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André Mba Obame : ‘’J’en appelle aussi à la responsabilité politique de nos dirigeants’’

André Mba Obame en janvier 2013 à Libreville. © Patrick Fort/AFP -  En 2011, André Mba Obame (cravate rayée) s'était autoproclamé chef de l'État.
André Mba Obame en janvier 2013 à Libreville. © Patrick Fort/AFP – En 2011, André Mba Obame (cravate rayée) s’était autoproclamé chef de l’État.
C’est dans l’une de ses résidences africaines, à Niamey au Niger, que l’opposant gabonais André Mba Obame nous a reçu pour réaliser cette interview à la fois inédite et exclusive tant le challenger d’Ali Bongo en 2009 avait refusé jusqu’à maintenant toute sortie médiatique voire publique pour raison de maladie. Interdiction nous a été donné de le photographier, de faire mention de son état physique ou de dévoiler le lieu précis de sa résidence.

Gaboneco (Ge) : Bonjour M. André Mba Obame merci d’avoir répondu favorablement à notre demande d’interview. Tout d’abord depuis deux ans vous n’avez plus fait d’apparition publique, les rumeurs les plus folles sur votre santé font le tour des horizons sociaux, certaines annonçant même votre décès. Vos partisans et les Gabonais dans l’ensemble sont inquiets. Comment vous portez-vous ?

André Mba Obame : Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour l’intérêt que vous les médias et les Gabonais, continuez à porter à ma modeste personne. Aujourd’hui avec la grâce de Dieu je me porte mieux. J’ai subi plusieurs interventions chirurgicales, je suis des soins à présent à Niamey.

Que ceux qui annoncent ma mort ne se réjouissent pas trop vite car, comme aimait le dire Omar Bongo à ses adversaires qui prédisaient sa mort, il leur disait qu’il viendrait déposer une couronne de fleur sur leurs tombes. Et ce grand homme d’Etat a eu raison d’eux que ce soit sur le plan physique ou politique il a enterré tous ses adversaires. Donc à ceux qui annoncent ma mort, je vous dis que j’ai une couronne de fleur pour chacun d’entre vous.

Ge : Même si vous êtes depuis deux ans loin du pays, on vous dit un lecteur avisé de l’actualité du pays, quelle est votre sentiment sur la situation économique et politique du pays ?

AMO : Vous savez on dit, loin des yeux près du cœur, je n’ai jamais été aussi proche de mon pays que maintenant. Je suis plus proche des Gabonais que jamais. Sur le plan économique ça va surprendre certains d’entre vous, mais mon honnêteté intellectuelle m’oblige à reconnaitre que si Ali n’avait pas entrepris les réformes réalisées au début de son mandat, le Gabon serait dans une situation plus difficile que celle observée maintenant. Car en 2009 tous les voyants étaient au rouge, n’importe qui à sa place aurait pris les mêmes décisions que lui. C’est-à-dire opter pour la mise en place d’un nouveau code des hydrocarbures, gel des recrutements à la fonction publique, plafonnement des salaires des dirigeants. C’était des décisions courageuses mais qui restent insuffisantes….

Ge : On risque pourtant de vous accuser d’avoir retourné votre veste…

AMO : Attendez, qui vous a dit que reconnaître quelques bonnes actions de son adversaire signifie que j’ai retourné ma veste ? Je suis devenu opposant et opposant je le resterai. Si je reconnais quelques initiatives, cela n’empêche que beaucoup de choses restent encore à faire. Réduction de la pauvreté, maitrise de la dette etc. Sur le plan politique il y a des contestations, personne ne veut faire des concessions ou dialoguer. Ali fixe ses conditions, mes frères de l’opposition fixent les leurs. Je leur demande de faire preuve de hauteur d’esprit.

Vous savez en 2009, au plus fort de la contestation, beaucoup m’ont appelé à prendre les armes, ce que j’ai refusé. Comme Mba Abessole en 1993 face à ses partisans qui étaient pour le bras de fer armé il leur a répondu qu’il ne marcherait pas sur les cadavres des Gabonais pour prendre les commandes du pays. Et pourtant, avec le soutien populaire dont je bénéficiais j’aurais pu appeler mes partisans à prendre la rue, ça été difficile, mais j’ai dit ma détermination à prendre le pouvoir ne devait pas se solder par la mort de compatriotes. Donc que les Gabonais s’accordent, se parlent pour la paix dans ce pays.

Ge : Nous souhaitons revenir sur le livre de Pierre Péan qui affirme qu’Ali Bongo ne serait pas le fils d’Omar Bongo, vous qui l’avez côtoyez pouvez-vous confirmer cela ?

AMO : C’est vrai je connais Ali depuis que je suis rentré au Gabon, c’est Omar Bongo qui nous a présentés et par la suite nous sommes devenus des frères. Et donc je sais de quoi je parle. Je peux vous affirmer qu’Ali est Gabonais. Les propos de Pierre Péan ne sont qu’un ramassis de mensonges. En tant qu’homme politique j’ai toujours refusé de tomber dans ce genre de combine de caniveau. Parce que cela conduit au rejet de l’autre et finalement à la violence. Ali est Gabonais un point c’est tout.

Ge : Que pouvez-vous dire sur sa soi-disant légion étrangère ?

AMO : On doit élever le niveau du débat, et je refuse de faire la publicité de ce genre d’idées. Les Etats-Unis, doivent leur réussite grâce à son melting-pot. Donc évitons ce genre de débat qui ternit l’image du pays.

Ge : Mais c’est plutôt devenu le fond de commerce de vos compagnons de l’opposition…

AMO : J’ai donné des consignes par messager interposé, pour que mon nom ne soit pas associé à ce type d’idées puisque certains en font à leur tête car animé à tout prix par la soif du pouvoir.

Ge : Vous parlez de Jean Ping ?

AMO : Je ne cite personne. Ils se reconnaitront.

Ge : Selon le magazine Jeune Afrique, Jean Ping aurait tenté à maintes reprise de vous rencontrer afin d’obtenir votre soutien pour être le candidat de 2016

AMO : Oui effectivement il a tenté de me joindre, j’ai adressé une fin de non recevoir. Parce que pour être le candidat de l’opposition en 2016 face à Ali il n’a pas besoin de mon accord pour s’imposer. Je rappelle qu’il n’y a pas de candidat naturel. Il faudra un processus de désignation du candidat pour qu’il soit représentatif de toutes les sensibilités politiques afin qu’il fasse l’unanimité.

Ge : Serez-vous candidat en 2016?

AMO : Il est encore tôt pour me prononcer. Pour l’instant c’est ma santé qui m’importe. Si je vais mieux, oui je serais candidat face à Ali. De toutes les façons candidat ou pas j’aurais mon mot à dire.

Ge : Un dernier mot. ?

AMO : Je remercie tous ceux qui me soutiennent et gardent l’espérance d’une alternance politique au Gabon. Il ne faut pas baisser les bras. J’en appelle aussi à la responsabilité politique de nos dirigeants nous n’avons qu’un seul pays, nous ne devons pas céder aux sirènes de la violence, de l’intolérance et de la haine.

Chers lecteurs de Gaboneco.com, vous l’aurez sûrement compris, cette interview n’est que pure fiction mais si l’intéressé, en l’occurrence André Mba Obame souhaite apporter quelques précisions ou rectificatifs il est bien sûr, le bienvenu.

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  1. Bonsoir, pourquoi faites vous une interview fictive? Est ce prevu par le conseil national de la communication et par votre code de deontologie? Quel est l objectif vise par l interview fictive? Merci et bonne soiree

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