Le processus de réconciliation des leaders de l’Union du peuple gabonais (UPG) n’aura été le souhait ou le simple rêve de certains membres du conseil du secrétariat exécutif de ce parti politique, ébranlé après le décès de son leader charismatique, Pierre Mamboundou.
Initialement prévue pour le 25 juillet 2013 et annoncée tambour battant comme pour se distinguer des autres partis politiques ayant traversé une situation similaire et n’ayant jamais pu se remettre, la cérémonie de réconciliation entre le directoire du l’Union du peuple gabonais (UPG) et la composante «Loyalistes» créée après la mort de Pierre Mamboundou, vient d’être renvoyé aux calendes grecques.
Retrouver la sérénité au sein des rangs de l’UPG pour maintenir la postérité et travailler à l’affermissement de l’œuvre laissée par Pierre Mamboundou, le fondateur, était pourtant l’objectif prioritaire de la commission de médiation présidée par Margueritte Makaga, secrétaire politique. Mais, pendant que les membres du conseil du secrétariat exécutif savouraient l’idée de retrouver leurs anciens camarades de parti, loin de la division et de l’hypocrisie, contre toute attente, le rêve s’est estompé. Les deux bords ayant eu du mal à s’accorder sur un point : «le retour de Thomas Ibinga à l’UPG au poste stratégique de porte-parole malgré le refus du secrétaire exécutif Mathieu Mboumba Nziengui».
Selon une alerte, sur le mur Facebook, de la figure montante de l’UPG, Bruno Ben Moubamba, «la cérémonie de réconciliation de ce jeudi 25 juillet vient d’être malheureusement annulée par la direction de l’Union du peuple gabonais par décision de son premier responsable. Elle aura lieu ultérieurement si la « raison » l’emporte sur les passions. Les « enfants politiques » de feu Pierre Mamboundou viennent de rater l’occasion d’inscrire une nouvelle page de l’histoire politique du Gabon ! Toutefois, le renouveau de l’UPG ne sera pas arrêté et nous en faisons le serment !»
Comment donc comprendre que ceux-là même qui, il y a plus d’un an déjà, prêchaient la réconciliation et disaient avoir exploré toutes les voies de sortie de crise, à savoir les voies internes ayant conduit à saisir le mouvement national des sages et celle externe avec la saisine du tribunal de Libreville, soient les mêmes à faire blocus aujourd’hui et à quelques heures de la matérialisation d’une aspiration qui semblait qui aurait positivement marqué l’image de marque du parti de feu Pierre Mamboundou.
Tout porte à croire que l’UPG vieux de 24 ans ne sera pas l’exception qui confirme la règle quant à la situation que vivent, après la mort de leur leader, les partis politiques gabonais qui tournent autour d’un homme au lieu d’une idéologie. Le Parti gabonais du progrès (PGP), le RDP, le Morena, entre autres, ont connu le triste feuilleton de l’éclatement après le décès de leurs fondateurs respectifs. L’espoir reste cependant permis, à en croire l’optimisme de Bruno Ben Moubamba.
