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Biométrie : l’Opposition se serait-elle déjà fait avoir ?

Opposition-Gabon1Des années après avoir lutté pour l’intégration de la biométrie dans l’organisation des élections en République gabonaise, les bruits et autres revendications de la part des hommes politiques semblent s’être définitivement tus. Il semble même que l’avoir acquise a fait perdre la vue et l’intuition de la plupart des partis politiques se réclamant de l’Opposition. Au point que certains analystes avertis parlent aujourd’hui d’une inévitable déculottée à venir pour ces partis, par la faute de cette même biométrie.
Leaders de l’opposition, le 26 septembre 2012 à Rio (Libreville).

Près de trois mois après la lutte opposant les partis politiques se réclamant de la Majorité et ceux de l’Opposition, les bruits et autres revendications semblent s’être tus. C’est désormais en bons « amis » que les formations politiques de tous bords se tiennent quasiment par la main pour chanter en chœur le chant patriotique du « Tous à l’enrôlement ». L’on se souvient pourtant (encore) qu’à sa seule évocation, la biométrie était viscéralement honnie et rejetée par les ténors du pouvoir en place. Aujourd’hui, la même biométrie est curieusement vantée, suggérée, si ce n’est imposée par les mêmes individus. Curieux, vous avez dit curieux ? C’est bien ce qui inquiète de nombreux médias nationaux ces derniers temps.

Mais ce qui apparaît le plus inquiétant encore est l’attitude des partis et autres leaders politiques se réclamant de l’Opposition qui, de façon tout aussi curieuse et inattendue, se font désormais les prophètes de l’enrôlement biométrique : les uns pour des raisons et calculs bien précis et les autres, comme tancés par le ministre de l’Intérieur qui les sommait quasiment à s’impliquer dans la vulgarisation du processus auprès de leurs partisans et sympathisants. « Qui est fou ? », se sont interrogés médusés certains organes de presse de la République à l’instar de La Loupe qui, dans son numéro 147 du mardi 17 septembre 2013, osait titrer : « Biométrie-Elections locales : Comment l’Opposition la plus bête du monde va se faire embobiner ». Le titre semblerait quelque peu provocateur et même incisif pour les Gabonais qui regardent la politique et la gestion de leur propre pays en simples spectateurs, mais ce dernier, quoi qu’en disent les bien-pensants mérite sa place à l’heure où l’Opposition gabonaise cherche désespérément un véritable leader en vue d’assurer la pérennité de la démocratie en République gabonaise.

Ainsi, à l’heure ou tout le monde et chacun se complait à murmurer, dans des cercles restreints, sa désapprobation par rapport aux différents défauts liés au processus d’enrôlement biométrique relevés depuis l’entame dudit processus, il est des personnes qui se posent des questions quand d’autres crient ouvertement à la « fraude à visage découvert » (Le Temps, n° 390 du mercredi 18 septembre 2013).

Mais que dire des acteurs politiques principalement concernés par les prochaines élections locales de novembre 2013 ? Rien. Si ce n’est que nombreuses choses restent à voir : une date d’élections trop proche de la date de mise en œuvre du processus pour véritablement donner lieu à des vérifications, croisements de données et autres confrontations des codes sources par les responsables du programme dénommé IBOGA, mais surtout la volonté du gouvernement de « tropicaliser » un procédé informatique censé avoir le même effet, dans toutes les régions du pays en géométrisant et limitant l’enrôlement dans le temps.

Mais, qu’à cela ne tienne, les politiques ont dit, les politiques ont fait et les autres ont applaudi, et ne cesseront leurs vivats qu’à la découverte de la supercherie. Si tant est qu’elle existe pour eux, bien entendu.

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