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Gabon/Musique : Oliver N’Goma en interview exclusive sur Gaboneco.com !

Oliver N’Goma est l’un des rares artistes gabonais à avoir séduit la scène internationale avant de véritablement s’installer sur la scène musicale locale. L’auteur compositeur et interprète de retour d’Afrique du Sud et du Rwanda où il a été invité à se produire notamment à l’occasion de la fête de la Musique, répond aux questions de Gaboneco.com

Oliver N’Goma, célèbre artiste gabonais à renommée internationale, compte aujourd’hui à son actif, quatre albums dont «Bane», le premier qui le fait connaître à travers la planète et «Saga», le tout dernier sorti en 2006.Contrairement à ce que certains semblent croire, l’artiste démarre véritablement sa carrière dans la fin des années 70 au sein du groupe « Black Gold» qu’il fonde et qui deviendra plus tard, Banowita. La suite, nous la connaissons. L’artiste qui vient de sortir une compile des vidéos illustrant son dernier album « Saga », a le vent en poupe. Il a reçu l’équipe de Gaboneco.com pour cet entretien exclusif :

– Oliver N’Goma, vous êtes aujourd’hui l’un des rares artistes gabonais à ne pas mettre l’accent sur la promotion de vos albums et ce, depuis le tout premier «Bane». Est-ce voulu ? Et si oui, pourquoi ?

– Non, ce n’est pas un choix, c’est un peu de négligence et puis, je me dis que dans mon pays, lorsque l’on est largement diffusé, on n’a pas vraiment besoin d’une large promotion…Bon, en même temps, je sais que sans cette promotion, beaucoup de ceux qui ne sont pas informés de la sortie de mon produit ne le découvriront que plus tard.

– Alors comment faites-vous pour vendre aussi bien notamment, vers l’international sans clip sachant que la politique actuelle du marché du disque, oblige quelque peu à sortir des clips pour mieux vendre son produit ?

– Déjà, j’ai bien voulu sortir les vidéos de «Saga» au même moment que l’album mais, je n’ai pas eu matériellement le temps de le faire au regard de mon calendrier et, constamment en déplacement, j’ai à chacun de mes retours favorisé les carrières de jeunes artistes que je produis. Mais bon, qu’à cela ne tienne, la pression des uns et des autres a fini par l’emporter. J’ai décidé cette année de mettre sur support, toutes les vidéos de mes quatre albums.

– On constate qu’Oliver N’Goma se produit énormément à l’étranger. Vous êtes sans cesse invité pour de grandes occasions, êtes-vous managé ?

– Un artiste normal, comme me le disait un jour mon distributeur, c’est quelqu’un qui a un producteur, un tourneur, un manager et un distributeur. Avec ces quatre éléments vous êtes à peu près sûr que vous irez un peu partout dans le monde parce que chacun joue son rôle et les distributeurs et les tourneurs jouent un rôle de vente. Le distributeur envoie et le tourneur, a le mérite de vendre nos spectacles dans le monde entier et de traquer les producteurs pour chercher des marchés. C’est donc tout ce beau monde qui fait que marche la carrière de l’artiste Oliver N’Goma.

– Concernant la question des droits d’auteurs, on vous sait enregistré à la SACEM, ce à quoi bon nombre d’artistes africains n’ont pas pensé avant le décès de Madilu l’année dernière ? Avez-vous eu recours à un quelconque soutien et en faites-vous profiter aux jeunes artistes que vous produisez actuellement’

– J’ai fais un peu comme tout le monde au début, j’ai demandé à mon arrangeur et à certains artistes comment adhérer à la SACEM ? Ils m’ont conseillé de me rendre en France ; ce que j’ai fait. Il m’a été remis quelques formulaires et l’on m’a demandé à l’époque pour le suivi du dossier, la somme de 500 francs français. J’ai attendu trois mois avant de recevoir ma carte. Donc voila, il fallait juste ça…et donner cinq titres à moi et apporter les preuves confirmant mon passage sur des stations de radio, un conducteur par exemple et un album.

– Les artistes que vous produisez en ont-ils profité ?

– Bien sûr, j’en ai amené quelques uns : les Forbelani tout dernièrement et puis, il y a quelques années de cela, le groupe Evizo et il y en a d’autres à qui je fournis des formulaires. Donc voila quoi, c’est un passage obligé !

– Pour revenir sur votre carrière Oliver N’Goma, vous n’arrivez pas comme un cheveu dans la soupe dans le monde musical gabonais. Certains connaissent l’époque Banowita ou, Kounabéli…Qu’en est-il ?

