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130 affaires à la prochaine session criminelle de Libreville

justice5En prélude à la session criminelle devant sièger du 22 avril au 6 juin prochain, la cour d’appel de Libreville a procédé, le 11 juin 2014, à l’attribution des assesseurs et avocats chargés d’assister les magistrats lors de ces audiences.

En application de l’article 204 du Code de procédure pénale et sous la présidence de Lydie Paillat, le procureur général, Eddy Minang, a procédé, le 11 avril dernier, à l’attribution des accesseurs et avocats aux accusés poursuivis pour assassinat, meurtre, incendie volontaire, contrefaçon de billets de banque, recel, viol sur mineur, vol à main armée, etc.

«Au cours des prochaines sessions, vous aurez à juger des gens qui pourraient être vos enfants, vos collaborateurs et vos collègues, ne vous laissez pas apitoyer sur leur sort. Certains d’entre eux ont du sang sur les mains et ils doivent payer leur prix», a conseillé le procureur général, Eddy Minang.

Programmée du 22 avril au 6 juin 2014, la prochaine session criminelle de Libreville entend évacuer 130 affaires inscrites au rôle : 52 concernent les viols sur mineur de moins de 15 ans, 46 les vols aggravé dont deux tentatives de vol à main armée, 13 coups mortels, 8 meurtres et une tentative de meurtre, 8 associations de malfaiteurs, 3 assassinats et une tentative d’assassinat, mais également 5 incendies volontaires de maisons habitées, 4 contrefaçons de billets de banque, 3 recels et 11 infractions diverses.

Il s’agira, pour les assesseurs désignés, de faire preuve d’impartialité dans les affaires telles que celle de l’assassinat de Clarisse Medza Me Mve, de l’étudiante Lena Marcelle Mouketou dont le corps sectionné avait été retrouvé le 17 décembre 2012 sur la plage située en face de l’ancien hôpital Jean Ebori. «De nos jours la criminalité prend des proportions inquiétantes, les vols et les braquages sont en hausse, la justice est donc interpellée, dans un monde aujourd’hui bouleversé, déchiré, confronté à plusieurs violences et à certaines misères. La justice reste le seul recours et une source d’espérance. Si les faits sont avérés et établis madame monsieur, les accesseurs l’auteur doit payer sa dette à l’égard de la société. Mais avant de vous prononcer, vous devez toujours peser le pour et le contre car c’est le sort d’un être humain, c’est son décès que vous aurez entre vos mains», a exhorté Eddy Minang.

Toutes les personnes qui seront reconnues coupables à l’issue des jugements écoperont des sanctions pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Ce d’autant plus qu’on réclame plus de fermeté à l’égard des criminels en espérant que cela pourra réduire la criminalité et autres violences.

La tenue de cette session de la Cour criminelle est sans doute la bienvenue et elle pourra, peut-être, dissuader quelques délinquants. L’opinion publique reste cependant sur sa faim. Car pour beaucoup de concitoyens, la justice rendue semble faire du deux poids, deux mesures, puisque lors de ces sessions de la Cour criminelle, «il n’y a jamais de gros poissons dans la nasse».

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