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Gabon : trois poids lourds exclus du PDG, parti au pouvoir

Le Parti démocratique gabonais (PDG) a exclu mercredi 9 mars trois parlementaires frondeurs et poids lourds du parti : Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga M’Essone et Jonathan Ignoumba.

« Ces parlementaires se sont illustrés par des déclarations intempestives portant atteinte à l’unité du parti », explique à Jeune Afrique Fidele Anguoue Mba, porte-parole du PDG. Ce dernier en veut pour preuve une déclaration de ces frondeurs le 27 juin dernier à la chambre de commerce de Libreville, condamnant le mode de fonctionnement du parti.

Remous à l’approche du congrès du PDG

« À l’issue de cette sortie, Ali Bongo Ondimba a convié les parlementaires pour leur expliquer qu’il était ouvert au dialogue, mais que le linge sale devait se régler en famille », poursuit le porte-parole, qui n’exclut pas d’autres évictions. Avant de déplorer : « Ces camarades sont restés intransigeants dans leurs demandes ».

Cette exclusion groupée fait suite à la dissolution de leur courant politique frondeur, « Héritage et modernité », dont la création en juin avait suscité l’émoi au sein du PDG. Parmi les revendications du courant : « un congrès de clarification » et une refonte de la gouvernance du parti.

Ces évictions surviennent à l’approche d’une échéance majeure : le Congrès d’investiture du PDG qui doit entériner samedi 12 mars la candidature d’ABO à la présidentielle.

La rupture est consommée des deux côtés

Dès jeudi, les trois frondeurs ont réagi en convoquant un rassemblement. « Nous créons une aile du Parti démocratique gabonais que nous dénommons Parti Démocratique Gabonais Héritage et Modernité », a annoncé Michel Menga M’Essone face à un parterre de frondeurs et d’opposants, dont l’ancien ministre Jacques Adiahénot ou encore des soutiens de Jean Ping.

« Puisque nous nous préparons à une élection présidentielle, je voudrais vous annoncer que le PDG Héritage et Modernité aura son candidat », a encore déclaré Michel Menga M’Essone. Avant de lancer, en réponse aux interrogations de la foule, que la nouvelle formation n’avait pas encore décidé quel candidat ou candidate serait choisi pour porter leurs couleurs.

La réaction du PDG

Une déclaration qui fait sourire un représentant du parti au pouvoir : « C’est pour animer le village, ça ne nous inquiète pas du tout ».

Du côté du porte-parole du gouvernement, le ton se veut plus ferme. « Nous sommes en démocratie, ça ne nous pose pas de problème », réagit Alain-Claude Bilie By Nze, également ministre de la Communication. « En revanche, ils ont été exclus du PDG et n’ont en conséquence aucun droit d’accoler le nom du parti à leur mouvement », précise-t-il.

Claire Rainfroy

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