car il est dans l’intérêt de tous que ces enfants puissent un jour jouer un rôle à part entière (…) Appuyer davantage l’intégration des enfants handicapés contribuerait à vaincre la discrimination qui les relègue en marge de ma société. L’édition 2013 demande que des mesures soient prises pour combattre la discrimination parmi la population, les décideurs et les prestataires de services essentiels, tels que l’enseignement les soins et de santé», a affirmé le Dr Hakizimana.
Pour le ministre Nzet Biteghé, ce rapport est d’autant plus important qu’«il vient combler un vide informationnel en matière des droits fondamentaux de cette catégorie de la population qui, face au handicap, est souvent marginalisée par la famille et la communauté et parfois, privée du minimum».
Le Gabon compterait officiellement plus de 13000 personnes handicapées, tous handicaps confondus. Ce chiffre reste provisoire, en raison de la persistance des maladies invalidantes et des accidents en tout genre. D’une façon générale, de nombreux handicapés ne bénéficient pas d’une éducation scolaire et d’une formation adéquate. De plus, beaucoup arrêtent leur scolarité sans qualification. Ces insuffisances expliquent en partie le fait que la jeune personne handicapée soit moins bien formée. Il en résulte que la population handicapée compte parmi les gabonais les plus frappés par le chômage.
Pour y remédier, le ministre des Affaires sociales entend s’appuyer sur ce rapport pour «mieux cerner la situation de l’enfant handicapé» car, a-t-elle affirmé : «l’insertion sociale de l’enfant de l’enfant handicapé est l’affaire de toute la communauté». Peut-on, de ce fait, espérer une meilleure prise en charge des enfants handicapés et des handicapés en général dans les mois à venir ? Un impératif pour le pays, chantre de l’égalité des chances.
