L’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), formation politique créée le 14 juillet 1989 par Pierre Mamboundou (décédé le 15 octobre 2011), serait en train de retrouver sa sérénité d’antan, au regard des fréquentations qui reprennent au siège d’Awendjé et de l’accalmie qu’affichent les héritiers de M. Mamboundou.
Après la mort de son «leader charismatique», l’Union du peuple gabonais (UPG) qui a longuement su défendre ses idées politiques face au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) était tombée dans une guerre des chefs. Des camps s’étaient formés et plusieurs personnalités se disputaient le leadership de ce parti.
Ingénieur et alors directeur des relations extérieures de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) en France, Pierre Mamboundou Mamboundou avait eu l’idée de créer cette formation le jour de la célébration du bicentenaire de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Une façon pour lui, ses militants et sympathisants de déclamer leur liberté de penser autrement, leur liberté de réfléchir autrement, leur liberté d’apporter une alternative pour le Gabon.
Sa mort a porté un coup dur au parti et deux ans après, notamment à la veille de la célébration du 24è anniversaire de la création de ce groupe, la sérénité semble de retour. Les challenges auxquels le parti doit faire face sont immenses et à ce qui semble, l’UPG jadis fleuron de l’opposition gabonaise, ne voudrait pas passer aux arrières postes. Surtout qu’apres les locales et municipales qui s’annoncent, la présidentielle de 2016 se prépare déjà.
Selon le site Gabonactu, la détente qui a lieu actuellement au sein de cette formation est la résultante de bonnes initiatives des dirigeants. «Le secrétariat exécutif, aux commandes depuis la mort de Pierre Mamboundou donnerait des signaux d’un véritable dégel», indique ce site qui précise qu’«il est prévu une célébration en toute pompe du 2e anniversaire de la mort du patriarche. A cette occasion, la direction du parti annoncera la date du prochain congrès attendu par tous. Un comité de conciliation présidé par Margueritte Makanga a été mis en place pour ramener dans la maison du père toutes les brebis égarés. Des missions de bons offices se déploieraient vers tous les cadres qui ont quitté le parti frustrés». Et tout le monde serait disposé à mettre en sourdine son égo pour privilégier l’intérêt collectif.
Selon Gabonactu, «la question de la succession de Pierre Mamboundou à la tête du parti n’est plus aujourd’hui la priorité. Ce qui préoccupe le plus c’est de mettre de l’ordre pour redonner à l’UPG sa place restée vacante depuis la dissolution de l’Union nationale (UN) et la convalescence de son secrétaire exécutif, André Mba Obame».
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