Pour tenter de décrisper la situation qui prévaut depuis plusieurs mois au sein de la Fonction publique, en grève pour de nombreuses raisons liées aussi bien à la revalorisation du point d’indice qu’aux conditions de travail, le Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG) a initié, il y a quelques semaines, un dialogue dit «intergénérationnel». «Nous avons initié ces rencontres dans l’optique de comprendre la situation de blocage au niveau de l’éducation, dans un premier temps, et pour tenter de trouver ensemble des voies de sortie à cette crise qui n’a que trop duré», a expliqué le président du CNJG. «C’est la jeunesse qui pâtit le plus de cette malheureuse crise, qui jettera une fois de plus le discrédit sur les résultats scolaires et diplômes à la fin de l’année», a-t-il ajouté.
Ainsi, après Junior Ndong Ndong, chargé de mission du président de la République, le 1er avril dernier, le tour est venu, le 6 du même mois, à la Dynamique unitaire de deviser avec les représentants des mutuelles universitaires et coopératives scolaires de Libreville. Au cours des échanges, le coordinateur de la Dynamique unitaire a dit regretter l’impact de la grève sur la jeunesse mais n’en a pas moins expliqué les enjeux du moment et leurs motivations, eu égard aux promesses du gouvernement. «Il ne s’agit pas de prendre position ni de blâmer qui que ce soit par rapport à sa position, mais l’initiative du CNJG vise avant tout à imposer un dialogue franc et sans passion entre les syndicalistes et le gouvernement, pour leur faire comprendre la gravité de la situation pour la jeunesse pour laquelle ils disent tous œuvrer», a, par la suite, expliqué Andy Nziengui Nziengui.
Aussi, fort des premières rencontres organisées à son siège du 1er arrondissement de Libreville, le CNJG entend poursuivre sa démarche sur le thème : «Perspectives de résolution de la crise dans le système éducatif gabonais». «Nous devrons nous rapprocher, dans les jours qui viennent, des ministères en charge de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de l’Enseignement supérieur pour tenter de trouver des solutions à cette crise», a annoncé son président, qui a dit devoir porter l’affaire devant le président de la République, «au nom de la jeunesse gabonaise». Au terme de la rencontre avec Jean-Rémy Yama, quelques propositions de sortie de crise ont été faites par les jeunes, qui consistent en la «mise en œuvre d’une mesure transitoire», à la réouverture des négociations entre les différentes parties pendant quatre jours et la révision de la stratégie de grève adoptée par les syndicalistes.
