Une délégation de Maroc Télécom conduite par son président, Abdeslam Ahizoune, a informé, le 6 novembre 2013 à Libreville, le gouvernement gabonais du rachat par le groupe émirati Etisalat des parts détenues par le français Vivendi, pour un montant de 4.2 milliards d’euros.

Annoncé depuis octobre 2012, la cession des actifs télécoms de Vivendi s’est confirmée, il y a quelques temps. L’opération consistait à mettre en vente les 53 % des parts que possédait Vivendi dans Maroc Télécom. Le groupe français a donc finalement réussi à vendre sa filiale de téléphonie au Maroc à l’opérateur émirati Etisalat pour 4,2 milliards d’euros en numéraire, quelques jours après l’expiration de la date butoir que les deux parties s’étaient fixée.

L’accord est présenté comme «définitif», mais il reste «soumis à certaines conditions, en particulier l’approbation des autorités de régulation des pays où Maroc Telecom est implanté», a précisé Vivendi dans un communiqué.

Pour rappel, en février 2007, suite à un appel d’offre international, 51% des actions de l’État gabonais dans Gabon Telecom ont été cédés à Maroc Telecom. A ce titre, l’acquisition des participations de Vivendi dans Maroc Telecom fait donc du repreneur le propriétaire majoritaire de Gabon Telecom, en l’occurrence Etisalat, par ailleurs maison mère de Moov no Limit bien implanté au Gabon. Dans ce contexte Abdeslam Ahizoune, président de Maroc Télécoms, qui est arrivé au Gabon pour discuter avec les autorités gabonaises, estime que «l’avenir de Gabon Télécoms, s’en trouvera fortement impacté».

Toutefois, le Maroc qui détient toujours 30 % d’Itissalat Al Maghrib (dénomination locale de Maroc Telecom) reste le détenteur de 51 % du capital de Gabon Telecom. Il est donc à penser que pas grand chose ne changera, sauf peut-être pour sa filiale en téléphonie mobile, Libertis, qui devra harmoniser sa concurrence avec Moov no Limit, déjà propriété d’Etisalat. Ou alors l’une des deux maisons, Moov no Limit ou Libertis, va devoir absorber l’autre.

Par ailleurs, le président de Maroc télécom a profité de son séjour à Libreville pour féliciter la politique économique impulsée par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui a jeté son dévolu sur le développement des technologies de l’information et l’essor d’une économie du numérique.

M. Abdeslam Ahizoune a aussi fait allusion aux perspectives de modernisation des infrastructures de télécommunication au Gabon par l’introduction des licences 3G et 4G, sans oublier le très haut débit qui cristallise les attentes des entreprises et des autres usagers des services internet.