En lieu et place des délégués, c’est finalement avec les représentants de clubs et des ligues que s’est tenu le congrès extraordinaire de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) dont le président du Comité de normalisation a exclu les associations des arbitres, de footballeurs et de supporters pour bicéphalisme en leur sein.
Prévu démarrer dans la matinée du 12 novembre à la Maison du football Alexandre Sambat d’Owendo, le congrès extraordinaire de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a enregistré plusieurs rebondissements qui ont largement entaché sa tenue.
En effet, les associations sportives à savoir, celle des supporters dirigée par Gabin Zogho Mintsa), celle des footballeurs de Valérie Ondo, des arbitres de Jean Fidèle Diramba, des entraineurs d’Alain Da Costa Soares, ont été reçues, à huis clos, par le président du Comité de normalisation en présence du représentant de la Fédération internationale de football association (Fifa), Primo Corvaro, dans le but de confronter les points de vue des uns et des autres. Il est à signaler, à ce sujet, qu’un bon nombre de leaders de ces associations, pourtant légales, contestent la légitimité des assemblées générales électives qui les ont démis de leurs fonctions en foulant aux pieds les statuts.
Une situation qui explique le blocus observé au siège social de la Fegafoot où les travaux du congrès ont été retardés. Nombreux ne comprenent pas les mobiles ayant conduit le Comité de normalisation dirigé par Dieudonné Ndoumbou Likouni à ne pas prendre en compte les allégations de certaines entités qui, selon Gaston Mindoungani, l’un des délégués de la ligue de l’Ogooué-Lolo, ont le droit de prendre part au congrès. Celui-ci a d’ailleurs laissé entendre : «seuls les délibérations d’un congrès peuvent exclure les associations. On ne peut pas décider unilatéralement à la place des congressistes. C’est contraire aux textes.»
Face l’imbroglio orchestré par ces associations qui brillent par un bicéphalisme, la Fifa a décidé de n’organiser exclusivement le congrès qu’avec les ligues et les clubs. De ce fait, les associations sportives ont été sorties du congrès et ne pourront pas participer à l’élection du président de l’instance du football gabonais le 27 décembre.
Au titre des décisions de ce congrès, il a été noté que le retour des 14 clubs de D1 dans le congrès électif est confirmé ; que l’effectif du Comité exécutif de la Fegafoot a été revue à la baisse, passant de 18 à 13 personnes avec la présence d’une femme ; qu’une nouvelle commission d’éthique a été mise en place dont les membres seront désormais élus et plutôt que nommés comme auparavant ; que la limite d’âge pour être candidat à la présidence de la Fegafoot a été fixée à 70 ans ; qu’un tribunal arbitral du sport a été mis en place ; que d’ici un an la régulation des associations exclues devrait s’effectuer.
Le collège électoral du scrutin du 27 décembre prochain est fixé à 9 ligues avec 18 voix, c’est-à-dire 2 pour chacune tandis que les 14 clubs de D1 auront 14 voix. Ce qui annonce un scrutin avec 32 votants.
La campagne de l’élection du président de la Fegafoot devrait s’ouvrir le 20 décembre prochain, d’autant plus le Comité de normalisation entend publier, dans quelques jours, la date du dépôt de candidatures. A ce sujet et à ce jour seules les candidatures de Pierre Alain Mounguengui et de Jean De Dieu Moukagni Iwangou sont connues.
