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Gabon: Après le deuil, la réalité et les crimes: Quelles leçons tirer de la mort d’Edith Lucie Bongo Ondimba ?

Edith Lucie Bongo Ondimba est morte, mais elle a laissé derrière elle un Gabon malade. Elle a laissé un Gabon malade d’une maladie mortelle que, de son vivant et en compagnie de son mari, elle a contribué à empirer. Cette maladie qui ronge notre pays , je l’ai baptisée en 1998 du nom de « bongoïsme », c’est-à-dire la somme de toutes les tares mentales et culturelles qui font aujourd’hui l’état d’esprit d’une certaine classe de Gabonais, Gabonais qui, pendant 42 ans, ont été conditionnés à voir le crime et les comportements déviants introduits au sein de notre société par Omar Bongo et ses complices comme quelque chose de normal, d’acceptable et même de louable.

Et cela est d’autant plus vrai qu’au sein du régime Bongo, on a du mal à trouver, dans toute l’histoire du règne de 42 ans de notre dictateur, l’exemple d’un seul ministre ayant été forcé de démissionner ou ayant été débauché de son poste suite à un scandale ou à un constat de criminalité ou d’incompétence. Au contraire, ce sont ceux-là mêmes qui se sont distingués par les crimes, les détournements et autres comportements répréhensibles qu’Omar Bongo a promus à des postes de responsabilité encore plus importants.

Au pays de Bongo, donc, plus on vole, plus on est récompensé. Plus on viole les jeunes filles de 12 ans en leur donnant le SIDA, plus on est admiré. Plus on détourne l’argent de l’état, plus on compte dans le cercle restreint de l’entourage de Bongo qui fait la pluie et le beau temps au Gabon. Exactement comme on l’a vu récemment dans l’affaire Alaba Fall car, au pays de Bongo, quand un procureur de la République censé rendre la justice et la faire respecter se retrouve avec 300 millions de francs CFA d’origine douteuse dans son compte bancaire, cela n’émeut personne car Alaba Fall fait partie de la famille, et quand on fait partie du sérail familial bongoïste, on a le droit d’agir en toute impunité. A la fin, ceux des magistrats qui voudraient bien faire respecter la justice, mais qui ont peur de perdre leur emploi ou d’atterrir en prison, s’inclinent devant le poids des liens familiaux mafieux qui font désormais la loi du plus fort et du mieux placé au Gabon.

Le Gabon du bongoïsme mafieux, c’est exactement cela. Ce n’est ni un accident ni une surprise. Le Gabon de Bongo est ce qu’il est aujourd’hui parce qu’Omar Bongo l’a voulu ainsi. Le Gabon est mal géré parce que la bonne gouvernance du Gabon n’est pas la préoccupation de Bongo. La bonne gouvernance n’est pas de son intérêt non plus. Ce qui l’intéresse, c’est le pillage. C’est donc à ceux qui servent le mieux le pilleur en chef que reviennent les récompenses et les promotions. Dans le monde de la déchéance humaine et de la mentalité pourrie créé au Gabon par Omar Bongo, la compétence, l’honnêteté et l’amour de la patrie n’ont aucune importance ni aucune place. Ce qui compte, c’est servir Bongo et le servir bien, et uniquement dans le sens que Bongo aime. Ceux qui gravitent autour d’Omar Bongo savent ce que « Yaya » aime. Ils savent que Bongo aime les femmes, alors ils lui apportent des femmes en tous genres, des petites de 12 ans aux prostituées chinoises en passant par les épouses de ses propres ministres dont il fait les trophées de sa suprématie politique. Même quand il faut tenter de kidnapper puis séquestrer une péruvienne comme ce fut le cas pour la pauvre Miss Pérou du nom d’Ivette Santa Maria en 2004, Omar Bongo est partant et il trouve toujours dans sa bassecour quelqu’un pour arranger la combine. Ceux qui gravitent autour de Bongo savent que « papa » aime l’argent : alors, ils organisent des combines diverses pour obtenir de l’argent pour « papa » car ils savent qu’au passage, ils vont pouvoir se servir pour en garder un peu pour eux-mêmes, sans que le Grand Camarade en fasse un infarctus. Pour lui, détourner est tout à fait normal, donc tout le monde fait comme lui et lui-même encourage tout le monde à faire comme lui. C’est donc à qui impressionnera le mieux « le vieux » que reviennent les honneurs. Enfin, ceux qui gravitent autour de Bongo savent que le Grand Camarade est incompétent, alors ils s’accommodent de l’incompétence et de l’immobilisme car, au régime de Bongo, ce n’est pas la compétence ni le travail qui comptent ; ce qui compte, c’est l’engouement à servir les lubies les plus animalières d’Omar Bongo. Du coup, à la tête même de l’état, c’est la cage aux folles.

Ne croyons cependant pas un seul instant qu’Omar Bongo et son entourage ne sachent pas ce qu’ils font.

Ils savent très bien, pour ceux d’entre eux qui osent encore circuler dans notre Gabon pourri par le sous-développement, que depuis 42 ans, les routes de notre pays n’ont jamais été construites. Mais cela ne leur fait absolument rien car, eux au moins, ils ont leurs voitures 4×4 et leurs avions. Dans la tête des hommes animalisés et rongés par la vanité qu’ils sont devenus (et qu’ils ont probablement toujours été), ils tirent grand plaisir à être les seuls à rouler en 4×4 et ne peuvent en aucun cas s’accommoder, ni risquer de voir, comme aux USA, tous les Gabonais avoir accès aux voitures 4×4 s’ils le désirent. Que vaut une voiture 4×4 pour la vanité des parvenus et des voleurs qui en possèdent une au Gabon si tout le monde en a une ? Il faut bien montrer qu’on est un parvenu !

Les bongoïstes savent très bien qu’au Gabon, il n’y a aucun hôpital digne de ce nom pour soigner les Gabonais, mais là n’est pas vraiment leur souci. Ils tirent plus de plaisir à montrer à leur peuple que, eux, bons nègres qu’ils sont, peuvent aller en France, en Chine ou au Maroc se faire soigner et faire leur « check-up » annuel. Dans leur esprit, ils éprouvent une supériorité quasi coïtale sur le reste des Gabonais qui, eux, ne pouvant se rendre au Maroc pour leur check-up médical, tirent le diable par la queue et meurent chaque année par milliers comme des rats dans les hôpitaux délabrés du Gabon et sous les yeux indifférents d’Omar Bongo et de sa clique de malfrats.

Et nous, le reste du peuple, au lieu de nous révolter contre ces déviances criminelles, les avons acceptées, au point de commencer à envier les animaux et à vouloir devenir comme eux. Il n’y a qu’à voir combien de Gabonais vivent dans l’attente de se voir un jour promus ou appelés à un poste de ministre. Au Gabon, les valeurs humaines ont cédé le pas aux valeurs animalières.

