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Que vaut l’opposition gabonaise aujourd’hui ?

Opposition-GabonAu moment où Paul Mba Abessolo est rabroué par les populations du quartier Cocotiers de Libreville, Zacharie Myboto et Casimir Oye Mba, de retour d’Addis-Abeba pour un lobbying concernant la réhabilitation de l’Union nationale (UN), les différentes coalitions politiques jouent à qui mieux-mieux. L’opposition gabonaise semble se chercher ces derniers temps.

Au début du mois en cours, Bruno Ben Moubamba, nouvelle icône de l’Union du peuple gabonais (UPG), ce «grand» parti de l’opposition, affirmait sur son blog à qui veut l’entendre : «Il n’y a plus de grands acteurs politiques au Gabon depuis le départ de Pierre Mamboundou et le retrait d’André Mba Obame ! Plus un seul !». Les propos de l’habitant le plus populaire de Ndendé ont une certaine part de vérité, en ce qu’il reconnait que son propre parti fait face à de nombreuses difficultés depuis la disparition de son fondateur et leader, Pierre Mamboundou, en 2011.

Secouée en effet depuis quelques temps par des scandales divers, aussi bien liés aux accusations d’abandon de la «famille» par certains membres du parti pour se rallier aux coalitions politiques douteuses, que par un certain nombre de démissions dont la plus récente et la plus détonante a été celle de Fidèle Waura, au mois d’avril dernier, l’UPG ne semble pas vivre la meilleure année de son existence (cette fois encore). Le parti dont l’actuel porte-étendard voit des «escadrons de la mort» partout risque, à cette allure et si rien n’est fait dans les temps, de connaître de grave scissions d’ici à 2016, date de la prochaine grande échéance électorale, du moins.

Que l’on ne s’y méprenne pas, les autres partis politiques dits de l’opposition n’en mènent pas large non plus. La plupart d’entre eux, non seulement se cherchent encore à ce jour, un véritable leader capable de porter et d’assumer leur idéologie, mais sont aussi bien à l’affût de reconnaissance nationale qu’administrative, à tel point que l’hebdomadaire La Loupe, en son numéro 138 du mardi 16 juillet 2013, titrait : «Opposition gabonaise. Personne ne veut gaspiller ses munitions».

Si le mot «minutions» est gentiment utilisé par les confrères, il apparaît pourtant qu’il ne s’agit nullement des forces dont disposent les partis politiques de l’opposition gabonaise. Mais ce qui ressort, indique l’hebdomadaire, est que «tous les futurs prétendants à la succession de l’actuel chef de l’Etat vont faire le mort, personne ne pouvant prendre le risque de se découvrir à deux ans et demi de la présidentielle». En effet, les partis dits de l’opposition semblent véritablement manquer de courage, tant et si bien qu’on se demande désormais, «qui est capable d’être candidat en 2016 ?». De Mba Obame à Mba Abessolo en passant par les dignitaires de l’ex-Union nationale (UN) qui, la semaine écoulée sont allés solliciter l’intercession de la présidente de l’Union africaine (UA), Dlamini Zuma pour la réhabilitation de leur parti, on se scrute le paysage politique en espérant qu’un autre acteur donne le ton.

Ainsi, à ce jour, même les coalitions apparentées à l’opposition telles que l’Union des forces du changement (UFC), l’Union des forces pour l’alternance (UFA) ou même le Morena de Luc Bengono Nsi et le Parti social démocrate (PSD) de Pierre Claver Maganga Moussavou, personne ne semble bénéficier des faveurs des Gabonais. Ceux que Ben Moubamba nomme «les pleureuses», sont comme lui des hommes qui devraient retrouver au plus vite leur marque s’ils souhaitent être crédibles en 2016.

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