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Cemac : Mengué M’Engoua et les normes oubliées de l’OMC

corridor-nord-2A l’heure où les pays de l’Afrique centrale tablent sur la libre circulation au sein de la sous-région, il apparaît que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ne soit pas encore conformée aux normes douanières établies depuis de nombreuses années par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : une curieuse «omission» avouée en début de semaine par le ministre gabonais du Commerce, Fidèle Mengué M’Engoua.

Ainsi que l’a reconnu le ministre du Commerce Fidèle Mengué M’Engoua, en marge d’une réunion de l’OMC tenue du 29 au 31 juillet à Genève (Suisse), les nouvelles règles sur la valeur en douane de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne sont pas encore appliquées dans l’espace de la Communauté. Si pour le ministre gabonais, «elles ont été adoptées par la CEMAC mais elles ne sont toujours pas appliquées», ces mesures visent pourtant à examiner les politiques africaines, et peuvent apparaître essentielles pour des Etats et les communautés régionales qui aspirent à une nouvelle politique d’échanges commerciaux entre les différents pays.

Mais, de l’aveu des responsables de l’OMC qui, appuyés par un récent rapport rendant compte de la situation africaine et notamment de la relation des Etats membres de la Cemac avec certaines normes douanières, la Communauté aujourd’hui pointée du doigt, depuis son lancement il y a près de 20 ans, n’a pas encore réussi à promouvoir le commerce entre ses membres, en dépit des différents textes adoptés par l’OMC, dans le but d’établir l’union douanière prenant notamment en compte la composante de «zone de libre-échange», d’actualité dans la Cemac depuis quelques mois. Même si, relève le secrétariat de l’Organisation, un constat indique «des efforts ont été menés en vue d’améliorer le climat des affaires à travers l’appartenance des pays de la Cemac à l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), la simplification de certaines procédures, et des initiatives de lutte contre la corruption».

Le ministre Mengué M’Engoua a de ce fait souligné la nécessité de «faire appliquer par tous les membres de la Cemac les nouvelles règles relatives à la valeur en douane de l’Organisation mondiale du commerce», si les cinq pays concernés par la question de la libre circulation des produits commerciaux, en plus de la Guinée Equatoriale qui possède encore le statut d’observateur, tiennent aussi bien à la sécurisation d’une telle initiative qu’à sa sauvegarde. Le ministre gabonais a également estimé que la plupart des pays concernés souhaitent «mettre en place un observatoire des mauvaises pratiques commerciales le long des corridors-pilotes». En désignant les axes Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, il a également annoncé la mise en place prochaine d’un programme de sensibilisation dans le domaine de la propriété intellectuelle au sein de la Communauté, en précisant que celui-ci sera financé en partie grâce à des fonds mis à disposition par l’Union européenne (UE).

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