Et voilà pourquoi, au Gabon, le temps d’un décès, toute une nation est capable d’oublier le mal fait par les criminels pendant 42 ans et d’offrir un deuil national à une Edith Lucie Bongo Ondimba pourtant complices des malversations qui tuent notre pays, comme si, de son vivant, elle n’avait jamais commis de crimes contre le Gabon et la dignité des Gabonais.

La réalité, pourtant, nous interpelle. Quel est véritablement le bilan que l’on peut faire du passage d’Edith Lucie Bongo au Gabon ? Sans tergiverser, il faut conclure que ce fut, exactement comme celui de son époux, un bilan criminel, donc un bilan qui ne mérite pas que le Gabon doive arrêter de respirer, encore moins de revendiquer, simplement parce qu’Edith Lucie Bongo est morte. Un crime étant un crime, il importe peu que la personne qui a commis le crime soit morte ou pas. La mort n’efface pas le crime.

Certes, l’on peut déplorer la mort quand elle frappe les bons et les généreux de ce monde, mais la mort d’Edith Lucie Bongo n’était pas une mort à déplorer ni à pleurer. Elle n’était ni bonne ni généreuse. Chez certains Gabonais, cette mort aurait même pu être vue comme souhaitable car pour beaucoup, sa disparition est apparue comme l’expression de la justice divine qui, de temps en temps, frappe aussi les riches et les puissants pour redonner l’espoir aux peuples opprimés.

En transmettant ses vœux de deuil aux « familles » éprouvées par la mort d’Edith Lucie Bongo, le BDP-Gabon Nouveau avait voulu, non pas exprimer une quelconque sympathie vis-à-vis d’Omar Bongo ou d’Edith Lucie Bongo, bien au contraire. Le BDP-Gabon Nouveau voulait, par son message de vœux, rappeler aux Gabonais les graves manquements à la dignité humaine dont se sont rendus coupables Omar Bongo et son régime, Edith Lucie Bongo compris. Ce n’était ni des vœux de bienveillance à Omar Bongo, encore moins un oubli des crimes commis contre le Gabon par Omar Bongo set son épouse.

Après le deuil, donc, la réalité des crimes et des bilans.

Il faut par conséquent le dire sans ambages : Edith Lucie Bongo est morte en terre étrangère dans un hôpital étranger. Cruel aveu, donc, qui dit clairement que le Gabon, sous Omar Bongo, n’a jamais pu, en 42 ans de règne dans un pays pourtant riche, se doter d’un hôpital qui soit, au minimum, capable d’assurer le suivi médical d’Edith Lucie Bongo dès lors qu’on la savait en phase terminale irréversible d’une maladie fatale. Cet aveu implicite d’incompétence et de sous-développement en dit pourtant long sur les anachronismes gabonais sous le règne d’Omar Bongo.

Qui était donc, en réalité, Edith Lucie Bongo Ondimba ? Edith Lucie Bongo, de son vivant, n’a pas hésité un seul instant à piller le Gabon en compagnie de, et en complicité avec, son époux Omar Bongo. Les Gabonais ne doivent donc jamais oublier que cette femme qu’ils « pleurent » aujourd’hui est exactement la même qui, en seulement 19 ans de mariage avec Omar Bongo, a accumulé, sur le dos non seulement des Gabonais, mais aussi des Congolais, une fortune personnelle tellement colossale qu’on a du mal à imaginer en quoi une telle accumulation criminelle de biens mal acquis était bonne pour le Gabon ou pour le Congo. J’en veux pour preuve non seulement les propriétés immobilières en son nom propre révélées dans l’affaire des biens mal acquis en France, mais également les comptes bancaires faramineux qu’elle détenait à Monaco pour le compte de son époux et de son père.

Edith Lucie Bongo, il ne faut surtout jamais l’oublier, était avant tout une femme d’affaires qui, en compagnie de son époux, a fait des affaires de l’état une affaire personnelle, et des affaires personnelles une affaire d’état. Et c’est ce mélange criminel des genres qui fait depuis 42 ans le malheur du Gabon. Ainsi :

– Que vaut aux Gabonais qu’Edith Lucie Bongo ait construit la clinique privée El Rapha si, au final, El Rapha n’était pour elle qu’un business personnel de plus construit, non pas avec de l’argent personnel sorti de l’effort personnel, mais avec de l’argent détourné des caisses de l’état ? Que vaut, au final, une telle structure si ses services sont inaccessibles au commun des Gabonais qui, dans la très large majorité, sont sans moyens financiers suffisants pour s’y faire soigner ? Et quelle est la valeur pour les Gabonais de cette clinique sinon une simple miette dans l’océan d’argent qu’Edith Bongo a détourné du Gabon et investi en France et dans d’autres pays receleurs ? Que vaut, à la fin, une telle structure si Edith Lucie Bongo elle-même, constatant la légèreté de son investissement, se trouva obligée d’aller se faire soigner en France et au Maroc ? Comme contribution au devenir du Gabon c’est plutôt mince, surtout au vu de la fortune personnelle accumulée !

Le plus honteux dans tout ceci c’est que quand l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon tomba gravement malade en 2006 pour ensuite finir dans un coma profond, les Israéliens n’eurent point besoin de le transférer aux Etats-Unis pour l’y faire soigner. Ils ont tout fait sur place car ils avaient non seulement l’expertise locale qu’il fallait, mais également les structures hospitalières qu’il fallait. Pareillement, quand Michel Rocard, ancien Premier ministre français, souffrit d’une hémorragie cérébrale lors d’une visite privée en Inde en 2007, il fut opéré sur place à Calcutta par les médecins indiens sans que la France n’ait eu besoin de le faire rapatrier de toute urgence. Les Indiens, dont le revenu par habitant est de loin inférieur à celui du Gabon, avaient tout sur place pour réussir ce genre d’opérations pourtant extrêmement risquées. Au Gabon, Bongo et ses acolytes semblent tirer un orgueil incompréhensible à aller se faire faire des visites médicales annuelles de plusieurs millions de francs CFA à l’étranger, alors même que la dignité leur aurait recommandé de doter le Gabon de structures sanitaires modernes capables de faire économiser de l’argent à l’état sur cette multitude de « check-ups » coûteux que Bongo et sa cour font payer annuellement au trésor public national !

– Que vaut aux Gabonais qu’Edith Lucie Bongo se soit livrée ici et là à quelques opérations caritatives tape-à-l’œil si, en contrepartie, elle vidait, en complicité avec son époux, les caisses de l’état pour en faire un usage personnel qui, justement, privait le pays de l’argent qui aurait permis au Gabon de se doter de structures permanentes d’aide aux pauvres et aux malades ? Ce dont les Gabonais avaient besoin, ce n’était pas de l’aumône d’Edith Lucie Bongo sur de l’argent qui appartenait déjà aux Gabonais. Ce dont ils avaient besoin, c’était de développement durable. Or, Edith Lucie Bongo, par les villas de luxe accumulées en Europe, les comptes bancaires exilés en terres étrangères et les biens mal acquis sur le dos des Gabonais, a grandement contribué à la mort du Gabon. Ne pas le dire, c’est faire de la langue de bois et c’est inacceptable.

