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Cemac : des prévisions de croissance revues à la baisse

Cemac-croissanceAlors qu’elle l’avait ramené, en juillet dernier, de 4 à 3,5%, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé, la semaine dernière, une nouvelle baisse de son taux directeur à 3,25%. Objectif : poursuivre son plan de stimulation de la croissance dans la zone Cemac.

Evaluées à 3,2% il y a trois mois, les projections de croissance pour 2013 au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ont récemment été révisées à la baisse par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Selon un communiqué de presse publié à l’issue d’une réunion du comité de politique monétaire organisée au siège de la BEAC, le 31 octobre à Yaoundé (Cameroun), les prévisions de croissance de la zone sont désormais évaluées à 2,6% d’ici à la fin de l’année en cours : une preuve de la «persistance de la décélération de la croissance réelle», estime la BEAC. D’après son gouverneur Lucas Abaga Nchama, la Banque a pris cette décision, qui vise précisément à «promouvoir le financement des économies de [la] sous-région», en réponse au ralentissement de la croissance économique dans cet espace marquée par une baisse des investissements publics, un repli des activités dans les bâtiments et les travaux publics (BTP) et une baisse de la production pétrolière.

En effet, indique-t-on, sur les six pays membres de cet espace communautaire régional, seule la République centrafricaine (RCA) ne figure pas pour l’instant au club des pays producteurs de pétrole. Dans les cinq autres (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), il est observé une baisse générale de la production de l’or noir. Mais, à en croire l’institution bancaire, «les difficultés budgétaires des pays avancés constitueraient également un risque important pouvant contrarier les perspectives économiques des pays de la Cemac. De ce point de vue, en 2013, le taux de croissance reviendrait à 2,6%, tandis que les tensions inflationnistes se détendraient quelque peu à 2,5%. De même, la situation monétaire et les comptes publics s’amélioreraient alors que le solde extérieur courant enregistrerait une légère dégradation.»

S’agissant en revanche de la baisse des investissements, elle serait, d’après Lucas Abaga Nchama, la conséquence d’une volonté des Etats visant à améliorer la qualité de la dépense publique. La zone CEMAC est confrontée à une conjoncture difficile qui s’explique par les effets de la lente évolution de l’économie mondiale qui continue de causer une contraction de la demande. Ainsi, après des prévisions initiales de 5,2%, la croissance des Etats de la zone CEMAC est en décélération continue.

«Vu le ralentissement de la croissance dans notre sous-région […], le comité de politique monétaire a décidé, pour donner un signal, de baisser le taux directeur d’un quart de point. Donc, nous passons d’un taux directeur du tiers haut, de 3,50% à 3,25%. […] Nous sommes en train de réformer les institutions monétaires pour mieux soutenir l’activité économique», a déclaré M. Abaga Nchama au cours d’une récente conférence de presse relayée par l’agence Xinhua.

Si le gouverneur de la BEAC n’a pas donné de précisions sur les effets de la récente baisse du taux directeur de la banque centrale régionale, il apparaît tout de même que la CEMAC est présentée comme un espace communautaire où les banques commerciales et les établissements de microfinance sont réputés surliquides, mais où l’activité économique peine à être stimulée par le financement.

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