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Coupe du Gabon : Quel sens aux incidents de Sibang ?

INCIDENT-SIBANG-2Le derby USB/CF Mounana, soldé par la victoire (2-0) des protégés d’Hervé Patrick Opiangah, a été fortement entaché par les exactions malheureuses des spectateurs, semble avoir pris une autre connotation… politique ou mafieuse. La collecte de ce qui se dit.

La finale de la Coupe du Gabon, le samedi 20 juillet 2013 au stade Monédan de Sibang, aura été très tendue et marquée notamment par une interruption momentanée de près de 10 minutes. Le 2e but du CF Mounana, marqué par Kanga Guélor sur une passe de Malick Evouna, a provoqué la colère des supporteurs de l’US Bitam qui dénonçaient un hors-jeu durant l’action. Ce qui a débouché sur des actes de vandalisme.

Au décryptage de ces actes d’un autre âge, on se rend à l’évidence que le problème était ailleurs, c’est-à-dire qu’il dépassait le cadre sportif pour finalement se transposer dans la sphère purement politique.

Selon la rumeur publique, le Premier ministre actuel, Raymond Ndong Sima, semblerait ne plus faire l’unanimité dans sa propre famille politique. Dans ce contexte, la quête du successeur de Raymond Ndong Sima serait ouverte, selon certains observateurs et certains acteurs politiques. Des noms, à ce propos, fusent donc de partout dont celui de l’honorable René Ndemezo’o Obiang que certains annalistes verraient bien à la Primature au cas où Ali Bongo Ondimba procéderait à un remaniement gouvernemental. Une spéculation pas du tout du gout des adversaires politiques de Ndemezo’o Obiang, celui-là même qui avait été sorti du gouvernement en février 2012 et qui, visiblement, s’est concentré depuis lors à la promotion de son équipe, l’Union Sportive de Bitam (USB), son dernier rempart sur la place publique.

Ndemezo’o Obiang y a visiblement mis de son temps et de ses moyens pour que sa partition ne tourne pas au ridicule. Il a, en tout cas, réussi sur ce champ : l’USB est le tout premier champion du tout premier championnat professionnel du Gabon ; l’équipe compte sept joueurs dans l’équipe type de la LINAF 2012-2013 mais également le meilleur joueur, le meilleur gardien, le meilleur entraineur, ainsi que le premier buteur de la saison.

Cette chaine de récompenses serait loin de susciter l’approbation de tous et surtout de faire l’unanimité en politique. L’un des aficionados du patron de l’USB soutient que «pour brouiller les cartes et le discréditer auprès de la plus haute autorité du pays, les adversaires politiques de René Ndemezo’o Obiang ont jugé utile de saisir l’opportunité de la finale de samedi 20 juillet 2013 dernier que son équipe disputait, pour entrer au stade avec des gourdin, des bouteilles, des armes blanches qui ont été mis à profit à la moindre bévue de l’arbitre central, Yves Ropona, pour mettre le stade Augustin Monédan de Sibang sens dessus-dessous.»

En effet, comment comprendre que les supporters de l’USB se soient mis dans tous leurs états pour détruire les deux bus affectés au transport des joueurs de CF Mounana et celui du club qu’ils prétendent soutenir. Comment expliquer qu’ils se soient armés pour venir assister à un match qui leur été acquis selon les pronostics ? Un peu comme si l’objectif, inavoué, était ailleurs. Mais qui donc en voudrait tant à René Ndemezo’o Obiang ? Est-ce les politiques de son camp et de sa province ou d’autres acteurs politiques tapis dans l’ombre et en embuscade pour le poste de Premier ministre ?

D’autres pensent cependant que le provincialisme aura influencé cette finale et que l’arbitrage aurait été influencé. Ils n’en veulent pour raison que le fait qu’Hervé Patrick Opiangah soit un proche du président de la République. On aurait donc absolument tenu à faire triompher son équipe de football, le CF Mounana. L’homme est précédé d’une réputation qui fait dire que dans les années 90, ce que confirme la presse de l’époque, il disposait d’un groupe qui était passé maitre dans l’usage des gourdins et l’exécution de certaines besognes brutales. En mars dernier, un témoignage d’Hervé Foto Oussalé, Burkinabé qui jouait alors au CF Mounana, indiquait que quatre inconnus, présentés comme des envoyés d’Hervé Patrick Opiangah, l’avaient brutalisé pour lui arracher son passeport. De même, le footballeur a soutenu avoir été, auparavant, physiquement brutalisé par son patron au cours d’une réunion avec toute l’équipe. Et comme si cela ne suffisait pas, «HPO» ainsi qu’on le surnomme, aurait même envoyé ses gardes du corps finir le boulot.

Il y a de la violence autour du football, mais qui donc est à l’origine des casses du samedi 20 juillet 2013 au stade Monédan de Sibang ? La manipulation politique, les méthodes mafieuses ou la passion déchainée ?

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