– C’est vrai que j’ai fais mes premiers pas en 1972/73 dans l’orchestre du Lycée Technique, Capo Sound, c’est nous qui avons donné ce nom et là, je ne jouais que de la guitare, mais c’est de là que vient mon premier titre qui a fait danser les mélomanes de mon époque, il s’agit de «Bilé bilé», et j’ai amené ce titre à Kounabéli en 1977. Quand le groupe m’a recruté, j’ai amené cette chanson parce qu’il y avait deux volets : le volet groupe d’animation et le volet orchestre. Nous avons trouvé l’orchestre sous une autre dénomination, «Super star» que nous avons changé en Banowita ; les initiales de chaque membre de la formation. J’ai finalement quitté Kounabéli en 1981 pour entamer une carrière solo. Je me suis acheté quelques instruments pour travailler seul et en 1988, lorsque je me suis rendu en stage en France, j’ai mûri mon idée ce que, ma femme et mes enfants ont encouragé. Et voila, c’était le départ d’une grande carrière !

– Vous avez choisi une tendance musicale que nul autre que vous n’avait exploité auparavant au Gabon et même, sur le continent : on vous a d’ailleurs surnommé le roi de l’Afro zouk. Votre rencontre avec Manu Lima a aussi été une surprise car vous sortiez là, du Gabon. Comment s’est faite la rencontre et pourquoi Manu Lima ?

– Le choix a été guidé par le fait que lorsque je poursuivais mes études en France, j’écoutais beaucoup d’antillais et d’artistes congolais. J’ai apprécié ce qu’ils faisaient notamment, Koffi Olomide avec le titre «Tchatcho» de l’époque. Dans un disque de Phil Control, j’ai aimé les partitions, le synthé, le piano ect…Quand il a s’agit de chercher un arrangeur, je me suis d’abord rapproché de François Ngwa mais, comme le résultat ne répondait pas à mes aspirations, j’ai entrepris avec mon ami Bonos Moussavou (interprète du titre «Alphonsine») de chercher à l’arrière des jaquettes d’albums d’autres artistes, des arrangeurs et notamment un chanteur congolais, Clay Mavoungou. Nous sommes tombés sur son arrangeur qui a écouté ce que je faisais et, nous a orienté vers Manu Lima parce que c’était son genre musical.
C’est donc à Paris que je l’ai rencontré et que, je lui ai fait écouter mes maquettes. Il a tout de suite été intéressé. Je lui ai laissé un mois de prise de contact avec ma maquette et, nous sommes entrés un mois plus tard en studio.

– Très fidèle à votre équipe, pourquoi l’album «Séva», le troisième a été marqué par l’absence de votre arrangeur en titre ?

– Dans toutes les tournées que je fais, il y a des zones qui préfèrent les prestations en live et, étant donné que Manu Lima c’est de la programmation musicale sur synthé qu’il fait, il a fallu que je demande à mon distributeur de me trouver un autre arrangeur. Ce qu’il a fait en me trouvant un cubain. Je l’ai d’abord écouté et avec mes musiciens, nous avons joué en live en studio et cela répondait à cette demande de certaines zones. Nombreux sont ceux qui ont pensé qu’avec Manu, nous étions en palabre mais, il n’en était rien. Les nouvelles vont vite. Et puis, il y a une autre raison à cela, selon certains, mes chansons se ressemblaient toutes. Elles avaient à la longue, la même coloration. D’autres habitués à Manu Lima, nous ont dit que l’on s’égarait. Mais, ce que les gens ne savent pas, c’est que pour «Seva», Manu n’a juste arrangé que quatre titres. Les autres, ont été arrangés par mes musiciens. Sur «Saga», nombreux sont ceux qui croient que la chanson «Nguèbe» a été arrangée par Manu mais, ce n’est pas le cas. L’ingénieur du son s’est tout simplement rapproché du style de Manu.

– Autre aspect de votre carrière, votre personnage presque énigmatique. Oliver N’Goma est quelqu’un de très discret sinon trop. Prenons l’exemple de votre absence remarquée sur les scènes locales. Est-ce voulu ?

– Ce n’ai pas un choix à proprement dit ! Je préfère aller une fois et puis, je me tire. Ça ne sert à rien d’étouffer les gens en leur présentant à chaque fois le même répertoire ! C’est vrai qu’au Gabon, si je ne preste pas si souvent, ce n’est pas seulement parce que je ne veux pas faire plusieurs fois la même scène mais, c’est aussi parce que les producteurs de spectacles ne se manifestent pas et quand ils le font, quelques temps plus tard, il y a des mains invisibles qui leurs disent «stop» ! Mais d’ici peu, nous allons repartir à la recherche de sponsors, pour satisfaire nos fans dans le besoin et, moi aussi j’ai vraiment envie de les revoir et de communier avec eux. Ailleurs, les choses se font dans les règles de l’art et voila pourquoi je suis plus souvent à l’extérieur !