Le Gabon doit-il donc, en plus de l’infamie de détenir le palmarès du président autoproclamé qui est resté le plus longtemps au pouvoir (42 ans), se distinguer comme le seul pays au monde où l’on offre des deuils nationaux aux criminels qui ont tué le peuple ?

La mort d’Edith Lucie Bongo, tout comme celle d’Omar Bongo prochainement, vaut-elle vraiment que le Gabon perde encore des milliards à leur offrir, à elle et à son infâme époux, un deuil national ? Ces individus qui se sont distingués par leur indifférence face aux misères quadragénaires de nos familles, de nos bébés, de nos mères et de nos amis souvent morts comme des rats sous leurs yeux, méritent-ils vraiment que le peuple se jette par terre pour les pleurer ou que le pays s’arrête de respirer parce qu’ils sont morts? Partout ailleurs, des dictateurs ont péri comme des chiens et leurs morts ont donné lieu à des fêtes nationales pour le bon débarras. En Allemagne nazie, c’est avec soulagement que les Allemands ont accueilli la mort d’Hitler. On ne lui offrit jamais de deuil national même si, de son vivant, il n’avait cessé de clamer que ses actes avaient été posés pour la grandeur de l’Allemagne. En Roumanie, Nicolae Ceausescu avait été assassiné par son peuple. Celui-ci se mit dans les rues pour fêter sa mort et non le pleurer. Plus près de chez nous, quand les Libériens traînèrent le cadavre de Samuel Doe dans les rues de Monrovia, ce n’était certainement pas en signe de reconnaissance.

En quoi donc, sur la base d’une prétendue culture africaine, devons-nous, au Gabon, récompenser et respecter les cadavres de ceux qui ont tant volé, tant tué, tant violé ? Est-ce parce qu’Omar Bongo se dit « président » du Gabon que nous devons, comme par enchantement, oublier les crimes qu’il a commis contre la nation ? Faut-il que là où, ailleurs, les états de droit mettent leurs présidents en prison pour des crimes superficiels, nous au Gabon, encensions et pleurions les criminels qui, eux, n’ont fait que tout détruire chez nous pendant 42 ans ? Au moment où les Américains, pourtant démocrates, parlent d’instruire George Bush en justice pour possibles crimes contre la société, et où l’Espagne vient de lancer un mandat d’arrêt contre le Dick Cheney, le Vice Président Américain sortant, pour crimes de torture, les Gabonais doivent-ils absoudre Omar Bongo et Edith Lucie Bongo des crimes inacceptables commis contre notre peuple, tout simplement parce que « Mama Edith » est morte ?

Est-ce vraiment cela, la culture gabonaise que nous voulons, c’est-à-dire celle qui excuse le crime parce que quelqu’un est mort, celle qui oublie le génocide parce que la femme de quelqu’un est morte, celle qui accepte le crime et même le pardonne parce que, en Afrique (foutaises !), il y a le respect des morts ? De quelle Afrique parle-t-on ? L’Afrique villageoise dans laquelle j’ai grandi ou l’Afrique farfelue fabriquée dans la tête des Gabonais par Omar Bongo ?

Par ce genre d’acceptations de l’inacceptable, nous, Gabonais, nous condamnons nous-mêmes aux misères continuelles sous le bongoïsme. La réalité que nous devons intégrer à notre mental est pourtant criarde. Elle nous interpelle pour dire que:

– pendant que nous, nous pleurons nos criminels la faim au ventre, eux, ils mangent copieusement dans les palais qu’ils se sont construits avec l’argent de nos misères. Est-ce acceptable ?

– pendant que nous, nous pleurons la mort de nos criminels, les criminels, eux, vont faire leurs « check-ups » annuels à Paris, à Tokyo et même au Maroc, enrichissant ainsi d’autre pays avec le même argent qui aurait pu servir à doter le Gabon de structures hospitalières dignes de ce nom. Est-ce acceptable ?

– pendant que nous, nous pleurons béatement nos criminels par respect pour la mort, eux, continuent, sans remords, à piller le pays et donc, à fouler aux pieds cette même mort qu’ils nous demandent de respecter. Si Omar Bongo avait encore été humain, il aurait pu profiter de la mort d’Edith Lucie Bongo pour annoncer, comme Kérékou l’avait fait, que Dieu lui avait parlé dans la nuit pour lui dire, « Mon enfant, tu as assez fait de mal comme cela. Repends-toi, quitte le pouvoir et va consacrer ta vie à Jésus-Christ ». Mais non, Bongo n’en a que foutre. Il faut donc supposer que Dieu lui-même ne veut plus de la repentance d’Omar Bongo tellement l’homme est incorrigible. Est-ce acceptable ?

C’est ainsi qu’Omar Bongo, profitant de notre naïveté bien gabonaise, vient de demander aux Gabonais une autre trêve sociale de 30 mois. Dit son entourage : le « vieux » a été tellement « fatigué » et « meurtri » par la mort de sa complice en crimes que le Gabon a besoin de le remercier par l’observation d’une autre trêve sociale de 30 mois qui permettra à Bongo de récupérer de ses émotions ! Autrement dit, ce que Bongo demande, c’est 30 mois de pillage de plus et en toute impunité, au nom d’Edith Lucie Bongo.

Mais, entre nous, qu’ont les Gabonais à foutre de la mort d’Edith Lucie Bongo ? Edith Lucie Bongo est une affaire privée entre Omar Bongo et sa famille. La gestion du Gabon, c’est une affaire d’état. Si, donc, la mort d’Edith Lucie Bongo a affecté et incapacité Omar Bongo au point qu’il ait besoin d’une accalmie de 30 mois, c’est-à-dire de deux ans et demie de retrait, ne convient-il pas à Omar Bongo, surtout au regard de son âge, de tout simplement démissionner du pouvoir pour aller pleurer tranquillement sa femme loin des yeux des Gabonais ?

Omar Bongo veut une autre trêve sociale. Et pourtant, le bilan est là : qu’ont donné, comme résultat positif pour le pays, les trêves sociales précédentes ? Rien.

Rien car les Gabonais qui ont naïvement oublié de faire de la Conférence Nationale de 1990 une conférence nationale souveraine, ces Gabonais qui ont recommandé de laisser Bongo au pouvoir pour « préserver la paix », se sont retrouvés face à un homme incapable de changer, un homme incapable de comprendre le sens de l’intérêt national. A quoi cela a-t-il servi ?

