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La Majorité menace «l’Avenir en confiance» du PDG

Guy-Christian-Mavioga1Ces dernières semaines, l’atmosphère est plutôt morose dans les rangs de la Majorité républicaine pour l’émergence. Des dissensions au sein du groupe sont de plus en plus visibles : certains partis politiques affiliés évoquent désormais leur retrait du jeu. Motif : le non-respect de la parité par le PDG.

Dans les jours qui viennent, si rien n’est fait en vue d’apaiser les tensions et les véhémentes critiques des uns à l’encontre des autres, l’alliance des 26 partis politiques avec le Parti démocratique gabonais (PDG), qui forme de la Majorité républicaine pour l’émergence, risque de voler en éclats. Et pour cause : le parti du Président de la République dans sa quête effrénée du pouvoir, et sa volonté à s’établir comme le maître absolu, ne respecterait pas l’accord de parité sur lequel lui et les différentes formations politiques s’étaient fixés. En un mot, le PDG continuerait de s’inscrire dans les travers qui lui avaient déjà été reprochés, quelques mois seulement après la signature de la convention à l’issue des élections présidentielles anticipées de 2009.

En effet, conforme à ses agissements, le parti au pouvoir, à en croire des personnalités du Rassemblement de la majorité républicaine pour l’émergence (RME) de Guy Christian Mavioga (Bloc démocratique chrétien, BDC), ne respecterait pas l’article 76 du Code électoral qui, dans son chapitre deuxième, institue une certaine parité dans la représentation des groupements de partis politiques dans les bureaux de vote lors des scrutins. « La direction du scrutin est assurée par un bureau comprenant : un président, deux vice-présidents, deux assesseurs (Loi N° 10/98 du 10 juillet 1998 – ndlr). Le président est choisi par la commission communale électorale ou par la commission départementale électorale, selon le cas. Les deux vice-présidents et les deux assesseurs sont désignés à parité par les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de la majorité et les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de l’opposition », stipule l’article 7­6 du Code électorale dans sa version la plus récente.

Or, ces dernières années il semble que le PDG ait instauré au sein du groupe une forme de clivage, mettant de côté certains membres du RME, aux grands dam de ces derniers qui envisagent désormais de faire défection. Selon des responsables de partis affiliés, certaines formations politiques appartenant au groupe ne seraient pas représentés. Le PDG aurait positionné ses acteurs sur tous les postes, niant par le même biais les closes de l’entente qui les lie. «Avec le Président de la République, nous voulons d’un Gabon de concorde où règne la paix des cœurs, des esprits, des pensées […].Un Gabon de partage équitable et juste », clamait-on d’ailleurs dans les rangs de la Majorité lors de sa création.

Après le constat de plusieurs disparités au sein de ce groupement de partis politiques, aussi bien dans le traitement des élus de cette Majorité au Sénat (entre autres), que dans la représentativité même de certains partis affiliés RME à l’Assemblée nationale. En effet, depuis leur alliance, le PDG détient à ce jour 112 députés sur les 120 possibles quand plusieurs partis de la Majorité ne disposent même pas d’un seul élu. Une situation qui risque fort de se reproduire à l’issue des élections locales de décembre prochain.

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