Le rideau est tombé le 6 juillet sur le festival cinématographique d’Afrique centrale dénommé Ecrans Noirs. Parti avec cinq films, le Gabon en ramène deux récompenses.
Le Gabon, naturellement, était présent à Yaoundé (Cameroun) où se tenait, du 29 juin au 6 juillet 2013, la 17è édition du festival «Ecrans Noirs» dont le thème était : «Les nouvelles formes de production et de diffusion cinématographique en Afrique : potentialités et limites de l’innovation technologique.»
Créé en 1997 par le réalisateur Camerounais Bassek Ba Kobhio, le festival Ecrans Noirs accorde déjà une fière considération au Gabon avec son trophée dénommé «Ecran d’honneur-Prix Charles Mensah», un prix hors compétition décerné à un réalisateur, un producteur, un comédien ou à tout professionnel africain du cinéma, pour l’ensemble de sa carrière. Ce prix a été décerné cette année à l’Ivoirien Bakary Bamba, acteur, humoriste et animateur de télévision.
Sur les six challenges de cette 17è édition d’Ecrans Noirs, le Gabon avait deux films en compétition long métrage («La clé» d’Olivier Dessouva, «Terre et fils» de Fernand Lepoko), un film en compétition court métrage («Dialemi» de Nadine Otsogobogo), un film en compétition documentaire («L’épopée de la musique gabonaise» de Joël Moundounga) et trois films en compétition Afrique centrale «Amour ou Sentiment» de Van Mabadi, «La clé» d’Olivier Dessouva et «Terre et fils» de Fernand Lepoko.
Le pays présentait donc cinq films en tout. Il s’en est tiré avec deux récompenses : Ecran d’Afrique centrale 2013 avec «La Clé» d’Olivier Rénovat Dissouva, et le trophée Ecran de la meilleure interprétation, remporté par Tony Mebirinde pour son interprétation dans le film «Terre et fils» de Fernand Lépoko. Une bonne moyenne pourrait-on dire.
Le festival Ecrans Noirs se tient tous les ans au début au mois de juin à Yaoundé au Cameroun. Il a pour objectif la diffusion des créations cinématographiques de six pays d’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo, République démocratique du Congo, République centrafricaine et Tchad) et il se veut aussi un espace de réflexion sur le cinéma, à travers des colloques qui abordent les conditions d’exercice et l’évolution du 7è art sur le continent africain. Pour cette édition le thème central était d’autant plus pertinent que le cinéma africain semble désormais se faire à rebours de l’évolution technologique, tout comme il enregistre d’énormes problèmes de diffusion avec la disparition des salles de cinéma.