Jean Elvis Ebang-Ondo de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) et les représentants des cultes religieux engagés contre les crimes dits rituels, ce fléau qui prend une proportion inquiétante au Gabon, ont été reçu ce 19 avril 2013, par la première dame du Gabon, Sylvia Bongo, dans le cadre d’une réunion sur ce sujet.
La première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, vient de marquer un pas dans la lutte contre les crimes dit rituels en organisant une rencontre avec l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) et les représentants des cultes religieux, pour les entendre et mesurer la portée de ce fléau au Gabon.
Selon un communiqué de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, cette rencontre, a permis aux interlocuteurs d’échanger librement sur ces crimes commis sur le territoire national, des crimes cruels qui plongent de nombreuses familles dans le deuil et le désarroi et attisent en ces familles un sentiment d’injustice dû à l’impunité de leurs auteurs.
Très touchée et émue par le plaidoyer du président de l’ALCR, lui-même victime pour avoir perdu un enfant dans des circonstances indescriptibles, et devenu le porte-voix des familles victimes de ces crimes, Sylvia Bongo Ondimba a estimé que les crimes rituels doivent être combattus par tous les moyens. «Il faut que cela cesse ! Nous devons avoir le courage de dire les choses comme elles sont, de dénoncer les crimes rituels. Nous devons nous mobiliser, éduquer nos jeunes, sensibiliser les populations et donner à la Justice les moyens de jouer pleinement son rôle et de garantir la primauté des droits de l’Homme», a-t-elle insisté avant de témoigner de son incapacité à rester insensible à la souffrance des familles victimes de telles atrocités. «Nous devons renouer avec l’empathie, la compassion et soutenir les personnes meurtries, désemparées et impuissantes face à ce fléau», a-t-elle souhaité.
Les représentants de l’église catholique, protestante et de la communauté musulmane ont condamné avec fermeté, au nom de l’éthique et de la morale, ces crimes qui les interpellent également et sur lesquels ils sensibilisent leurs fidèles.
«Nous devons réunir nos forces pour mettre fin à cette pratique honteuse et préserver les valeurs fondamentales tel le respect de la vie et l’empathie sans lesquelles une société est en dérive» a conclu Sylvia Bongo tout en se félicitant de voir des citoyens, dont des Gabonais de la diaspora, se mobiliser autour de cette cause qui concerne toute la communauté nationale. La rencontre a été jugée constructive par la première dame, «tant il est l’expression, la manifestation du sentiment de solidarité qui doit prévaloir dans notre société».
