Au cours d’une rencontre de promotion des opportunités d’investissements au Gabon à Madrid (Espagne) avec les responsables espagnols dont le directeur général pour l’Afrique, le Maghreb, la Méditerranée et le Moyen-Orient, Manuel Gomez Acebo, l’ambassadeur Simon Wilfrid Ntoutoume Emane a mis à la disposition des operateurs économiques espagnols un ensemble de documents économiques sur les avancées significatives et les projets «ambitieux» en cours au Gabon.
Pour M. Ntoutoume Emane, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale et de rééquilibrage budgétaire dans les pays développés, le Gabon a maintenu son attractivité: il a attiré de nombreux projets d’investissements créateurs d’emplois.
Le diplomate gabonais a mis en exergue les atouts majeurs du pays en commençant par sa démographie dynamique et une stabilité politique qui confère un cadre juridique et fiscal favorable au développement des affaires. De plus, les zones économiques spéciales, principalement celle de Nkok, sont de puissants facteurs d’attractivité. Pour lui, le Gabon a su inventer ses propres voies pour conduire sa modernisation. Et aujourd’hui les résultats sont là, qu’il s’agisse du recul de la pauvreté, du développement de ses infrastructures ou de la diversification de son économie.
Les décisions qui ont été prises par le président de la République Ali Bongo Ondimba, et le gouvernent en ce qui concerne la fiscalité et l’approbation des mesures excluant la double imposition sont ainsi des facteurs essentiels pour inspirer confiance et pour permettre à chacun de faire son investissement dans un cadre prévisible. Car les investissements, c’est d’abord l’affirmation de la confiance et l’acceptation des règles du jeu qui ne soient pas contestables et qui permettent de prévoir.
Il y a aussi la capacité à recevoir des investissements nouveaux. A ce niveau, a-t-il précisé, personne ne peut contester la capacité du Gabon et ses besoins sur le plan économique à accueillir des investissements importants ou même à servir de plateforme régionale pour des grands groupes qui rayonnent déjà en Afrique subsaharienne.
Simon Wilfrid Ntoutoume Emane a expliqué à ses hôtes que ce soit dans l’exploitation forestière, l’agriculture, le tourisme, le secteur minier, les nouvelles technologies, le Gabon offre un potentiel d’investissement majeur. À titre d’exemple, il a cité les réserves de fer estimées à un milliard de tonnes de fer avec une teneur de 64%. Ou encore dans le domaine du pétrole où les réserves prouvées sont estimées à 3,7 milliards de barils et où plusieurs blocs sont accessibles y compris pour l’exploration offshore.
Le président de la République veut relever les défis de l’après- pétrole et du développement durable, a-t-il rappelé lors de cette rencontre. Il a lancé à cet effet une dynamique nouvelle. Les investisseurs espagnols doivent saisir l’opportunité majeure que représente entre autres la valorisation des multiples ressources du Gabon, a déclaré l’ambassadeur qui relève en outre que la jeunesse gabonaise aspire de plus en plus au vent du large. Les nouvelles technologies lui donnent un moyen supplémentaire de faire vivre son aspiration à l’universel, de l’ancrer dans leurs vies quotidiennes. «Grâce à l’outil informatique ces jeunes deviennent les citoyens du monde. Sur ce point précis les industriels espagnols devraient également saisir les multiples opportunités qu’offre le Gabon (délocalisation des entreprises)», a-t-il déclaré.
Au terme de la rencontre, il a été abordé la possibilité de l’exemption du visa pour les passeports diplomatiques, de service et l’allégement de la procédure de délivrance des visas Schengen pour les passeports ordinaires.
Les questions liées à l’ouverture d’une ligne aérienne entre Libreville et Madrid ont été également abordées. Monsieur le ministre des affaires étrangères, de la Coopération internationale, de la Francophonie, chargé du Nepad et de l’Intégration régionale, Emmanuel Issoze Ndondet est attendu à Madrid le 13 septembre pour finaliser toutes ces questions.
