Les acteurs partie prenante du Programme ACP (Afrique, Caraïbe et Pacifique) Fish II ont récemment organisé à Libreville un atelier national de formation pour le renforcement des capacités des petits producteurs dans la production intensive d’alevins de clarias. L’objectif était de renforcer la gestion des ressources halieutiques dans ces pays ACP pour aboutir à une gestion durable des ressources.
Le programme ACP Fish II est un outil important de coopération entre l’Union Européenne et le groupe ACP visant justement à améliorer la gestion des pêches dans ces pays et de contribuer à une gestion durable et équitable des pêches en vue de lutter contre la pauvreté. C’est dans cette optique qu’une douzaine de personnes, notamment des pisciculteurs du secteur privé et public, des agents vulgarisateurs de l’administration, ont pris part à un atelier national de formation pour le renforcement des capacités des petits producteurs, avec l’espoir de participer à la gestion durable des ressources grâce à la production des alevins et du poisson pouvant être écoulés et consommés sur le territoire national.
L’action a pour ambition de participera effectivement à la réduction de la dépendance du Gabon, en matière d’alimentation, de l’extérieur, mais aussi de contribuer à la recherche de l’autosuffisance alimentaire dans le pays. Ce, dans la mesure où les résultats recherchés s’articulent autour du renfoncement des capacités des pisciculteurs et des cadres nationaux des institutions publiques et professionnelles dans le domaine de production d’alevins de clarias et dans l’élevage du poisson de table. De même, un manuel pratique sur la production d’alevins de certains poissons a été élaboré et diffusé auprès des bénéficiaires.
«Le Gabon dispose d’énormes ressources hydriques qui demandent d’être valorisées. L’élevage du poisson peut être rentable au Gabon. Il y a des Gabonais qui ont été envoyés au Nigéria pour un atelier de formation. Ils ont vu ce qui se passe là-bas. Dans un étang de 400 m², on peut produire jusqu’à 10 tonnes de poissons en sept ou huit mois. Sur cette base, le potentiel est énorme pour le Gabon pour la production du poisson de table», a indiqué le formateur.
L’atelier a donc dispensé des formations théoriques et pratiques. «On ne s’est pas arrêté seulement au niveau de la production des alevins. Nous sommes allés jusqu’à la production des poissons de table», a-t-il dit en expliquant que l’itinéraire technique transmis aux participants.
La directrice générale des Pêches du Gabon, Loïs Allela épouse Minko, a indiqué pour sa part que cette formation apporte un plus aux producteurs du Gabon dans la mesure où ils vont produire des alevins pour ceux qui voudront se lancer dans la pisciculture. «C’est un apport immense. Vous ne pouvez pas imaginer combien cette formation est une richesse dans la main de ces producteurs parce que quant vous êtes dépendants de quelqu’un qui vous donne l’alevin ou l’aliment, vous êtes bloqués. On leur a appris à produire l’alevin, à faire leur grossissement. On peut donc dire que ce sont donc des producteurs complets que cet atelier vient de former», a-t-elle précisé.
Parmi les participants, l’on a enregistré la présence de madame Gisèle Olendo, lauréate du Grand prix du président de la République 2010, primée pour ses activités piscicoles au village Mitonè, dans le département de l’Ogooué et les Lacs.
En marge de cette formation, les experts des pays de l’Afrique centrale, membres du Programme ACP Fish II ont discuté et évalué les résultats des projets terminés ou en cours d’exécution dans ces différents pays, puis analysé les résultats et l’impact possible des projets, notamment ceux portant sur les instruments de politique et de gestion des pêches, de contrôle et d’exécution.
