Depuis quelques jours, sur les artères de Libreville et d’Owendo, 1000 volontaires, recrutés par la Croix-Rouge Gabonaise avec l’appui du gouvernement, s’affairent en vue d’en curer les caniveaux, en conséquence de cette période de fortes pluies mais surtout pour donner à ces deux communes un peu plus de propreté.

La majorité des caniveaux érigés lors de la construction des routes, autant sur les voies secondaires que sur les principales a été bouchée par les déchets de toutes sortes. Ces détritus s’y retrouvent soit par le mécanisme des vents qui trimballent tout sur leur passage, soit du fait des torrents qui les déportent d’un endroit à un autre ou des mauvaise habitudes des usagers de la route et même des habitants de certaines zones, réputés inciviques.

Ainsi, en plus de l’état d’insalubrité dans lequel se retrouvent Libreville et Owendo, notamment face aux problèmes de collecte des déchets, il y a également ces caniveaux bouchés qui augmentent les risques d’inondation. Les ordures contribuant à fermer le passage des eaux et les obligeant de sortir du chenal. C’est pour apporter des solutions à ce problème que la Croix-Rouge gabonaise est actuellement sur le terrain, à la demande de l’autorité publique, pour le curage des caniveaux dans les quartiers de Libreville et d’Owendo.

Une opération qui est saluée à sa juste valeur puisque la plupart des quartiers de Libreville et Owendo sont exposés à ces phénomènes naturels. «On voit de plus en plus la Croix-Rouge sur le terrain, même en temps de paix chez nous. C’est le signe que le pays change et les gens prennent conscience d’un certain nombre de choses», a lancé hilarant un père de famille en voyant cette bonne action se réaliser devant son habitation du quartier Nzeng-Ayong.

«L’objectif général visé par ce projet est de contribuer à la réduction des risques des inondations, tout en embellissant les communes de Libreville et d’Owendo. Il s’agit aussi d’améliorer la circulation des véhicules dans les voies publiques », ont expliqué les responsables de la Croix-Rouge gabonaise.

Armées de pelles, de pioche, de brouettes, de râteaux, habillés de rouge, couleurs de la Croix-Rouge, ces jeunes piochent, creusent, ramassent et extirpent ainsi tout élément pouvant entraver la circulation des eaux des ces conduites. «Pour nous, c’est une contribution citoyenne à la lutte contre l’insalubrité et pour l’embellissement de la cité», s’enorgueillit l’un de ces volontaires.

Avant ces jeunes volontaires, le Génie militaire avait été appelé en renfort à la société de ramassage des ordures du Gabon. Le problème ayant atteint un seuil critique, c’est depuis lors un combat de titans qu’il faut mener pour arriver à bout de l’insalubrité dans ces deux communes, vitrines de la première ville du pays.
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