– Pour poursuivre sur la même lancée, la 3ème édition de «La nuit de la musique», c’est dans quelques jours, on ne vous y a jamais vu. D’aucuns disent que c’est parce que vous n’êtes pas accessible et d’autres, que vous êtes toujours parti. S’agit-il juste de rumeurs ?

– Déjà, j’observe qu’il y a énormément de maladresses dans l’exécution de ce genre de contrat ou de spectacle. La première maladresse c’est que vous êtes surprit de faire partie d’une affiche alors que vous n’avez pas été contacté. La deuxième, c’est que l’on ne vous adresse pas non plus un courrier ou un contrat pour discuter des modalités des prestations. Tout cela ne peut donc pas attirer mon attention, je ne peux pas l’accepter. D’autre part, j’estime que tout le monde est populaire chez soi et populaire à l’extérieur aussi. Si on veut encourager les artistes gabonais, il faudrait un certain rééquilibrage des cachets. Ces cachets peuvent servir à l’avancement de leurs œuvres. Cette façon de faire est aussi une autre manière de tuer l’art musical gabonais. Il est également inconcevable qu’il y ait tout le temps des concerts gratuits. Lorsque l’on redemandera aux fans de revenir voir leur artiste en les faisant payer, ils attendront que ce soit gratuit. L’idée n’est pas mauvaise mais, il faudrait réduire la fréquence ; tous les quatre ou cinq ans par exemple tout en défendant de nobles causes. De ce fait, je préfère observer puis, la décision m’appartient de prester ou pas.

– C’est la tendance en ce moment : le tour du Gabon pour se rapprocher de vos admirateurs. Oliver N’Goma y pense t’il dans un proche avenir sinon, vos fans peuvent t’ils avoir toutes les raisons d’espérer ?

– Mais tant que l’on vit, il y a de l’espoir ! Vous savez, moi je suis optimiste. Je marche avec mon Dieu et je sais qu’il y pourvoira. Il y a toujours des producteurs qui finissent par accepter de vous produire et de vous amener vers ceux qui vous aiment !

– Nous aurions pu commencer par là, en fait, qui est Oliver N’Goma ?

– Oh ! (en souriant) C’est un simple citoyen comme tout le monde, né d’un père et d’une mère, qui vit modestement et travaille à la chaîne 2 (2ème chaîne de télé nationale du Gabon). Il est cameraman avec quelques responsabilités, marié et père de quelques enfants et de quelques petits enfants donc, c’est quelqu’un d’assez sympa que l’on dit inaccessible. Beaucoup disent que je suis méchant, mais c’est parce qu’ils ne se rapprochent pas de moi. D’autres que je suis hautain, pour la même raison. J’estime que pour vivre heureux, il faut vivre caché. Je me suis donc imposé un comportement et, c’est un choix de vie !

– Un dernier mot pour vos fans internautes et amateurs du site Gaboneco.com ?

– Mais déjà, merci de vous être intéressé à moi ! Grand merci à tout le staff ! A l’endroit de mes fans et des internautes, je ne peux que leur dire un grand merci et leur souhaiter santé afin qu’ils puissent toujours me soutenir parce que, ce sont eux qui font de nous les artistes que nous sommes et, grâce à leurs encouragements, je me sent toujours obligé de faire plus d’efforts ; de faire en sorte qu’ils soient toujours contents de moi. Je leur souhaite également le meilleur.

Exprimez-vous!

  1. salut à tout le monde je vais réagir mais pas sur le sujet. je vais passer par le biais de votre blogue pour vous suplier de nous aider et vous informer que je suis artiste de la chansson Togolaise. je suis dans un groupe dénommé zenith plus et c’est un duo que nous faisons et il faut dire que nous faisons du zouk et du kompa à l’africaine .actuellement nouus avons deux clips vidéos qui passent sur nos médias et l’album complet est composé de 12 morceaux.la situation de notre pays ne nous permet pas de montrer nos talent puisque actuellement nous les artistes nous soufrons beaucoup.il y a pas des producteurs ni des promoteurs donc nous lançons sos à vous de nous aider ou de nous trouver un producteur. voici nos contacts :zenithpluszouk@yahoo.fr ou vous pouvez nous contacter sur le 00228 920 90 43/00228 915 95 86 merci pour votre compréhension.

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