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L’armée française dément avoir importé des vaccins au Gabon

En pleine pandémie de coronavirus, les réseaux sociaux s’étaient enflammés, mi-mai, suite à l’arrivée par avion français d’une boîte avec inscription “sérums, réactifs et vaccins“. Pour de nombreux internautes, il était question d’une importation secrète de vaccin contre le coronavirus. Interrogée par Gabonreview, l’armée française au Gabon relève que cette boîte était destinée à son centre médical, non sans indiquer qu’il ne s’agissait pas de vaccins, malgré l’inscription. Un flou persiste donc sur l’étiquette rouge du colis.

«Le centre médical des Eléments Français du Gabon (EFG) a reçu du matériel pour son fonctionnement propre, comme il en reçoit régulièrement. Dans le matériel reçu il n’y a pas de vaccin ni de sérum. D’ailleurs, ces produits ne résisteraient pas aux températures 15 et 25°C inscrites sur la palette», explique le lieutenant Julien.

L’officier Français ajoute que l’étiquette rouge (cf. photo) avec l’inscription «sérums, réactifs et vaccins» n’était «pas à l’origine présente sur nos palettes. Il s’agit d’un ajout le temps de la photo ou d’un photomontage.»

Pas de vaccin contre le coronavirus existant

Si des interrogations persistent sur cette inscription sur fond rouge, il n’existe, à ce jour, pas de vaccin contre le coronavirus, faut-il rappeler, ni nouvellement découvert, ni en expérimentation. Il n’existe même «aucune certitude de pouvoir développer à terme un vaccin efficace contre le Sars-CoV-2, malgré les annonces très affirmatives de différents gouvernements à travers le monde», explique, dans un article du journal Le Point, l’ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Marie-Paule Kieny.

Une autre crainte largement partagée sur le continent noir est celle de tests pour des vaccins contre le Covid-19 en Afrique. A ce stade, aucun test de vaccin anti-coronavirus n’a été annoncé au Gabon.

«Les essais cliniques impliquent plusieurs structures de régulation et d’encadrement» au niveau national et international (OMS, sponsors de l’essai, ministère de la Santé, comité éthique du Gabon), expliquait le professeur Ayola Akim Adegnika, co-directeur du Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel) à Gabonreview mi-avril. Enfin, le patient qui accepte de participer à une étude est «toujours volontaire», ajoutait-il.

Rien ne prouve cependant que les images controversées auraient été traficotées, certains infographistes approchés soutenant qu’il ne s’agit pas de montage. S’il est difficile de croire à une importation secrète de vaccin, on se demande tout de même qui gagnerait à coller une étiquette rapportée… dans un aéroport de surcroit.

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