À six mois de la fin de leur mandat à la tête de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), le bureau national de ce syndicat, conduit de mains de fer par Guy Roger Aurat Réténo, se voit contraint de déposer le tablier en attendant que son prochain congrès, décide de la suite à donner aux évènements.
Les adhérents de l’Organisation nationale des employés du pétrole se retrouveront ce 14 septembre 2013, conformément à l’article 61 des statuts de la structure qui stipule que : «la démission, lorsqu’elle concerne la moitié ou plus, des membres d’un organe dirigeant entraîne la convocation des électeurs (membres des bureaux d’entreprises ou congrès) selon les modalités prévues sans attendre la date prévue de renouvellement des membres de cet organe». Cette rencontre vise à décider de la nouvelle orientation à assigner à ce syndicat. Mais également, à s’accorder sur le choix de l’équipe à qui incombera la lourde tâche de représenter la structure syndicale dans les négociations avec les autorités.
Initialement prévue pour s’achever en février 2014, le mandat de l’actuelle équipe de l’Onep présidée par son secrétaire général Guy Roger Aurat Réténo, est suspendu pour permettre à l’organisation de prendre un nouveau départ avec l’objectif visé, depuis plus de dix ans déjà, d’améliorer les conditions de vie et de travail des employés du pétrolier au sein des entreprises pétrolières basées au Gabon.
Au cours de ce congrès qualifié par certains de «congrès de tous les dangers», seules deux listes seront en compétition. Il s’agit de la liste «Concorde» soutenue par l’actuel bureau national dirigé par Guy Roger Aurat Réténo et la liste des «Refondateurs», soutenue par un ancien membre du bureau sortant.
Selon l’hebdomadaire La Griffe, les délégués et adhérents, la liste Concorde serait en course pour mettre à l’abri l’actuel bureau national, qui s’oppose aux «personnes qui viendraient fouiller dans les poubelles. Il se dit que pendant leur règne, les membres du bureau national auraient signé un pacte avec le pouvoir et, en contrepartie, ils auraient reçu des sommes d’argent. Ces mauvaises langues disent que plusieurs membres sont devenus, comme par hasard, des propriétaires immobiliers au luxe insolent et des propriétaires de grosses cylindrées. Parmi eux, il y en aurait qui se vanteraient et nargueraient les adhérents d’avoir des comptes suffisamment garnis et que même s’ils partent du bureau national, ils tiendront sur quatre générations», a relayé le satirique.
Selon l’ONEP, le Congrès est l’instance suprême et souveraine de la structure. Il se réunit en session ordinaire tous les 3 ans, sur convocation du bureau national ou sur convocation d’un tiers (1/3) au moins des membres du conseil national à jour de leurs cotisations. Il peut se réunir en session extraordinaire, pour un ordre du jour bien précis, dans les mêmes conditions que ci-dessus. Il a pour rôle de : déterminer l’orientation générale de la politique intérieure et extérieure de l’ONEP, assurer l’évolution des statuts et du règlement intérieur, élire les membres du bureau national, élire les membres de la commission de contrôle, discuter et approuver les rapports d’activité, donner quitus de bonne gestion au bureau national, et en cas de mauvaise gestion avérée, prendre les mesures disciplinaires et conservatoires nécessaires, prendre toute décision qu’il juge utile à la bonne marche de l’ONEP.
Le Congrès se compose des membres du conseil national, des membres auditeurs libres et des invités et ne peuvent prendre part au vote que les deux premières catégories de personnes citées avant.
Le Congrès, convoqué régulièrement, délibère valablement, à la majorité simple des membres présents à jour de leurs cotisations. En cas d’égalité de voix lors d’un premier vote, les membres votent une seconde fois, la voix du président de séance comptant double en cas de nouvelle égalité.
