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Alisei et Brainforest pour une consommation agricole 100% gabonaise

brainforest-aliseiLes ONG Alisei et Brainforest ont procédé, le 5 novembre 2013, au lancement du projet «On Mange Local» cofinancé par l’union Européenne, et dont le but est de contribuer à la résolution de la problématique de la sécurité alimentaire au Gabon, à travers la promotion des activités agricoles.

Les ONG Alisei, Brainforest et les membres de la plate-forme «Or Vert» ont pris, le 5 novembre à Libreville, le ferme engagement de relever le défi de consommer et de mettre à disposition des consommateurs gabonais des produits 100% gabonais dans ce pays où l’essentiel de produits alimentaires proviennent de l’extérieur pour plus de 200 milliards de francs Cfa.

Conduit sur trois ans, le projet «On Mange Local» vise, selon ses initiateurs, à promouvoir les activités agricoles de la plateforme «Or Vert» qui regroupe des coopératives agricoles et associations villageoises dans la zone rurale de la commune de Ntoum dans la province de l’Estuaire, mais également à encourager la pratique de l’agriculture au niveau de la ceinture verte de Libreville afin qu’elles obtiennent des revenus plus importants, s’assurent un meilleur épanouissement et aident à réduire la dépendance alimentaire.

«La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active», a noté le secrétaire exécutif de Brainforest rappelant à ce sujet la vision de la FAO pour un monde sans faim.

«Nous ne voulons pas encourager au Gabon, à travers ce projet, une classe d’ouvriers agricoles mais promouvoir une population d’agriculteurs car dans un passé pas très lointain nous avons connu les premiers millionnaires de la terre 100% gabonais et des régions entièrement auto-suffisante en matière d’agriculture. Nous voulons non seulement consommer bio et local mais aussi redonner à l’agriculture gabonaise la joie de vivre», a poursuivi Marc Ona.

«Cette problématique de manger local n’est pas propre au Gabon, aujourd’hui le monde entier en particulier les pays développés de l’Europe, vivent des situations de crises économiques, sociales. C’est pour cela qu’il faut agir d’une manière globale tout en commençant au plan local pour permettre de renverser la tendance. Cela implique que nous mettions en commun nos forces et notre responsabilité pour permettre au Gabon de contribuer à assurer la qualité de vie dans le monde entier, de plus en plus petit et fragile. Ce projet est une occasion de démontrer de manière concrète la capacité de combattre positivement ces risques», a renchéri Ruggero Tozzo, le président de l’ONG Alisei, qui a effectué le déplacement du Gabon pour marquer son intérêt à ce projet qui livrera ses premiers résultats dans six mois maximum.

Au-delà de favoriser et d’insuffler la culture de la consommation locale auprès des populations, ce projet que le représentant du ministère des Eaux et Forêt, Charles Ndoutoume, a souhaité pérenne et répandu sur l’ensemble du territoire national, vise également à apporter des réponses à d’autres problématiques. «L’agriculture ne s’arrête pas seulement qu’à l’Estuaire l’agriculture se développe et nous avons toujours vécu de cette agriculture. L’exploitation forestière est malheureusement entrain de prendre le pas sur l’agriculture mais nous pensons que cette agriculture a encore de beaux jours devant elle».

«Ce projet se situe au centre de plusieurs problématiques, il essaye par le jeu de l’agriculture, de régler plusieurs problèmes connexes en même temps. La promotion de l’agriculture pour nous est aussi un moyen de mettre en pratique toutes les thématiques que nous abordons en matière de conservation de l’environnement, de sécurité de forêt, en matière de gestion durable de notre massif forestier national. L’Estuaire est la première région forestière du Gabon, c’est la première région dans laquelle l’exploitation forestière a commencé à se faire ressentir il y plus d’un siècle aujourd’hui. Et quand vous survolez la forêt vous vous rendez compte que ce n’est plus une forêt primaire, elle a profondément été dévastée», a indiqué Richelieu Zue de Brainforest.

«La sécurité alimentaire et la nutrition sont l’affaire de tous et nous prenons l’engagement à travers ce projet pilote de montrer la voie à suivre pour sédentariser les populations rurales et pour rompre avec l’exode rural qui tend à faire de nos villes d’énormes bidonvilles. Ce challenge n’est possible que si cette première expérience est couronnée de succès. C’est pour cette raison que j’en appelle à la responsabilité de toutes les parties prenantes à ce projet d’œuvrer sans relâche pour que les objectifs assignés dès sa conception soient atteints au terme des trois années d’exécution», a conclu Marc Ona en guise d’invite pour la réussite du projet.

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