La guerre entre l’Association Gabonaise des Œuvres Sociales (AGOS) et la municipalité de Libreville tire en longueur avec une nouvelle montée au créneau de l’ONG qui avait ouvert les débats en menaçant d’ester en justice l’Hôtel de Ville pour contrôles abusifs et extorsion de fonds, entre autres.

A la menace de l’AGOS, l’Hôtel de ville, donnant l’air d’être serein, avait répliqué en donnant un ultimatum aux opérateurs économiques affiliés à l’AGOS de payer les taxes relatives à l’exercice de leurs activités.

Ce vendredi, l’AGOS a réagi en dénonçant la sortie de l’inspecteur général en début de semaine. Maixent Mouhammed Ben Ngounga est ainsi désigné par l’ONG comme le principal organisateur d’une arnaque qui exaspère les opérateurs économiques et prend ses responsabilités en invitant ses sympathisants à rester dans le bras de fer engagé contre la municipalité. « L’ONG AGOS intime encore une fois l’ordre aux opérateurs économiques membres au sein de son institution de ne plus verser de mains en mains des sommes qui prennent la destination des poches des individus allant jusqu’aux standings de vie dépassant l’entendement des Gabonais», indique Marie Claudette Ndagui Saphyatou, la président de l’AGOS dans son intervention du jour.

Tout doit donc aller au trésor public, selon l’ONG qui en appelle à la restauration de l’autorité de l’Etat et aux procès pour l’inspecteur général de la municipalité et ses complices dont l’opulence témoignerait de leur enrichissement illicite.

L’AGOS dit ne pas avoir l’intention de retirer sa plainte « malgré les pesanteurs de tout bord ».

L’inspecteur Général de la Municipalité indexé par l’AGOS a été approché par notre rédaction. Il estime que l’Hôtel de Ville restera sur sa position malgré la plainte de l’ONG. Il faut, selon lui, que les membres affiliés à l’AGOS payent les taxes relatives à l’exercice de leurs activités sinon ils paieront le prix de leur désobéissance.