Cinq années ! Tel a duré la longue la traversée du désert de cinq auxiliaires de commandement, dans le département du Cap, durant laquelle ils n’ont pas perçu leur salaire. Regroupés au sein d’un collectif, ils menacent de porter plainte à l’Etat pour espérer entrer en possession de leurs émoluments.
C’est à la faveur d’une réunion organisée le 20 août, dans la commune du Cap Estérias, que le collectif des chefs de villages et de regroupements de villages a fait part de ses intentions. «Nous allons porter plainte contre l’Etat pour non-paiement de nos émoluments depuis 5 ans malgré notre assiduité au travail», a déclaré Rufin Monoko, chef de regroupement des villages Malibé et porte-parole du collectif des auxiliaires, relayé par l’AGP.
Rufin Monoko a également indiqué avoir «sollicité le soutien d’un avocat pour défendre [leur] cause», soulignant que de nombreuses démarches entreprises par lui et ses collègues depuis des années pour entrer en possession de leur dû n’ont pas abouti. Dans leur démarche, le collectif envisage une démission collective pour mettre la pression sur les autorités.
«On attendait juste célébrer la fête du 17 août avec nos collègues avant de déposer nos tabliers. Nous ne pouvons plus continuer à assumer nos fonctions dans ces conditions. Il faut à un moment avoir le courage de dire non», a poursuivi le porte-parole des auxiliaires de commandement. En effet, tous avaient fait le déplacement de la commune du Cap Estérias pour célébrer la fête du 17 août 2013 avec leurs collègues dont les émoluments passent régulièrement.
Les chefs de regroupement de villages Alexandre Mombo et Rufin Mombo et les chefs de villages Diabou Diabou, Raphaël Madouma et Raphaël Toumbanéné sont les auxiliaires de commandement touchés par cette situation. Une situation déplorable qui mérite un traitement rapide de la part des autorités compétentes.
