Organisé du 21 au 27 octobre 2013, la première édition de Foire Agricole Internationale de Libreville s’est achevée par un évènement tout aussi inédit dont l’impact à court terme pourrait révolutionner l’économie de l’information du Gabon vert : la mise en ligne du Salon permanent de l’agriculture gabonaise (SPAG).
Surfant sur la première grande mobilisation agricole nationale ouverte sur le monde, un projet dénommé Salon Permanent de l’Agriculture Gabonaise (SPAG) a vu le jour à l’initiative de l’ONG Initiative développement, recherche conseil Africa (IDRC-Africa), organisme reconnu pour son engagement, depuis plus d’une décennie, dans la promotion et le développement de l’agriculture gabonaise.
Justifiant la création de ce Salon permanent de l’agriculture gabonaise (Spag), Hervé Omva Ovono, leader de l’IDRC-Africa, s’appuie sur le fait que de nombreux évènements organisés par le Gabon, se perdent sitôt leurs lampions éteints : «Si vous considérez en termes d’audience, de participation et d’impact médiatique les 10 derniers évènements majeurs qui se sont déroulés au Gabon, vous constaterez qu’ils accusent tous une carence grave en termes d’impact post-évènementiel. Autrement dit, nous les Gabonais, nous dépensons une énergie et des sommes énormes pour annoncer, mobiliser, organiser, animer nos évènements, mais rien fait et je pèse bien mes mots RIEN N’EST FAIT pour conserver et partager, l’information qui a été produite lors de ces rassemblements.»
Le leader associatif a raison. Rares sont en effet les congrès, forums, colloques et autres symposiums qui produisent des actes dignes de ce nom. Le Gabon organise très souvent des rencontres de réflexion qualifiées de nationales, mais le capital que constituent les fructueux échanges qui y ont lieu n’est jamais partagé. A l’exception du New York Forum Africa, aucun des récents forums nationaux n’est intégralement visible sur internet. «Rendez-vous compte, même le Forum national sur les communications électroniques ne dispose d’aucune restitution sur la toile et pourtant les acteurs majeurs du numérique y étaient tous présents, et à dessein le thème retenu concernait la qualité de service au consommateur», fait remarquer Hervé Omva Ovono.
Le grand public n’est vraiment jamais informé des conclusions de ces nombreux échanges qui ne sont même pas souvent disponibles en ligne ou téléchargeables. Le Spag a donc été créé «pour la conservation, la pérennisation et le partage l’information agricole grâce à la puissance des technologies de l’information et de la relation. N’étant pas nous mêmes spécialistes dans le domaine, nous œuvrons en joint-venture avec Ataninka World Expo, une entreprise de développement d’application web basée à Dubaï», explique le leader de l’IDRC-Africa.
Le Spag est donc un salon, une sorte de foire agricole consultable à souhait sur l’Internet. Il s’agit d’un site web standard et compact, qui concentre et diffuse l’information essentielle et utile d’une entreprise ou d’un organisme. Il offre donc à voir des stands électroniques, interactifs et permanents, pouvant contenir du texte, des images, des fichiers à télécharger, du son et de la vidéo. Il vise la promotion, sans discrimination, de tous les acteurs du Gabon Vert, la participation avec une présence minimale et gratuite pour tous. «Deux types de stands sont proposés, le stand permanent passif au contenu limité, qui est gratuit, et le stand permanent actif au contenu illimité qui coûte 10.000 francs CFA/mois.
«Le SPAG supporte actuellement de 5000 stands permanents, capacité qui couvre largement les besoins nationaux. Concernant le financement, il provient essentiellement des revenus liés à la location des stands permanents actifs par les moyens et grands acteurs du secteur primaire. Par ailleurs, nous avons été contactés par deux organismes internationaux de la place qui nous ont clairement signifié que le succès du SPAG aura un impact significatif dans leurs programmes de développement liés à la vulgarisation de l’information agricole. Nous espérons que cette convergence de vue aboutira à une action de soutien de leur part», explique Hervé Omva Ovono qui souligne que même un paysan gabonais pourrait trouver son compte sur le Spag : «le même paysan dispose d’un téléphone portable avec lequel il peut nous envoyer une annonce de récolte, information que nous diffusons dans le journal en ligne du Spag, ou dans notre newsletter et canal SMS qui comptent à ce jour plus de 3000 cibles cumulées en croissance constante.»
Le Salon Permanent de l’Agriculture Gabonaise ouvre ainsi l’agriculture gabonaise au monde et donc aux négociants et aux investisseurs ainsi qu’à la diaspora gabonaise. Grâce à sa permanence et à la visibilité qu’elle offre au monde agricole, le Spag «est plus réel par exemple que la Foire Agricole Internationale qui vient de s’achever après une apparition furtive d’une semaine. Pourquoi croyez-vous que notre ministère de la communication, de la poste et de l’économie numérique est devenu ministère de l’économie numérique, de la communication et de la poste ? C’est parce-que le Président Ali a bien compris que ce sont les TIC et l’économie du savoir qui sont respectivement la structure et la matière première du Gabon émergent», souligne Hervé Omva Ovono qui invite à visiter ce salon virtuel permanent à l’URL www.gabonexpo.com (stand : spag.ga+).
