La grève entamée lundi dernier par la Convention nationale de syndicats du secteur éducation (CONASYSED est suivie dans plusieurs établissements primaires et secondaires publics de Libreville, a constaté l’AGP mercredi.
Au Lycée public Nelson Mandela, les enseignants étaient absents des salles de classe. Les élèves erraient dans la cour. Aucun responsable n’a voulu s’exprimer sur les raisons de l’absence de certains enseignants devant les tableaux noirs.
« Nous sommes là. Nous attendons la fin de l’heure pour rentrer chez nous. Beaucoup de nos amis ne sont pas venus aujourd’hui, hier déjà, je n’ai pas eu cours de français et je ne sais pas pourquoi », a déclaré Isabelle, élève en classe de 1ère S.
Au Lycée nationale Léon Mba un autre établissement secondaire public de la capitale gabonaise, la cour ne brouillait pas d’élèves. Beaucoup ne sont pas arrivés ce mercredi.
Toutefois plusieurs d’entre eux, environ une dizaine était assis sur le perron à quelques mètres de la direction et d’autres à l’entrée de l’établissement ce complaisaient dans des conversations pour passer le temps.
A l’école publique de Nzeng Ayong 4, dans le 6ème arrondissement, les classes étaient vides, pas l’ombre d’un enseignant, à l’exception de la directrice qui était dans son bureau. Les élèves quant à eux gambadaient dans la cour de récréation.
La CONASYSED réunie en assemblée générale samedi dernier, à l’école primaire Martine Oulabou a décidé de relancer le mouvement de grève, estimant que les discussions des assises sociales tenues à Angondjé (nord de Libreville) entre partenaires sociaux et le gouvernement n’ont pas réussi à trouver des solutions à leurs revendications.
Les enseignants regroupés au sein de cette coalition des syndicats du secteur éducation exigent notamment la mensualisation de Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE), le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), l’intégration sans condition de 80 enseignants du pré-primaire.
