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Le Gabon à la croisée des chemins

Ali Bongo ne peut laisser s’ancrer la thèse selon laquelle des dispositions constitutionnelles auraient été taillées sur mesure.
Ali Bongo ne peut laisser s’ancrer la thèse selon laquelle des dispositions constitutionnelles auraient été taillées sur mesure.
L’appel d’Ali Bongo Ondimba pour l’ouverture de négociations entre le gouvernement et les syndicats du secteur public n’a pas eu d’effets immédiats. A cet effet, les syndicalistes de la fonction publique ont déposé le 24 janvier 2015 un préavis de grève, ce malgré le contexte socio-économique morose.

Chute vertigineuse du prix de baril de pétrole, nécessaires réformes de l’Etat, répartition équitable des richesses, le Gabon semble à la croisée des chemins entre les intérêts partisans, son avenir et celui des générations futures. L’équation qui consiste aujourd’hui à diminuer la voilure du train de vie de l’Etat au regard de la conjoncture actuelle, tout en répondant aux besoins des Gabonais et en préservant le capital des générations futures, s’annonce particulièrement difficile.

Cependant, de nombreux gabonais ne semblent pas avoir pris la mesure à ce jour des enjeux qui découlent de cette nécessité de réagir face à la crise engendrée par la baisse du prix du baril du pétrole. Pourtant des exemples venus d’ailleurs ne manquent pour se persuader qu’il faut consentir des sacrifices au nom de l’intérêt général afin de préserver notre pays des lendemains catastrophiques.

Parmi les mauvais élèves, la France paie aujourd’hui le prix du manque de volonté politique de ses dirigeants en termes de réformes des retraites et du système de travail pour ne citer que ces deux exemples. Tous les premiers ministres qui ont osé proposer des ajustements sont passés au casse-pipe face au refus des syndicats. En tant que premiers ministres, Alain Juppé ou Dominique de Villepin ont échoué à accomplir leur tâche, alors que ces réformes étaient nécessaires pour garantir à la France son leadership en Europe.

Pendant ce temps, L’Angleterre, et l’Allemagne s’étaient engagés dans des réformes économiques et étatiques ambitieuses qui leur confèrent aujourd’hui le statut de locomotives de l’Europe.

D’abord en Angleterre avec Margaret Thatcher surnommée la dame de fer à cause de son intransigeance à mener au bout le royaume vers des réformes malgré les protestations violentes des syndicats dans les rues et qui lui ont rendu la vie difficile lors de son mandat dans les années 80. Aujourd’hui les Anglais saluent en grande majorité la vision de cette femme qui a anticipé la marche de son pays.

Dans les années 90, le chancelier Gerhard Schröder entreprenait des réformes en Allemagne. Résultat des courses, aujourd’hui Berlin est la capitale de la première économie de l’Union européenne.

Aujourd’hui donc le Gabon est à la croisée des chemins si nous voulons éviter à notre génération des lendemains plus que difficiles.

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