Quelle va être la composition du prochain gouvernement ? Telle est la grande interrogation qui taraude actuellement les observateurs et autres analystes du landerneau politique gabonais. Première femme nommée au poste de Premier ministre dans l’histoire du Gabon, Rose-Christiane Ossouka-Raponda va-t-elle briser les codes établis jusqu’ici ? Aura-t-elle le « courage » de sortir des sentiers battus ?
Pour l’heure, difficile de répondre à ces questions. D’autant plus que le contexte dans lequel elle accède à la tête du gouvernement est des plus atypiques. En attestent les ravages du nouveau coronavirus sur le tissu économique, particulièrement sur le climat des affaires. Dans ce contexte économique « tendu », la réduction de la taille du gouvernement constitue à n’en point douter un facteur avec lequel il faut conjuguer. Une contrainte qui risque de compliquer la tâche à la nouvelle patronne de l’administration publique. Surtout du point de vue du nombre des membres de la prochaine équipe. Cela au regard de l’impérieuse nécessité de réduire le train de vie de l’État. Un impératif !
Quid du quota réservé à la femme dans cette nouvelle équipe gouvernementale, chapeautée par une « dame de fer », de l’avis de certains ? Les titulaires des portefeuilles ministériels de souveraineté nationale seront-ils directement affublés du titre de « ministre d’État » ? À cela s’ajoute l’éternelle règle géopolitique qui sous-tend la formation d’un gouvernement. Autant de variables compliquant l’équation que constitue la composition du gouvernement.
Il est clair que les consultations, en cours, sont loin d’être une sinécure pour Rose-Christiane Ossouka-Raponda. Vu que cette dernière doit procéder à des équilibres. Objectif : mettre en place une équipe capable de répondre aux attentes politiques, économiques et sociales du moment.
Yannick Franz IGOHO
