Frédéric Massavala Maboumba, ancien membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a annoncé, le 27 février dernier, depuis Lambaréné, sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Les couleurs s’annoncent de plus en plus pour la prochaine élection présidentielle au Gabon. Alors que l’on s’attendait à moins de candidats que lors des précédentes élections, le nombre de postulants au fauteuil présidentiel ne fait que s’allonger.
Frédéric Massavala Maboumba a rompu avec le PDG, le 15 janvier dernier, après avoir déposé auprès du président et au secrétariat du PDG sa lettre de démission afin de se «désolidariser» de ce qu’il considère comme une «gouvernance condamnable ou critiquable» menée par le régime en place. L’ancien ministre avait également annoncé ne pas soutenir Jean Ping. Il avait dénoncé la candidature de l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine (UA). Ce jour-là, il adhérait à l’idée d’une candidature unique de l’opposition, mais déclarait rester sur les starting-blocks. «Je vais prendre mes responsabilités», avait-il déclaré pour indiquer qu’il pourrait être candidat si la cacophonie persistait au sein de cette opposition.
Le 27 février dernier, depuis Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle à venir. Il s’appuie sur l’échec du régime en place et la nécessité de sauver le pays pour présenter cette candidature. «Hier, on était fier. Aujourd’hui, on a honte d’être Gabonais. Nous ne savons désormais faire parler de notre pays qu’en mal», déclarait-il. Lors de sa déclaration de candidature pour le palais du bord de mer, il n’a pas manqué de sensibiliser les populations sur le rôle qu’elles ont à jouer, mais également sur sa propre responsabilité. Estimant qu’il a du potentiel pour diriger le Gabon, il a cependant dit être prêt à se désister au profit d’un autre candidat.
La sortie de Frédéric Massavala Maboumba porte à cinq le nombre de candidats déjà déclarés pour la course à la présidence du Gabon. Outre Ali Bongo Ondimba qui brigue un second mandat, on compte Jean Ping, Pierre-Claver Maganga MOussavpu, Dieudonné Milama Mintogho et Célestin Ella Ollomo.