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Art culinaire africain : Ces arômes mortels

Au-marché-de-Venez-voir-465x190La cuisine gabonaise est-elle devenue un vrai poison pour le citoyen? Une question qui vaut son pesant d’or au regard de la propension des femmes à utiliser des arômes chimiques ou additifs pour donner du goût à leur mets.

Face à la recrudescence des maladies non transmissibles, l’on observe un délitement de l’espérance de vie au Gabon. De nos jours, le repas traditionnel, bien assaisonné, reflète des goûts culinaires souvent plus exquis que ceux de nos grands-parents. Il semble que les «femmes d’aujourd’hui» se soient attachées à la mode. Et cette mode, en ce qui concerne l’art culinaire, est l’usage systématique des arômes chimiques et additifs pour donner plus de goût et donc de saveur aux mets. Il s’agit donc de mettre du piquant dans les plats.

Désormais, toutes sortes d’ingrédients passent dans la marmite en même temps que celle-ci s’appauvrit, de plus en plus, en valeurs nutritives et s’enrichit plutôt en sel et calories. Au final, le poison est dans l’assiette. Des plats riches en protéines se trouvent ainsi dénaturés par le trop-plein d’additifs culinaires visant à aiguiser l’appétit. «On n’imagine pas une femme faire sa cuisine à Libreville sans y mettre du cube», dit en rigolant un homme d’une trentaine d’années, qui indique : «Cela est même à la mode de servir des plats en les accompagnant de mayonnaise, de moutarde, de ketchup, d’arôme etc.».

Face à cette réalité, les nostalgique de la «vraie bouffe», notamment les personnes d’un certain âge, demandent simplement de réguler l’importation de ces produits. «Comment peut-on tout accepter dans un pays, même ce qui tue le peuple ?», s’interroge un client d’une épicerie. La cinquantaine révolue, l’homme regrette l’abandon du bio pour le chimique. «Cela donne l’illusion du goût, mais le danger n’est pas loin», relève-t-il, ajoutant : «Aujourd’hui, même les jeunes sont hypertendus». «Jadis, nos mamans mettaient assez de viande, de tomates fraîches, de légumes frais et d’ingrédients naturels dans la marmite. On n’avait pas de problème», souligne un autre.

La situation, selon des observateurs, est également la résultante de la baisse du pouvoir d’achat. «C’est un problème de société qui se pose», note une femme au foyer qui précise qu’il y a des familles où les «enfants prennent un petit déjeuner composé du pain et de l’eau sucrée, faute de moyens».

Au regard de la dangerosité de ces produits, la seule solution réside dans la sensibilisation. Il faut leur réapprendre aux populations à manger sainement.

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