A rien car les Gabonais qui, quelques années plus tard, ont naïvement signé avec Omar Bongo les Accords de Paris se sont, encore une fois, retrouvés devant un homme incapable de comprendre l’importance de la démocratie dans une nation qui se voulait progressiste et digne. A quoi cela a-t-il servi ?

A rien car les Gabonais de la société civile qui, à leur tour, ont signé avec Bongo la première trêve sociale se sont retrouvés devant un homme qui ne tient jamais ses promesses et qui n’a pas le sens de la parole donnée. Bref, un homme qui, lui, n’a jamais observé de trêve dans le dépeçage et le viol du Gabon.

Il faut donc, dès maintenant, aux Gabonais, avoir le courage de REFUSER ces trêves qui ne mettent jamais un terme aux détournements et aux crimes dont Omar Bongo et son entourage sont responsables depuis 42 ans.

Une trêve sociale ne peut et ne devrait pas avoir pour seul objet de permettre, pendant une durée de 30 mois (2 ans et demi), au dictateur de se remettre de la mort de sa femme. Elle ne peut non plus simplement se résumer à la phrase coutumière qui dit qu’il faut la trêve sociale parce qu’il y a une « crise économique » que le gouvernement n’a jamais pu définir en termes économiques. C’est insensé et animalier de voir Bongo demander des trêves sociales au moment même où le train de vie de l’état augmente sans que le dictateur et ses acolytes n’aient montré la moindre retenue dans leur détournement des biens publics.

Et c’est inacceptable. D’abord parce qu’il n’y a pas de crise économique au Gabon en dehors du fait que c’est Bongo qui, par les vols et la corruption, est la cause de la paupérisation nationale inexplicable qui tue notre pays à petit feu. Ensuite parce qu’une trêve sociale, pour qu’elle soit valable, doit avoir des considérations nationales au-delà de la vie d’un seul homme. Par exemple : au lieu de nous parler d’Edith Lucie Bongo, Omar Bongo doit expliciter quel plan de développement national il propose à la société civile et politique gabonaise qui puisse justifier que les syndicats arrêtent de revendiquer et les politiciens de critiquer pendant 30 mois ? Quels mécanismes d’évaluation et de contrôle sont mis en place pour que, 30 mois plus tard, l’on soit sûr des résultats d’un tel plan en matière de développement et de progrès national? Ce plan est-il conçu en collaboration avec tous les partenaires sociaux dans le cadre d’une concertation nationale ou n’est-il, encore une fois, qu’un simple subterfuge du régime pour « dribbler » une fois de plus le peuple et se donner trois ans de plus d’une tranquillité achetée par la dictature et la corruption ?

Or, au vu de toutes les trêves sociales, politiques et économiques prononcées et observées au Gabon, au vu de toutes les rénovations ratées et de toutes refondations avortées, au vu de tous les Accords de Paris foulés aux pieds et de tous les gouvernements de combat nommés puis dénommés avant d’être renommés, au vu des multiples sacrifices consentis par le peuple pour donner le bénéfice du doute à Bongo, jusqu’à quand les Gabonais vont-ils se laisser duper par les manies du Grand Camarade « Yaya » Albert Bernard Omar Bongo Ondimba ? Ne convient-il pas désormais à la société civile et politique de dire « NON, nous avons assez trinqué comme ça ? »

Il se peut que personne n’ait encore eu le courage de dire à Omar Bongo que son règne a été, pour le Gabon, la malédiction la plus néfaste dont puisse hériter un pays. Aussi faudra-t-il que quelqu’un ait un jour le courage de lui dire, bien en face, que, pour le peuple gabonais tout entier, la mort d’Edith Lucie Bongo Ondimba ne saurait faire oublier à ce peuple si meurtri les sauvages réalités du bongoïsme au Gabon.

Après le deuil, donc, la réalité des crimes commis.

Non, Monsieur Bongo, nous n’oublierons pas.

Dr. Daniel Mengara
Président,
BDP-Gabon Nouveau

Exprimez-vous!

  1. NOS DEVOIRS FONDENT NOS DROITS

    J’ai lu avec attention, le message diffusé en date du 14 avril 2009 par le Dr Daniel MENGARA, intitulé, je cite : « Gabon : après le deuil, la réalité et les crimes : quelles leçons tirer de la mort d’Edith Lucie Bongo Ondimba ? ». Dans ce message, l’auteur affirme notamment que le Gabon serait malade d’une maladie mortelle, qu’il appelle « Bongoïsme » et qu’il définit (c’est son droit) comme étant « la somme des tares mentales et culturelles qui font aujourd’hui l’état d’esprit d’une certaine classe de Gabonais ».

    Voyez vous, il y a quelques années un ami vétérinaire me raconta l’histoire de quelqu’un qu’il avait reçu à son cabinet et qui, en lui présentant son chien (un très beau Doberman) lui dit : « Je ne comprends plus rien au comportement de mon chien. Depuis quelques temps, je le trouve extrêmement nerveux …Faites quelque chose afin qu’il redevienne normal ». Mon ami vétérinaire me raconta qu’après environ quarante cinq minutes de consultation du chien et de questions à son maître, il put établir un diagnostic clair et précis : CE N’ETAIT PAS LE CHIEN QUI ETAIT MALADE MAIS PLUTOT SON MAÏTRE… AUSSI RECOMMANDA-T-IL À CE DERNIER DE RAMENER SON CHIEN À LA MAISON ET DE SE RAPPROCHER LUI-MÊME D’UN BON PSYCHANALISTE.

    Quel(s) rapport(s), me diriez-vous, avec l’intervention susmentionnée du Dr Daniel MENGARA ?

    C’est dans la perspective de répondre à cette question et de réagir à l’intervention de M. MENAGARA dans laquelle il présente un « Gabon malade »(comme cet homme qui présentait son chien au vétérinaire) que je voudrais vous faire partager ce qui suit.

    (1) LA DÉFINITION DU BONGOÏSME

    Le Dr MENGARA, tel un pataphysicien, définit le bongoïsme dans son message comme étant une maladie mortelle qui affecterait l’état d’esprit de certains gabonais depuis près de 42 ans. Si l’on considère cette affirmation comme valide, alors c’est que ce qu’il présente comme une « maladie mortelle», à savoir le bongoïsme, ne l’est pas en réalité puisqu’au bout de 42 ans, soit près d’un demi-siècle, la plupart des bongoïstes de première génération sont toujours vivants.

    Pour ma part, je rappellerai simplement ici que le bongoïsme est un courant socio-politique se réclamant de l’action et de la pensée de Hadj Omar BONGO ONDIMBA.

    (2) LE REVISIONNISME DE DANIEL MENGARA

    Le Dr MENGARA, sans doute dans un élan de révisionnisme passionné, affirme qu’en 42 ans de règne du Président BONGO ONDIMBA, il n’existe pas un seul exemple de ministre ayant été forcé de démissionner ou ayant été débauché pour ses actes. Quelle erreur !!! Quelle méconnaissance de son propre pays.

    Qu’il me soit permis d’indiquer à mon compatriote MENGARA, que l’histoire de notre pays nous enseigne que le Gabon est le seul pays d’Afrique centrale où un Ministre en fonction a été arrêté par la police en plein conseil des Ministres, suite à un scandale dont l’intéressé avait été l’auteur. Cela s’est passé sous le Président Hadj Omar BONGO ONDIMBA et sous le monopartisme. Cet ancien ministre vit encore aujourd’hui (bien que très malade) et il confirma lui même ces faits lors de son passage à l’émission télévisée « les dossiers de la RTG » dans les années 80. Son nom est facile à trouver. Par respect pour cet homme (dont je ne souhaite retenir que ce qu’il a fait de meilleur) et sa famille, je ne le citerai pas nommément ici. Chers compatriotes, apprenons l’histoire de notre pays auprès des anciens qui vivent encore, plutôt que de se réduire à quelques lectures dans les amphithéâtres climatisés des Universités de Washington, New York , Bordeaux et autres… Cela nous préservera de tout révisionnisme.

    Nos traditions nous enseigne que « savoir parler, c’est savoir se taire plutôt que d’affirmer des choses légères », comme le dit une sagesse bien de chez nous. Mais pour le comprendre M. MENGARA gagnerait à s’attarder sur ses devoirs bien plus que sur ses droits. Et, comme je l’ai rappelé dans une autre intervention (Libre tribune), une partie de ces devoirs est contenue dans le contrat ou engagement décennal que M. MENGARA a signé avec l’État gabonais lorsque le Gouvernement l’a envoyé en formation (Cf. Direction Générale des Bourses et Stages) à l’étranger. Être un bon patriote commence avec le respect de ce contrat : celui de rentrer au pays servir le Gabon dès la fin de vos études. Le Gabon ne gagne rien dans cette sorte de délinquance intellectuelle ou errance scientifique qui est le fait de certains de mes compatriotes qui vivent à l’étranger et qui veulent s’y installer définitivement au moyen d’un statut d’exilé qu’ils recherchent à travers la pratique quotidienne de contre-vérités et d’injures à l’endroit des dirigeants de leur pays d’origine.

    Que M. MENGARA comprendre qu’en plus de sa moelle épinière, il a un cerveau : sa réflexion ne saurait se réduire à des réflexes faits d’injures.

    (3) SUR LES COMPTES BANCAIRES DU PROCUREUR M. ALABA FALL

    Le procureur Fall ALABA faut-il le rappeler, est un gabonais comme M. MENGARA. Dans ce cadre, il peut avoir des sources légales de revenus (affaires personnelles, héritage, gains, …) que ni M. MENGARA ni moi ne connaîtrions. Une procédure judiciaire étant en cours à ce sujet, la sagesse recommande que nous nous abstenions de préjuger de quoi que ce soit avant qu’elle ne parvienne à son terme. Faisons confiance à la justice gabonaise, cette même justice qui a prononcé la relaxe de Mme RAPOTCHOMBO (une employée de la BGFI Bank) dans le cadre cette affaire. S’il n’y avait pas de justice au Gabon, si notre pays était la dictature que vous dépeignez depuis vos claviers d’ordinateurs, Mme RAPOTCHOMBO n’aurait probablement pas été relaxée. Personnellement, je fais confiance à la justice de mon pays.

    Tout n’est pas parfait dans cette justice gabonaise certes. Mais dans quel pays la justice des hommes est-elle parfaite ? Souvenez vous de l’affaire Dreyfus en France ; Souvenez vous des traitements inhumains imposés par l’administration de M. BUSH (alors Président des USA) à Guantanamo . Tout cela fait-il de la France et des Etats-Unis des « dictatures ». Je ne le crois pas. Une sagesse bien de chez nous dit que « Même si les dents mordent parfois la langue, le sang qui en résulte ne tombe pas par terre, il nourrit le corps ».

    Ceci étant, je voudrais que le Dr Daniel MENGARA dans l’une de ses interventions ultérieures suggère sur ce média ce que (selon lui) la justice gabonaise pourrait entreprendre comme action au niveau international à l’endroit de tous les gabonais dont les études ont été lourdement financées par l’État gabonais et qui à l’issue de leurs études ont choisi de violer les contrats qui les obligeaient à revenir d’abord travailler au Gabon pendant au moins 10 ans. Car il s’agit bien là de cas concrets de qu’il est convenu d’appeler « l’inefficacité de la dépense publique ». Or, la Bonne Gouvernance ne s’accommode de cette dernière. Comme nous vouloir voir la bonne gouvernance se matérialiser dans notre pays, il est donc souhaitable de résoudre au plus vite ces cas d’inefficacité de la dépense publique.

    D’où cette petite question : comment doit-on faire pour que le retour sur investissement consenti par l’Etat soit effectif en ce qui concerne les docteurs Bruno ELLA, Daniel MENGARA et tous ceux qui sont le même cas : l’État doit-il recourir à un mandat d’arrêt (comme le font les français pour le service national) ou doit –il espérer qu’en « bons patriotes » ces hauts diplômés que vous rentreront bientôt au pays accomplir leur 10 ans de service obligatoire ?

    En d’autres termes, venez vous tous seuls ou bien doit-on saisir Interpol pour vous aider à revenir dans vos pays conformément à la loi ?

    (4) SUR LES ROUTES AU GABON

    Pour parler utilement du problème des routes, j’invite M. MENGARA à mettre cette question en rapport avec les choix qui ont été faits par notre pays en matière de transport aérien (des aéroports dans toutes les capitales provinciales) et de transport ferroviaire (l’un d’un plus grand chantier au monde). Des efforts considérables ont été effectivement consentis dans ces deux dernières voies des années durant, mais cette stratégie de développement du secteur Transport avait des certes des avantages mais aussi des limites. Aujourd’hui une orientation nouvelle a été définie et est actuellement suivie : la route est désormais privilégiée dans le cadre du développement (social, économique et politique) de notre pays. C’est aussi cela la refondation de l’État. Et, plutôt que de cracher quotidiennement dans la soupe je vous invite à soutenir activement la dynamique et les actes initiés actuellement par le Général Flavien NZENGUE pour faire avancer la route sous la Haute impulsion du Chef de l’État., son Excellence Hadj Omar BONGO ONDIMBA.

    Même le fameux G20 tirant des enseignements du présent, s’est redéployé et a jeté les bases d’un nouvel ordre économique mondial (donc cadrage stratégique) récemment à londres.

    Je voudrais par ailleurs que nous relevions ici qu’il y a très peu de pays en Afrique noire francophone francophone qui peuvent aligner simultanément (en terme d’infrastructures) l’équivalent de : « Libreville/Franceville/Lambaréné/Mouila/Tchibanga/Makokou/KoulaMoutou/PortGentil/Oyem »

    Il existe certes des pays d’Afrique noire francophone ayant des capitales apparemment mieux développées que Libreville. Mais en dehors de la capitale, il y a très peu de choses (deux ou trois), voire même plus rien. L’une des forces de notre pays le Gabon c’est que toutes les capitales provinciales ont un minimum vital en terme d’infrastructures (aéroport bitumé, eau courante, électricité, voies urbaines bitumées, santé, école,…). Ce que j’affirme là est vérifiable, et est à mettre à l’actif du Président Hadj Omar BONGO ONDIMBA.

    Mais bien entendu cela ne saurait signifier que tout est parfait au Gabon. Les vrais bongoïstes, et le Président lui-même, en ont conscience. Il est crucial que l’effort de développement impulsé par le Président Léon MBA (1960/1967) et ensuite par son fils le Président Hadj Omar BONGO ONDIMBA (1967 /au-delà de 2012) soit poursuivi et amplifié pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui. Les actions pour y parvenir sont du reste contenues à la fois dans « Mon projet, des actes pour le Gabon », dans « Gabon 2025 », et dans la version actualisée du DSCRP (Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté).

    (5) SUR LES HÔPITAUX

    Le Dr Daniel MENGARA affirme, je cite, « qu’il n’y a aucun hôpital digne de ce nom pour soigner les gabonais ». Il est vraiment ahurissant de constater la vacuité qui caractérise les analyses du Dr MENGARA que je m’efforcerai toujours de respecter sur le plan intellectuel tant je le crois capable d’être un jour probe au regard du prestigieux titre académique (Docteur) qu’il porte.

    Si je voulais être désobligeant, je dirais à M. MENGARA que limiter les questions de santé au seul volet curatif révèle une étroitesse d’esprit qui restreint indubitablement la capacité à réaliser des inférences valides sur ce sujet sensible qu’est la santé. Mais je me bornerai ici à dire qu’au Gabon, un accent particulier est désormais mis sur le volet préventif (lequel s’il est bien mené devrait nous conduire à construire moins d’hôpitaux) en sus du volet curatif auquel notre pays a consacré l’essentiel de ses efforts des années durant. Un simple examen minutieux des budgets successivement alloués au secteur santé depuis quelques années permettrait d’attester bien cette assertion.

    C’est aussi là un cadrage stratégique opéré depuis quelques temps par le Président de la République gabonaise.

    Ceci dit, fin de prouver que les assertions du Dr Daniel MENGARA relativement aux hôpitaux au Gabon sont de pâles élucubrations, qu’il me soit permis d’indiquer ce qui suit :
    – Les médecins personnels (dont un Général) du Président BONGO ONDIMBA sont tous des gabonais, Professeur de Médecine et Agrégés des universités. Ce sont eux qui veillent au quotidien sur la santé du Président de la République ;
    – L’Hôpital des Instructions des Armées (HIA), où se soignent des milliers de gabonais et dans lequel le Chef de l’État, Hadj Omar BONGO ONDIMBA a lui-même récemment été hospitalisé (après avoir été interné à la clinique El RAPHA de Libreville) est un hôpital digne de ce nom. Il n’y a pas un seul pays de la sous région qui ait un hôpital aussi équipé et développé que le HIA.
    – la Fondation Jeanne Ebori, l’Hôpital Pédiatrique, l’Hôpital Paul Igamba, l’Hôpital Amissa BONGO, l’Hôpital Benjamin NGOUBOU, et l’ensemble des hôpitaux régionaux du Gabon, sont bien des hôpitaux dignes de ce nom.

    En outre, le libéralisme dont plusieurs économistes ont souhaité l’avènement au Gabon, a fait que l’État a mis en place un cadre juridique favorisant l’ouverture de cliniques privées dont les prestations sont conformes aux normes internationales en la matière.

    Mais je conçois que l’idéal pour notre pays serait qu’un jour prochain, si possible, tous les gabonais puissent recevoir des soins de qualité à moindre coût. Nous devons tous y travailler quelles que soient nos divergences de vues ou d’opinion politique. Du reste, je note avec satisfaction que la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale récemment créée au Gabon, par le Président BONGO ONDIMBA, fait déjà la démonstration de son efficacité potentielle sur ce point.

    (6) SUR LES ACTES DE LA PREMIÈRE DAME

    Il est affligeant de voir le peu de respect qu’a le Docteur MENGARA pour les valeurs traditionnelles qui font la charpente intellectuelle et culturelle du Gabonais (du Nord au Sud du Gabon). Parmi ces valeurs il y a notamment le respect de la mémoire de ceux qui nous ont précédé de « l’autre côté ».

    À défaut, cher Docteur MENGARA, de respecter la mémoire de l’épouse du Président de la République, notre défunte première dame :

    – respectez au moins le soulagement des parents des enfants handicapés de la Fondation Horizons Nouveaux (FHN) qui savent désormais que leur progéniture, bien qu’handicapée et issue de milieux défavorisés, n’est nullement condamnée ;
    – respectez au moins les larmes de cet enfant aveugle et issu de famille modeste qui aujourd’hui prépare, comme certains de ses anciens condisciples d’Horizon nouveaux, un Master en Belgique alors qu’il y a quelques années ses parents étaient dans le plus grand désespoir à son sujet ;
    – respectez au moins ces tas de vies sauvées à El Rapha sans que les familles des concernés n’aient eu à débourser des sommes qui leur aurait été exigée à l’étranger si cette clinique n’avait pas existé au Gabon.
    – respectez au moins le soulagement de ces nombreux malades du VIH qui peuvent aujourd’hui se procurer des médicaments au Gabon presque gratuitement .
    – respectez au moins le bonheur qu’ont ceux qui, dans notre pays, souffraient d’être rejetés, mais qui aujourd’hui ne perdent plus leur emploi, ne sont plus bannis de leur famille,…, grâce à la sensibilisation faite par l’OPDAS..

    Non, Daniel MENGARA, je ne pense pas que vous êtes cet personne creuse, déshumanisée et discourtoise pour laquelle vous essayer de vous faire passer dans votre dernier message. Vous êtes capables de mieux, de plus de politesse et de respect. Vous un DOCTEUR.

    La première dame a réalisé des œuvres sociales d’envergure palpables et visibles que le peuple gabonais a vu et choisi de retenir que vous le vouliez ou pas Monsieur Daniel MENGARA.

    Mais vous, mon cher compatriote Dr Daniel MENGARA, avez-vous conscience qu’en restant là vous êtes aujourd’hui (aux sens propre et figuré), vous risquez de laisser de vous « l’image d’une pirogue » ? Hormis la violation de votre engagement décennal (donc le détournement de toutes les sommes investies par l’État, des années durant, pour vous former) qu’avez-vous réalisé au plan national ?

    Vous (Dr MENGARA) mangez tranquillement vos hamburgers aux Etats-Unis, et pour vous défouler, vous scandez depuis votre ordinateur, dans une salle climatisée, confortablement, des slogans d’incitations au soulèvement et au désordre afin de susciter d’inutiles mouvements dont vous pensez que si jamais ils surviennent vous ne seriez pas affectés. Mais là encore vous vous trompez. Non seulement c’est très lâche d’envoyer d’autres « au charbon » pendant que vous vous seriez au frais, mais en plus : que faites vous pour aider vos parents, frères et soeurs restés dans votre Minvoul natal et dont certains se sont parfois privés pour vous permettre d’aller à l’école ? Que faites vous pour aider votre famille dont une partie vie ici à Libreville espérant que votre retour prochain au bercail apportera « deux bras » supplémentaires pour soutenir ceux qui, trop vieux ou trop jeunes, sont en tous cas encore trop fragiles ? Pourquoi tant d’irresponsabilité et un tel égoïsme chez quelqu’un d’aussi diplômé que vous, Docteur Daniel MENGARA ?

    Comment comprendre que le Dr Bruno ELLA puisse, par exemple, se vanter ici d’arracher régulièrement des canines à Bordeaux pendant que son propre oncle qui l’a élevé durement des années durant (allant jusqu’à se priver pour lui) et qui est actuellement très souffrant au Gabon, rêve au quotidien d’être soigné au moins une fois des maux dentaires qu’il pourrait avoir, par son neveu (devenu Docteur en chirurgie dentaire) qu’il a élevé comme son propre fils mais qui a choisi de désormais demeurer loin de lui, à Bordeaux ?

    Si quelqu’un, fut-il président du BDP ou simple membre, se soucie peu de ses propres parents qui pourtant l’ont aidé à faire ses premiers pas, viole ensuite les contrats qu’il a signé avec son pays qui pourtant l’a aidé à faire ses deuxièmes pas : comment penser qu’un tel individu puisse un jour se mettre au service du plus grand nombre de compatriotes dans notre pays ?

    Chez nous au village, quand ESSONO ou ANDJOUA revient de la chasse avec un gibier (ou un salaire), c’est tout le village qui en bénéficie (mariage, retrait de deuil, frais de soins de santé,…etc). Mais chez DUPONT (France) ou WILSON (USA), la famille se réduit à l’épouse et aux enfants du foyer. Chez nous au village quand on a pour père le vieux NDONG, AKENDENGUE ou MOUSSAVOU et qu’il est physiquement fatigué on devient ses yeux, mains et ses pieds pendant que lui devient la lumière de notre cerveau, de notre esprit et de notre âme. Chez Dupont et Wilson, c’est tout autre chose : quand leurs parents deviennent vieux, ils vont les abandonner dans des maisons de retraite. Voilà pourquoi ceux qui, en Occident, affirment qu’au Gabon 2% de la population se partage 80% des richesses du pays se trompent de règle de calcul.

    En conclusion, je dirai que le Docteur Daniel MENGARA a débuté son message en nous présentant un « Gabon malade » comme ce monsieur qui présentait son chien au vétérinaire en le croyant malade. Mais, comme mon ami vétérinaire, je lui dirai que ce n’est pas le Gabon qui malade…

    Cher Docteur MENGARA, sortez s’il vous plait de chez Wilson et revenez chez ANDJOUA, c’est-à-dire chez vous, là où on pense d’abord en termes de devoirs et seulement ensuite en termes de droits.

    J’ai dit.
    Dr Sylvain Abraham ESSONO NGUEMA.

  2. Mon cher AYATOLLAH, je prends du temps sur ce cite en espérant tomber sur des gens intelligents et farouchement déterminés à en finir avec le pouvoir au Gabon, et j’ose penser que tu en fais vraiment partie . Etre en Europe n’est pas un obstacle pour mener des actions contre BONGO, bien au contraire.

    Nos malheurs viennent des pays occidentaux nous les Africains et ce n’est pas un handicap de preparer le changement depuis ces pays occidentaux qui ont la main mise sur nos richesses et qui soutiennent nos dictateurs. D’ici on peut plus facilement mettre en place un plan militaire sans être inquiété. Le plus dur, je te l’accorde c’est de le mettre à exécution sur notre territoire. Mais tout mouvement est une chaine dont chaque maillon a sa mission bien spécifique et doit pouvoir la respecter scrupuleusement. Je suis pour le moment entrain d’expérimenter les idées politiques de mes compatriotes en espérant trouver un sérieux rapprochement d’idées et une même volonté d’agir. Au moment venu je me rapprocherai du DR MENGARA en espérant qu’il me donnera un mission à accomplir dans ce combat qui n’est pas facile, mais qui a le mérite d’être mené. Et toi l’AYATOLLAH qu’est ce que tu préconnise pour ton pays ? Encourage plutôt tes frères au lieu de douter de leurs capacités à agir.

  3. le peuple gabonais est sous informé pour ne pas dire pas.On a l’impréssion que mon homonyme a envouté les gabonais.les infos je veux dire la réalité les gabonais ne la connaisse pas.il est malin mon homonyme mais pas intélligent il y a de plus en plus de gabonais qui sortent

  4. Edith Bongo est morte. Vive EDITH. ELLE AU MOINS ELLE A libere le Gabon de sa presence. On n’attend plus que la crise cardiaque de Bongo.

  5. AH! Donc tu vis en occident, hein Jean Felix? Et c’est d’occident que tu crois pouvoir en finir avec Bongo? Ne me fais pas rire. S’il faut en finir avec BONgo de maniere radicale, c’est au Gabon qu’il faut le faire.

  6. Sur le cite BDP, on ne peut malheureusemen pas jaugé l’objectivité des intervenants. Mais une chose est sûre nous voulons tous le départ de BONGO et de toute sa bande pour un Gabon meilleur. Je demande simplement à mes compatriotes à d’être objectifs et pragmatiques. Nous sommes peut être Maître de notre destin, mais nous ne sommes en aucun cas Maître du temps. Je crois qu’il ne faut pas remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui. Il est temps de voir objectivement comment BONGO peut partir du pouvoir. a celui qui m’a dit que je ne comprenais rien, L’AYATOLLAH. je lui dirais que ce n’est pas en doutant de l’intégrité des uns et de autres que l’on pourra former un système solide face à BONGO. Je suis très sérieux dans mes propos. J’ai simplement besoin d’un leader comme DR MENGARA dont j’attends simplement des actes pratiques aujourd’hui. Je ferai tout ce qu’il me dira de faire. BONGO ne vit pas qu’au Gabon. Il vient très souvent en occident. J’encourage toutes les idées contre OBO, et je ne me tromperai jamais d’adversaire comme la plupart de mes compatriotes.

