L’ancien diplomate, analyste politique et cyber activiste Petit-Lambert Ovono, bien connu pour son blog, legabonoscope.com, qui a plusieurs années durant donné sa vision sur l’élection présidentielle de 2009 au Gabon, sur le fonctionnement le jeu politique gabonais, mais aussi sur les projets d’Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République, a décidé de revenir au bercail. Son projet : évaluer le PSGE.
En avril 2013, Petit-Lambert Ovono annonçait déjà l’ambition d’apporter son soutien au Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président Ali Bongo Ondimba et d’engager son association dans l’accompagnement de ce plan, par son évaluation. Un «repositionnement» qui avait surpris plus d’une personne, au regard de la virulence, deux années durant, de son blog contre les autorités de Libreville. Aujourd’hui, Petit-Lambert Ovono a regagné son pays natal et son ambition n’a pas bougé d’un iota.
Rencontré par Gabonactu.com, l’homme précise très vite qu’il n’est pas à Libreville pour «une entrée à la présidence de la République». «J’avais annoncé que j’avais créé une ONG qui s’appelle Société gabonaise de l’évaluation des politiques publiques. Et le Plan stratégique Gabon émergent contient un certains nombres de programmes publics. Je suis tenu de les évaluer. C’est dans ce cadre que j’ai dis que j’acceptais d’accompagner le président Ali Bongo. Mais uniquement dans l’évaluation du plan stratégique Gabon émergeant», explique-t-il.
Le Gabon serait-il donc en train d’entrer dans une ère de normalisation ? La réponse du cyber opposant en dit long sur le mouvement qui s’opère actuellement notamment sur sa qualité d’opposant. «Je ne sais pas ce que l’opposition à avoir. Je suis d’abord républicain et patriote. A ce titre, j’ai le droit d’évaluer les politiques publics et je les évalue par rapport aux cibles car ces politiques visent particulièrement les populations. Je travaille donc pour les populations et non pour les virevoltants opposants», a-t-il déclaré à nos confrères tout en indiquant qu’il y a un responsable du bureau de coordination des actions de l’émergence qui s’appelle Pacôme Moubelet, Secrétaire général du gouvernement. «C’est à lui que j’ai présenté mon dossier pour pouvoir être associé à l’évaluation des politiques publiques», a-t-il fait remarquer.
Petit-Lambert Ovono ne craint pas que sont passé d’opposant lui porte préjudice. Il ne saurait pour lui être un handicap. Il s’explique à ce propos : «Je pense que nous sommes en République. J’ai le droit de critiquer et c’est cela la démocratie. Si quelque chose ne marche pas, je pense que j’ai le droit, je dis bien le droit de critiquer et je ne dois pas demander des faveurs pour le faire. En revanche, lorsque les choses marchent bien, j’ai le droit d’apporter ma modeste contribution et c’est dans ce cadre que j’accepte d’accompagner le président Ali Bongo dans la réalisation du projet Gabon émergent».
L’homme qui été pendant 13 ans conseiller personnel du président Omar Bongo, chargé de la détermination des politiques de la nation estime que l’argent du Gabon appartient à tous les Gabonais. «C’est l’argent de tous les contribuable. N’importe quel gabonais peut être nommé à n’importe quelle fonction», a-t-il déclaré.
Petit-Lambert Ovono revient donc à Libreville après un autre retour définitif et non des moindres : celui du néo militant actif de l’Union du peuple gabonais (UPG), Bruno Ben Moubamba, qui déclarait lui aussi être venu poursuivre au pays le combat politique qu’il avait entamé depuis la dernière élection présidentielle anticipée de 2009.
Comme l’avait relevé le jeune Pambo Jerry, lecteur assidu des billets quotidiens de Petit-Lambert Ovono, le «Texto du jour», on n’espère que les combats menés ne soient pas de simples feux allumés pour mieux se vendre. «Ceux qui dénoncent juste les faits du pouvoir au Gabon, le font pour mieux se vendre à ce régime dictatorial», déclarait-il. Puissent les actes posés contredire le propos de jeune internaute.
