spot_imgspot_img

Le perfide stratagème électoral du PDG contre Ben Moubamba

BB-Moubamba_aLe jeûne politique du secrétaire politique à la communication de l’Union du peuple gabonais (UPG), Bruno Ben Moubamba, initié le 24 octobre dernier et stoppé cinq jours plus tard, semble faire effets au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), pour lequel l’acte était en partie pausé.

Et si la prophétie émise par le secrétaire politique à la communication de l’UPG, Bruno Ben Moubamba, sur la fin imminente de l’Etat-PDG au Gabon prenait forme et advenait à se réaliser ? C’est du moins l’interrogation qu’on est tenté de se poser, que l’on soit alchimiste ou non, au regard de la situation qui prévaut depuis quelques heures entre le Parti au pouvoir et celui qui se présente comme l’héritier politique de Pierre Mamboundou.

Pendant que certains Gabonais ancrés dans l’opposition tout en étant accrochés au scepticisme attendent que la nature ou le Bon Dieu en viennent à mettre fin, ainsi qu’ils le souhaitent, à l’État PDG vieux de 45 ans, les acteurs de ce parti dit de masse n’hésitent pas à pauser des actes qui viennent conforter la posture de Bruno Ben Moubamba en lui accordant l’importance d’un adversaire qui inquiète. En effet, lit-on sur le blog adossé à Mediapart du tonitruant ancien candidat à l’élection présidentielle, «Bruno Ben Moubamba [] s’est rendu ce 6 novembre 2013 au bureau du greffe de la Cour Constitutionnelle gabonaise. Il aurait été convoqué le lundi 4 novembre par téléphone via le standard de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) pour une audition par les juges de la Cour le 5 novembre mais il n’a pas été informé. L’administration étant écrite, les procédés de convocation d’un acteur politique ont surpris plus d’un observateur ce mercredi 6 novembre.»

Reçu par maître Tsinga au bureau du greffe, le numéro 2 de la liste UPG de Ndendé, Bruno Ben Moubamba, a été informé d’une plainte contre lui, portée par Alfred Outata Nziengui, candidat du PDG. L’action en justice se fondait sur une relative «impossibilité d’être candidat aux locales 2013» dans cette ville connue pour être le bastion politique de feu Pierre Mamboundou. Argument avancé : conformément à l’article 46 de la loi de 2012, relative aux partis politiques, Bruno Ben Moubamba a été membre (démissionnaire) du parti dissous, l’Union Nationale.

Selon Bruno Ben Moubamba, cette manœuvre qui se solde par un échec, selon la décision N° 133/DC rendue le 7 novembre 2013 par les juges de la Cour constitutionnelle, porterait la signature de son adversaire N° 1, l’actuel directeur général du Budget, Yves Fernand Manfoumbi, qui ne s’est pourtant pas aligné sur la liste PDG de Ndendé. «Mais ce n’est pas une loi rétroactive la dissolution de l’UN est de 2011 et de plus je suis un membre démissionnaire. Bien essayée mais la Cour a tranché définitivement. Cette loi ne me concerne pas et ne concerne pas les élections. Voter et être élu est un droit fondamental garanti par la constitution», a déclaré la figure la plus active du moment à l’UPG.

«La Cour constitutionnelle, vu la requête enregistrée au greffe de la Cour le 25 octobre 2013, sous le numéro 044/GCC, par laquelle monsieur Alfred Outata Nziengui, candidat du Parti démocratique gabonais a saisi la Cour constitutionnelle […] décide, article premier : les requêtes présentées par monsieur Alfred Outata Nziengui, sont irrecevables. Article 2 : la présente décision sera notifiée au requérant, au président de la République, au Premier ministre, au président du Sénat, au président de l’Assemblée nationale, communiquée au président de la Commission électorale nationale autonome et permanente et publiée au Journal Officiel de la République gabonaise ou dans un journal d’annonces légales», a déclaré la Cour constitutionnelle.

Au-delà de la décision rendue par la haute juridiction qui, selon le secrétaire politique à la communication de l’UPG, pèsera d’un poids très lourd dans l’histoire immédiate du Gabon, Bruno Ben Moubamba réaffirme sa toquade sur a fin de l’Etat parti PDG. Pour lui, plusieurs raisons lui permettent d’y croire. «La fin de l’Etat-PDG elle est inéluctable parce que, il est temps qu’un parti qui n’a jamais dirigé dirige. Les divisions du PDG vont s’accentuer. Maixent Accrombessi Nkani n’en a plus pour longtemps car un tsunami va bientôt lui tomber dessus. Le système sécuritaire du pays va se fissurer, ce parti gangrène la république et promeut la voyoucratie et non l’intelligentsia, le vernis ne tiendra pas et le discrédit international du système PDG va s’accentuer. Il faut qu’ils s’abstiennent de tuer car la CPI sera sensibilisée sur le sujet des tueries et ceux qui vont tuer finiront au TPI. La fin de l’Etat-PDG est pour bientôt … croyez moi», a-t-il lancé tout convaincu.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES