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Gabon : Ngari veut mettre un terme à la psychose sur les lépreux

A l’occasion de la 56e Journée mondiale des lépreux, placée cette année sous la bannière du slogan : «la lèpre ne tue pas», le ministre de la Santé, le général Idriss Ngari, a annoncé le lancement d’un programme de sensibilisation pour le traitement non discriminatoire des malades de la lèpre et pour mettre un terme à la psychose qui touche la population à propos de cette maladie et fait souffrir davantage ceux qui en sont atteints. «La lèpre ne tue pas», c’est sous ce thème que le Gabon a célébré le 25 janvier dernier la 56e Journée mondiale des lépreux, destinée à sensibiliser les populations et les malades sur les caractéristiques pathologies de cette maladie et des possibilités de traitement qui existent aujourd’hui pour la guérir.

A cette occasion, le nouveau ministre de la Santé, le général Idriss Ngari, a énoncé les enjeux de cette journée pour la santé publique.

«Cette journée est une occasion privilégiée pour obtenir, à partir de la sensibilisation réalisée, que les malades soient soignés comme tous les autres malades en respectant leur dignité et leur liberté d’Homme», a déclaré le général Idriss Ngari.

Il s’agit «d’autre part que les biens portants soient guéris de la peur absurde et parfois criminelle qu’ils ont de la lèpre et de ceux qui en sont atteints», a poursuivi le ministre de la Santé.

«En effet, bien que depuis 1981, la généralisation des protocoles de traitements combinés de la poly chimiothérapie permettent d’obtenir la guérison de toutes les formes de lèpre, en moins d’un an la lèpre existe encore dans l’organisme d’un lépreux», a expliqué le ministre.

«La poly chimiothérapie a permis de guérir 14 millions de malades à travers le monde, mais malgré tout, la lèpre frappe une personne toutes les deux minutes, et une fois sur dix c’est un enfant qui est touché», a ajouté monsieur Ngari.

Concernant le cas du Gabon, le ministre Ngari a relevé les insuffisances constatées quant au dépistage et au traitement des malades qui permet à cette pathologie de persister sur le territoire national.

«Au Gabon, les dernières statistiques disponibles font état de 27 nouveaux cas de lèpres mis sur poly chimiothérapie durant l’année. Le dépistage demeure non exhaustif et tardif. Les retards de diagnostics sont responsables de la persistance de la transmission de microbe dans nos populations, ce qui est grave du point de vue de la santé publique», a conclu le ministre de la Santé.
La lèpre, due à un bacille, le Mycobacterium leprae, est une maladie peu contagieuse mais favorisée par la misère et le manque d’hygiène. En 15 ans, la lèpre a été éliminée dans 98 pays mais reste endémique dans plus de 60 pays du monde. Aujourd’hui, il y a plus de 1,5 millions de lépreux déclarés dans le monde et plus de 254 000 nouveaux cas recensés en 2007, dont 24 000 enfants de moins de 14 ans.
L’apparition de tâches insensibles sur la peau est le premier symptôme visible de la maladie. Les nerfs, les muqueuses et les yeux sont ensuite attaqués, les lésions s’amplifient, et la perte progressive de sensation des membres entraîne des handicaps importants.
Depuis 1981, un traitement efficace, une poly chimiothérapie associant trois antibiotiques, permet de tuer le bacille et de stopper la contagion. Mais plusieurs millions de malades, traités trop tard, gardent des séquelles.

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