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Gabon : menace de grève des enseignants expatriés

EnseignantAu terme de son assemblée générale du 2 novembre 2013, le Syndicat des enseignants contractuels de l’Etat gabonais (Seceg), qui regroupe les enseignants étrangers sous contrat avec l’Etat gabonais, a annoncé la plausibilité d’une grève dès janvier 2014, si le gouvernement gabonais n’améliore pas leurs conditions de vie et de travail.

Le Syndicat des enseignants contractuels de l’Etat gabonais (Seceg) revendique l’exécution de la décision du président de la République, Ali Bongo Ondimba, autorisant l’harmonisation de l’indemnité de logement pour les enseignants contractuels ayant moins de 150.000 francs CFA. Ses membres rappellent à ce propos que lors de son discours à la nation, le 17 août 2011, le chef de l’Etat avait décidé d’aligner la prime de logement des enseignants expatriés à celle attribué aux enseignants nationaux.

Au-delà de cette indemnité, les enseignants expatriés réclament le payement de la prime d’expatriation et l’intégration des enseignants contractuels étrangers dans le programme de départ volontaire de la Fonction publique. Lancé le 18 octobre dernier par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, ce programme vise à assainir les effectifs de la Fonction publique en vue d’en reconstituer la capacité de recrutement.

«Cette opération permettra à des compatriotes parfois démotivés, gagnés par la monotonie […] de donner une nouvelle orientation à leur vie professionnelle. Certains pourraient ainsi constituer la base d’une génération d’opérateurs économiques nationaux, si indispensables à notre tissu économique», indiquait M. Ndong Sima lors du lancement de ce programme. Du fait qu’ils vivent les mêmes réalités que leurs collègues, les enseignants expatriés estiment n’y a pas de raison qu’ils ne soient pas, eux aussi, concernés par cette initiative gouvernementale.

Justifiant le mouvement de grève qu’ils pourraient lancer en janvier 2014, le secrétaire général du Seceg, Clément Kinzo, a déclaré que «la décision de boycotter le bon déroulement de l’année scolaire fait suite au mutisme des autorités gabonaises face à nos revendications depuis près d’une quinzaine d’années […] Nous avons usé de patience et cherché des voies et moyens d’engager des discussions sérieuses avec les autorités à divers niveaux sans succès patent jusqu’à ce jour.» Et de préciser que «les enseignants contractuels étrangers sont exclus du bénéfice de la Pife [NDLR : Prime d’incitation à la fonction enseignante]».

Le Seceg suggère que les autorités gabonaises s’engagent à prendre toutes les mesures possibles pour rapatrier les enseignants expatriés dans leurs différents pays de provenance, en liquidant par ailleurs tous leurs droits acquis à cette date. Ces enseignants estiment qu’il y a trop de disparités entre leurs traitements et ceux de leurs collègues Gabonais.

«Nous faisons avec nos collègues enseignants gabonais le même travail. Nous enseignons les mêmes programmes et dispensons les mêmes cours. Nous subissons les mêmes extravagances de nos élèves, nous avons les mêmes difficultés en gros dans l’exercice de notre métier. Que nous soyons Gabonais ou étrangers, on connaît les mêmes problèmes. Et pourtant les enseignants expatriés sont exclus de la Pife. Comment voulez-vous qu’ils fassent sereinement leur travail quand ils sont témoins de telles injustices», s’est indigné un enseignant expatrié.

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