  7. Jean Felix, ce sont des gens comme toi qui ne comprenez rien. Si tu es au Gabon et tu te sens capable de faire des actions pour destabiliser, pourquoi tu ne contactes pas Mengara et lui soumettre ton plan? Peut-tre que tu peux devenir le chef du Mamba au Gabon et recruter des combattants.

    Mais avant montre nous de quoi tu es capable. C’est pas en appelant les gens à tecontacter sur ce forum que tu vas nous montrer que tu seras plus efficace que Mengara. Ce que tu fais c’est juste parler dans le vide sur un forum et on peut pas te prendre au sérieux.

  8. S’il y a des Gabonais prêts à mener des actions concrètes contre le pouvoir au Gabon, qu’ils n’hésitent pas à me contacter afin de de voir ensembles le plan de destabilisation du pouvoir BONGO. Je soutien bien entendu le BDP dont je suis membre, mais je n’ai malheureusement connaissance d’aucune stratégie de destabilisation du pouvoir BONGO mis en place par le DR MENGARA.

    Notre pays a besoin d’un mouvement mené par des gens qui sont prêts à mourir pour leur pays. La Démocratie est un leurre au Gabon. Ne perdons pas le temps de parler d’Edith BONGO. Elle est certainement entrain de rendre des compte dans l’aù-dela pour avoir pillé toute une Nation sur terre. Labàs le juge est incorruptible; nous pouvons donc dormir tranquille.

    Bongo a vraiment eu peur en 1990. Et malgré cela il avait dit qu’il prendrait sa retraite au pouvoir. Quel mépris à l’égard du peuple Gabonais ! Quoi qu’il ait fait il prendrait sa retraite au pouvoir en toute quiétude parcequ’il sait les Gabonais tièdes.

    Dieu dit dans la bible qu’il vomi les tièdes. N’a-t-il pas déja vomi les Gabonais à cause de leur tiédeur,et leur manque de réaction face à ce pouvoir satanique de BONGO. Dieu a-t-il bloqué tout esprit de revolte chez les Gabonais? Dieu a-t-il condamné les Gabonais à subir ce pouvoir criminel pendant 42 années. Je ne crois pas. Le Gabonais a malheureusement été dérouté vers l’alcool et les femmes pour l’empêcher de voir les réalités politiques de son pays,et l’empêcher de de réagir contre les injustices et la pauvreté.

    Les bars donnent l’illusion de la fin des problèmes et les églises développent un esprit de passivité, voire même un manque de réalisme a nom de la foi. BONGO se sert de ces 2 éléments pour aveugler son peuple et ça marche depuis ses 42 années au pouvoir.

    Fermons les bars,et les églises qui prêchent sans cesse la prospérité au Gabon dans un contexte politique de plus en plus appauvrissant et déshumanisant où BONGO et ses démons developpent impunément le crime, la pédophilie,l’alcoolisme,l’injustice et tout ce qui peut nuire à ses compatriotes. Les églises de prospérités prennent chaque jour les miettes de ceux qui ne vivent que des miettes. Quelle malédiction!

    Dès qu’il n’ y aura plus des bars et des fausses églises de prospérités au Gabon, les Gabonais commenceront certainement à réaliser qu’ils ont été malicieusement distraits pendant 42 ans.ET comme dans certains pays où il ya eu de grandes révoltes ils commenceront à traquer les responsables de leurs nombreux malheurs depuis 42 ans. Le nombres d’églises au Gabon augmente proportionellement au nombre de bars; en face d’une église on trouve un bar et curieusement ce la n’interpelle pas le pouvoir en place. Notre pays traverse une sérieuse crise identitaire, Car ce n’est pas la vraie nature du Gabonais de se cacher derrière l’alcool et les femmes face au problèmes.

    L’alcool et la débauche sont des choses qui conduisent inévitablement à la mort physique et spirituelle. J’espère qu’il se produira enfin quelque chose de concret cette année 2009 au Gabon en faveur du peuple, par le biais d’un véritable mouvement révolutionnaire.Je parle d’un mouvement révolutionnaire,car en mon sens Il n’y pas de démocratie au Gabon; on ne peut parler de mouvement d’opposition que quand il ya une véritable démocratie. Les mots ont une importance;N’accréditons pas le pouvoir dictatorial d’Omar BONGO en parlant d’opposition, ou parlons plutôt d’éternelle opposition. J’aurais aimé que le BDP s’appelle »mouvement révolutionnaire pour la libération du peuple Gabonais ». Car si on veut être réaliste, on sait que BONGO ne sera jamais vaincu par les urnes. Ali BONGO succedéra bientôt à son père et ça tout le monde le sait. En tout cas ici en France on en parle très régulièrement dans le milieux politiques de droite. Reveillons nous maintenant chers compatriotes. Mes respectueuses salutations au DR MENGARA.

  9. Je ne demande pas à Mengara d’aller faire de la politique au gabon. je lui demande d’aller faire valoir ses idées au gabon et comme celaje pense qu’elles auront plus d’impact. Les gabonais ne sont pas des idiots ou des poules mouillées, ils ont juste besoin d’un bo leader pour le changement. Si Mengara peut être un leader digne de ce nom, à mon humble avis il l’est, il faut qu’il aille donc soutenir les gabonais qui veulent le changement.
    pour le passe-port, tout le monde sait que le CEDOC est un service de la présidence de la republique. de ce fait, il est donc normal que l’on trouve la menntion «  presidence de la republique«  et c’est le CEDOC qui établit les passe-port. c’est un service de la présidence.

  10. Bonjour. Le Gabon du PDG est un pays malade et maudit. Alors pour ce qui défendent le système Bongo, pourriez-vous répondre aux question suivantes:
    1°- Est-il normal d’établir des passeports biométriques (107 euros par passeport) avec des reçus mentionnés « Présidence de la République du Gabon »?
    2°- A quoi sert finalement le trésor public gabonais?
    3°- A quoi servent les paieries des ambassades du Gabon?
    4°- Pourquoi ces voleurs de la République refusent-ils les paiments par carte bancaire ou par chèque pour se faire établir un passeport?

    Je demande aux Gabonaises et Gabonais vivant à l’extérieur de refuser ce nouveau vol d’argent de la République organisé par Pascaline Bongo et Paul Toungui. Exigeons l’établissement des passeports biométriques avec reçus du trésor public gabonais et une durée de validité de 10 ans.

    Au diable Pascaline Bongo et Paul Toungui.

  11. Je ne comprends pas pourquoi les gabonais sont très idiots on nous a volé pendant 42 ans et on remarque à qulques mois de la fête du 17 août rien n’est fait à port gentil capitale économique du pays par le nouveau maire qui a volé quand il était ministre et député je crois que les gabonais sont habitués à la souffrance je suis partant pour changer ça.

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