L’artisanat local est en phase de transmission au village Waka dans le département de Tsamba-Magotsi, province de la Ngounié (sud) ; la natte traditionnelle revient sur le marché.

La valorisation de certains produits forestiers non ligneux peut entrainer une réelle rentabilité financière surtout pour les populations rurales, qui n’ont pas trop de choix d’activités à développer outre l’agriculture, la pêche et la chasse de subsistance.

Au village Waka dans le canton Banda (département de Tsamba-Magotsi, Fougamou) dont l’accessibilité est facile par voie fluviale, les populations se redonnent goût à la perpétuation et à la valorisation des savoirs traditionnels.

Des jeunes tisserands sont à l’école de Marie Thérèse Benguet, très célèbre pour la qualité de ses nattes artisanales dans le canton. « Je transmets mes connaissances artistiques aux enfants volontaires », dit la formatrice.

Les nattes traditionnelles sont conçues avec une plante tropicale appelée pandanus, un genre de plantes dont les fleurs sont confondues à celles de l’ananas.

La collecte exige une précaution certaine afin d’éviter les piquants. Ensuite, il faut procéder au polissage après les avoir séchées avant de les transformer en cordes.

Une fois, ces étapes achevées, les tisserands peuvent les employer pour la fabrication sans oublier la phase de teinte des cordes pouvant donner de l’éclat aux œuvres.

« Je fais les nattes en regardant ma grand-mère, ma’Toto, travailler », raconte Madelet, un garçon de 9 ans.

Mme Benguet donne ces valeurs traditionnelles aux filles et aux garçons. Une natte de 2m peut se monter en un jour lorsque le matériel est disponible.

La natte artisanale est un symbole très demandé dans les mariages et autres réjouissances. Les commandes des nattes se multiplient, la pièce est à 8000frs cfa voire 10000frs cfa à Fougamou.