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Parti démocratique gabonais: la guerre des diplômes

PDG4Au parti des démocrates Gabonais, c’est connu, les membres ne sont plus si «camarades» que ça. Le malaise est profond et parfaitement visible de l’extérieur. Après les tensions au sujet de la composition des listes de candidatures aux prochaines locales, une nouvelle guerre est apparue : les intellectuels contre les autres.

Les élections des membres des conseils départementaux et conseils municipaux à venir s’annoncent belles et pleines d’évènements, aussi amusants que pittoresques, sinon à la limite du détestable au regard des tensions qui sont perceptibles, ces derniers temps dans certains parti politiques.

Des tensions, dit-on en effet, continueraient de rythmer la vie au sein des formations politiques gabonaises, des semaines après l’adoption et la publication par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) des listes des candidatures. De l’Opposition aux partis se réclamant de la Majorité, la candidature de certains membres aurait encore du mal à passer. Tant et si bien que dans les voix discordantes on parle désormais de fraude, de magouille et de non-respect des principes. Le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, n’y échappe pas.

Si bien avant la conception des listes des candidatures les « camarades » du PDG se livraient déjà une bataille fraternelle, chacun usant des armes à sa portée, depuis la publication de ces listes, les tensions ne se sont pas apaisées. Même qu’elles ont repris avec une intensité supérieure, évoque-t-on. Devant l’apparition de certains noms, aussi bien têtes de listes que simples colistiers, l’on crie désormais à la mascarade et à l’irresponsabilité des hiérarques du parti présidentiel. Les uns sont dits plus méritants que les autres à cause de leur niveau d’instruction, jugés digne de foi pour les uns et «douteux» pour les plus décriés de la famille. Une récente affaire aurait même mis aux prises l’un des candidats PDG de la commune de Libreville et ses propres camarades pour des questions de niveau intellectuel douteux donc d’usurpation, selon des indiscrétions.

En effet, l’on rapporte que le représentant du PDG pour les élections locales dans le 2ème arrondissement de la commune de Libreville, le camarade Léandre Zuè aurait introduit une plainte contre ses propres frères du Parti à cause de propos jugés dégradants pour sa personne. A cet effet, le 29 octobre dernier, l’homme qui affrontera Jean Eyéghé Ndong aurait expliqué au Parquet de Libreville être victime de «diffamation» de la part de certains de ses pourfendeurs qu’il connaît parfaitement.

Accusé en effet de ne pas avoir franchi la classe de 6ème au cours de ses études, en plus d’être présenté comme un «repris de justice», c’en était trop pour celui que l’on dit conduire le PDG droit dans le mur dans sa circonscription. Et la plainte qu’il a dû retirer après quelques heures en disait long sur sa colère et sur l’atmosphère qui prévaut ces derniers temps au sein du parti au pouvoir.

Ainsi donc, certains candidats comme Léandre Zuè et bien d’autres seraient perçus comme des boulets pour le PDG. Il se raconte même, au sein du PDG qu’en mettant en lice des candidats et des colistiers ne répondant pas à un certain niveau intellectuel, le parti d’Ali Bongo et de Faustin Boukoubi se fait Hara-kiri, si ce n’est qu’il se donne volontairement en pâture à certains de ses adversaires, comme par calcul politique. Il est évident que d’ici au 21 décembre 2013, de nombreux croche-pieds «fraternels» sont à prévoir.

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