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Envolée du coût de transport : Le silence complice du ministre des Transports

Malgré le déconfinement progressif et l’allègement de certaines mesures en matière de transport en commun, les prix du transport ne cessent d’augmenter. Face à cette situation qui perdure, l’opinion accuse le ministre des Transports, qui avait pourtant promis des mesures fortes, d’entretenir cet état de fait qui grève d’avantage le budget des usagers.

Depuis l’instauration des mesures visant à freiner la propagation du Covid-19 au Gabon, et particulièrement la réduction du nombre de passagers dans les transports en commun, se déplacer au Gabon est devenu un luxe. Pour circuler dans la capitale gabonaise ou rallier les autres villes du pays, il faut désormais payer jusqu’au triple du tarif normal. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde, en cette période de déconfinement progressif et de la reprise du travail pour de nombreux gabonais qui ne peuvent supporter des frais de transports journaliers allant désormais jusqu’à plus de 5000 francs CFA.

«On a l’impression que descendre d’un taxi, d’un bus voyageur et même d’un taxi-bus revient à gravir une marche dans l’échelle sociale, tant le transport est devenu extrêmement cher», a déploré Anastasie, fonctionnaire gabonaise de catégorie B. Pour elle comme pour beaucoup d’autres, le Covid-19 et surtout les mesures prises dans le secteur des transports n’ont fait qu’élargir la fracture sociale. Ce d’autant plus que cette envolée du coût de transport grève le budget des petits salariés déjà affecté par des charges difficilement supportables dans un pays où, disent-ils, «tout coûte cher». «Le comble c’est que le gouvernement ne fait rien pour que ça change», s’est exprimé Nadia, étudiante gabonaise ayant repris le chemin de l’école.

«Le ministre des Transports avait pourtant assuré que les prix restent inchangés et que les transports véreux seront punis mais sur le terrain, rien n’est fait. Aucun garde-fou pour veiller à ce que la situation revienne à la normale !», s’est-elle emporté. «Allez aux arrêts de bus et constatez vous-mêmes. Et pourtant à ces endroits on aurait pu poster des contrôleurs pour veiller au respect des règles», a-t-elle ajouté.

«Les transporteurs disent qu’ils augmentent les prix pour combler leur déficit mais en réalité, ils se retrouvent avec le double du bénéfice qu’ils réalisent même en temps normal, alors que pour nous les usagers, les salaires n’augmentent pas mais les charges si. Le ministre des Transports a bien conscience de ça», a commenté à côté d’elle, Honorine, fonctionnaire gabonaise elle aussi exaspérée par cette situation.

S’exprimant sur cette question lors de sa conférence de presse du 20 juillet, le porte-parole de la présidence a dit espérer que «du fait du respect des mesures barrières et la tendance baissière sur l’épidémie, on puisse bientôt revenir à la normale». «On a le ministre des Transports qui a eu des discussions avec les transporteurs et les syndicats pour que cette inflation du prix des transports puissent être résorbée du fait de l’assouplissement de ces mesures» a-t-il déclaré Jessye Ella Ekogha, faisant dans le politiquement correct. Mais pour l’opinion qui s’inquiète, la situation est partie pour durer.

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