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Où en est donc la plainte de Norbert Epandja contre Ali Bongo ?

norbert_epandjaAprès la décision, au mois de janvier dernier de nommer un «nouveau» directeur général du Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada), le Président de la République aurait suscité en Norbert Epandja, président du Syndicat des artistes gabonais (SYA) et DG du Bugada depuis octobre 2012, un sentiment de trahison. Ce qui aurait poussé l’homme et ses camarades à intenter un procès contre la Présidence. Mais depuis, plus aucune n’a été donnée à l’affaire.

Dès sa prise de fonction, le Président de la République s’était engagé à trouver des solutions aux problèmes énoncés par les artistes gabonais en matière de droits d’auteurs et droits voisins. En promulguant, près de trois années après le décret n° 00246/PR/MENESTFPSCIS portant création du Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada), la volonté du chef de l’Etat semblait alors être entrée dans sa phase de matérialisation, et de nombreuses promesses, notamment celle d’un éventuel payement de dividendes aux artistes, avaient été faites.

Or, du 10 octobre 2012, date de la promulgation du premier décret, au 16 janvier 2013, ainsi que l’indique le journal Le Nganga (n° 327 du 29 août 2013), il s’emble que les choses se soient compliquées pour Norbert Epandja. En effet, celui qui, au terme de l’assemblée générale du 27 avril 2012, en présence de plusieurs artistes, avait été nommé directeur général du Bugada, s’est dit trahi par l’annonce du décret présidentiel du 16 janvier 2013 dernier qui, de fait limitait voire annulait son mandat.

Pour Norbert Epandja qui conteste vivement la mise en place d’un Bureau bis, les intentions du chef de l’Etat sont claires et assez fâcheuses pour un pays qui souhaite promouvoir sa culture, et partant les œuvres de ses artistes. En effet, à en croire celui qui se présente comme le «premier» directeur général du véritable Bugada, « la promulgation par [le chef de l’Etat] du décret n° 00246/PR/MENESTFPSCIS du 16 janvier 2013 portant création d’un autre Bureau gabonais des droits d’auteurs (BUGADA), pris dans la discrétion, en réalité, pour semer la confusion dans l’esprit des usagers qui s’en serviront désormais comme prétexte pour ne pas payer leurs redevances auprès du véritable BUGADA reconnu par le décret n°00472/PR/MENESTFPSCIS du 10 octobre 2012. »

Entre l’inquiétude pour les finances de la structure et la crainte de perdre son autorité auprès des artistes affiliés au Syndicat gabonais des artistes (SYA), et à terme, perdre un combat mené depuis de nombreuses années, Norbert Epandja qui voit les choses peu à peu lui échapper, s’est dit outré par l’attitude d’Ali Bongo qui, en plus d’avoir eu connaissance de la nomination officielle d’un directeur général du Bugada quelques mois avant l’annonce de son décret, est lui-même un artiste.

A cet effet, lance Norbert Epandja : «Le chef de l’Etat qui est un artiste, et qui a reçu le directeur de la SACEM, le 15 mai 2012, ne peut ignorer que l’Etat ne peut gérer les droits d’auteurs parce que ne pouvant être la fois juge et partie, puisqu’étant l’un des plus grands utilisateurs d’œuvres de l’esprit.» Une leçon juridique adressée au Président de la République qui, convient-on, ne manque pas de courage et de détermination. Même si le plaignant semble aujourd’hui plus préoccupé par l’acceptation par ses pairs de son premier bilan à mi-parcours. Bilan qu’il a tenu à faire devant certains médias, il y a deux semaines. Affaire à suivre donc.

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