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Financement de la campagne électorale : Eyéghé Ndong innove

eyeghe-ndong3Porté par de nombreux sympathisants depuis l’annonce de sa candidature à l’Hôtel de ville de la capitale gabonaise, il y a plus d’un mois, Jean Eyéghé Ndong, s’est vu pousser des ailes. Pourtant, de l’avis de nombreux observateurs, l’ancien Premier ministre qui a juré n’aller aux élections que pour servir la nation n’aurait plus un sou. La campagne s’annoncerait-elle donc rude pour «Nza Fe» ?

Jean Eyéghé Ndong, tête de liste (indépendante) au 2è arrondissement de la commune de Libreville, serait sans le sou pour mener sa campagne électorale. Le natif et homme fort de Nkembo serait sur la paille ou, du moins, le prétexterait-il pour ne pas avoir à dépenser son argent, ainsi que cela se murmure depuis quelques semaines. Mais les rumeurs qui veulent qu’Eyéghé Ndong soit à court d’argent paraissent injustifiables en raison de ses indemnités d’ancien Premier ministre et de député.

Pourtant, depuis la matinée du lundi 28 octobre, un étrange message circule sur la toile mondiale : un «appel de fonds de soutien» pour la campagne de celui que ses collaborateurs et aficionados aiment appeler affectueusement «Nza Fe» («Qui d’autre» en langue fang). Le tonitruant Jean Eyeghe Ndong, connu pour être fier et sûr de lui, ferait-il la manche ? Allons donc !

Il faut dire que les initiateurs de l’ambitieux projet se l’expliquent parfaitement, et sans honte, en ces termes : «Les caisses de l’Etat ne seront plus la trésorerie d’un candidat.» Pourquoi d’ailleurs ces stratèges auraient-ils à en rougir ? Si la procédure est peut-être nouvelle au Gabon, de nombreux partis et hommes politiques l’ont expérimentée à travers le monde. Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé l’a expérimenté en 1993 et Barack Obama n’a-t-il pas financé une partie de sa campagne de cette façon en 2008 ? A défaut de puiser dans les caisses de l’Etat (auxquelles il n’a plus accès), le candidat Eyéghé Ndong souhaite vraisemblablement innover dans la façon de financer la campagne électorale qui l’attend dans quelques semaines.

On notera en outre que si le «comité de soutien» de Jean Eyéghé Ndong a choisi de publier l’appel de fonds de soutien sur le réseau Internet, c’est par ce même biais qu’il a reçu, dès les premières heures de la publication du post, les premières critiques virulentes, la plupart assimilant le candidat à la mairie centrale de Libreville à un «mendiant». D’autres, parmi lesquels ses anciens collaborateurs restés au sein du parti au pouvoir, y voient plutôt une façon pour l’homme d’arnaquer la population et de vouloir faire du poste qu’il brigue un tremplin pour l’amélioration de sa santé financière. Preuve qu’en République gabonaise, l’émergence des mentalités, ce n’est pas pour 2025.

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