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Crise du secteur éducation : décapitations dans la nuit

revocation_Ida-retenoFait rarissime au Gabon, le dimanche aux alentours de 23 h 30, le ministre de la Justice, Porte-parole du gouvernement est venu à la télévision nationale lire un communiqué des plus surprenants : deux agents de l’Etat en poste au ministère de l’Education nationale et deux autres au ministère du Budget ont été limogés. La crise du secteur de l’éducation est passée par là.

Le communiqué a surpris plus d’un téléspectateur. On en retient que Samuel Mbadinga, Directeur de cabinet du ministre de l’Education Nationale ; Jean-Michel Ella Essone, Secrétaire général du ministère de l’Education nationale ; Edith Methogo, Directeur général adjoint 2 du Contrôle des Ressources et des Charges Publiques, et Jocelyn Koussou, Directeur central des affaires financières au ministère de l’Education nationale, ont été révoqués de leurs fonctions.

Si rien n’a été dit sur le motif de leur limogeage, on peut aisément comprendre la relation directe de ces limogeages avec les mouvements d’humeur des enseignants et des élèves du Gabon durant la semaine dernière.

Les leaders syndicaux présents sur le «Plateau spécial» de Gabon Télévision, ce 17 novembre un peu avant ces révocations, ont chargé le ministre de l’Education nationale à de nombreuses reprises, l’accusant de n’avoir pas fait avancer les choses. Doit-on donc comprendre que son Directeur de cabinet ait été laxiste ou ait occulté certains dossiers ? De même, on savait bien que certaines récriminations faites à Séraphin Moundounga, le ministre de l’Education nationale, voilaient le fait que d’autres départements du cabinet Ndong Sima étaient impliqués, notamment pour ce qui est du paiement de la Prime d’incitation à la fonction d’enseignant (Pife) ou encore des primes de vacation.

On peut donc comprendre que des fonctionnaires ayant en charge le traitement des dossiers relatifs à l’argent aient été révoqués. Mais de nombreux parents d’élèves n’ont pas compris pourquoi aucune sanction n’a été notée au ministère de l’Intérieur, en charge de la Police. Celle-ci s’est en effet négativement illustrée par des violences envers des enfants, donnant du Gabon l’image d’un pays arriéré mais surtout ayant pris le risque, par ces violences, d’un débordement qui aurait pu amener les parents dans la rue en cas de mort d’enfant. Bref.

On devrait donc comprendre que les personnes limogées n’auraient certainement pas fait leur part de travail. Ou alors le gouvernement a-t-il seulement usé là de la célèbre logique du bouc émissaire ? Il est vrai que pour le moment tout cela n’est que supputation, l’annonce ayant été faite sans précision ou explication. Le peuple et les médias restés dans le flou que dénoncent les syndicalistes vont encore se délecter des rumeurs et des suppositions.

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