La cérémonie d’ouverture de la 1ère édition de la Foire Agricole de Libreville a surpris par la mobilisation et la qualité des interventions qui ont d’ailleurs permis au gouvernement gabonais de mesurer le chemin qui reste à parcourir afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tant nécessaire au développement du pays.
Le Premier Ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a procédé lundi à l’inauguration de la Foire Agricole de Libreville en présence de plusieurs experts du secteur agricole, notamment ceux venant du Maroc et du Rwanda, pays invités d’honneur de cette édition.
A l’analyse de la situation agricole du pays, le temps de l’autosuffisance alimentaire est encore bien loin, en tout cas à en croire le commissaire général de la Foire Agricole, Mesmin Ndong Biyo qui estime à 350 ou 400 milliards l’effort financier que doit faire le Gabon. Un effort considérable qui contraste avec celui fournit par le gouvernement à ce jour. Le Gabon pourrait atteindre les 10% de production agricole et réduire la pauvreté en zones rurales de 50% si cet investissement colossal est consenti.
Julien Nkoghe Bekale, ministre de l’agriculture, a lancé comme un slogan : « le Gabon agricole peut se mettre en marche ». C’est dire la détermination des autorités gabonaises à mettre fin à la dépendance quasi-totale du Gabon de l’extérieur. Plus de 200 milliards de Cfa sont nécessaires chaque année à l’importation de produits alimentaires. Mais le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) a bien l’ambition de tordre le coup à cette dépendance alimentaire. Il faut dans ce sens constater le début d’une organisation du secteur avec la création de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) et surtout de l’Agence de Collecte de Produits alimentaires (ACCOPA). Cette dernière va contribuer à relancer la production agricole à l’intérieur du pays puisque les agriculteurs seront accompagnés dans l’écoulement de leurs produits.
Selon les experts, le Gabon devrait réorganiser son agriculture en 13 filières de production agricole et 4 filières de production animale. Cela devrait permettre d’affiner la stratégie du gouvernement qui consiste notamment à créer des zones de production intensive et de transformation de produits agricoles. Ces zones appelées agropoles seront des « viviers à l’éclosion d’une classe d’entrepreneurs agricoles ; d’une industrie agricoles et agroalimentaire performante ».
La Foire agricole est un lieu de réflexion et d’échanges. Les petits et les gros producteurs se font face, chacun contribuant à sa façon à nourrir les familles gabonaises.
C’est dimanche que cette première édition prendra fin, avec éventuellement des mesures clés et des résolutions qui serviront à rendre concret le PSGE dans ce secteur
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