Nouveau médiateur de la République, Laure Olga Gondjout, précédemment Secrétaire général de la présidence de la République, a prêté serment le mardi 11 février 2014, au palais de la présidence de la République, devant le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, et quelques personnalités administratives du pays de haut rang. Elle prenait par la même occasion ses nouvelles fonctions.
Le 16 janvier 2014, la toute-puissante Secrétaire générale de la présidence de la République, présentée par certains médias et observateurs de la vie politique du Gabon comme affaiblie, diminuée par son quasi-naufrage lors des élections locales du 14 décembre 2014, avait été appelée à continuer son travail dans une autre administration, plus précisément à la Médiature de la République.
Pour ces nouvelles responsabilités, il lui fallait prêter serment en vue d’un engagement à l’impartialité et à une gestion sans parti-pris des contentieux sociaux sur lesquels elle aura à intervenir. Ainsi, c’est dans la salle des Ambassadeurs du palais présidentiel que le nouveau médiateur de la République a prêté serment en présence du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimb, du président de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, du président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, et de l’ancienne médiatrice Jeanne Manomba, notamment. La main levée, Laure Olga Gondjout a juré et promis de remplir ses fonctions «en toute indépendance, avec honnêteté, impartialité et justice». Elle veillera à ne jamais révéler aucun secret dont elle aura connaissance dans l’exercice des missions qui lui sont dévolues.
Créee dans la foulée des accords de Paris en 1994 et existant donc depuis des décennies, la Médiature de la République est une institution qui manquait tout de même de visibilité et d’autorité. Elle n’a, pour le moment, pas de siège social identifié depuis son déménagement de l’emplacement actuel du building Gabon Mining Logistics. Elle manque également de personnel et reste très mal connue des Gabonais dans l’ensemble. Laure Olga Gondjout aura donc également pour tache de lui donner davantage de visibilité, de notoriété et de crédibilité.
Son rôle sera d’assurer auprès des administrations, des collectivités locales, des établissements publics et de tous autres organismes investis d’une mission de service public, «les fonctions de médiation, de concertation, de protection et de promotion des droits». A ce titre, indiquait le porte-parole de la présidence de la République, Alain-Claude Billie By Nzé, interrogé un jour sur la nouvelle affectation de l’ex-Secrétaire général de la Présidence de la République, le médiateur de la République «est notamment chargé de connaitre des réclamations de toute personne physique ou morale qui s’estime lésée par le fonctionnement des services de l’Etat ; de rechercher en période de crise les solutions en vue de rétablir la paix sociale ; d’inciter l’esprit d’équité dans l’application des textes ; de contribuer à la modernisation des services publics par des propositions de simplification des procédures, de réformes de l’Administration, d’actualisation des textes et d’observation des principes et règles déontologiques du service public».
L’on compte sur la forte personnalité, la grande expérience aussi bien politique qu’administrative de Laure Olga Gondjout pour la remise en route définitive de cette institution et pour la réussite de la tâche qui lui a été confiée. «Le rôle innovateur et dynamique du médiateur de la République peut être capital et positif dans la consolidation de l’État de droit », rappelle une note de la presse présidentielle.