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Gabon: « Le Gabonais n’aime pas la lecture, il faut le dire très haut ! », Ngoua Albert, animateur de stand à la Fêtes des Cultures

Le gabonais se serait-il désintéressé de la lecture ? Cette interrogation restait de mise lors de cette Fête des Cultures, édition 2009, à Libreville, où plusieurs animateurs de stands de livres, se sont étonnés de la faible affluence au point que Albert Ngoua, animateur a déclaré au reporter de GABONEWS sur le site de l’Assemblée Nationale que « le Gabonais n’aime pas la lecture ».

« J’avoue que pour le moment, nous n’avons pas eu grands visiteurs. Nous n’avons pas eu d’acheteurs non plus », a déploré Thomas Cynthia, l’une des animatrices du « Stand progression », spécialisé dans les ouvrages pédagogiques destinés aux étudiants.

Cette observation, on la retrouve également dans un autre stand réservé à la littérature. « Le Gabonais n’aime pas la lecture, il faut le dire très haut », s’est indigné Albert Ngoua, le responsable de cet espace.

Dans ce contexte de morosité, les différents responsables de ces expositions ont indiqué que les rares intéressés à ces stands dédiés aux livres ne sont autres que des personnes d’un âge relativement.

« Les jeunes qui viennent ici ne demandent que les livres qui sont au programme dans leur établissement. Ils ne sont pas capables d’aller plus loin », a fait remarquer Albert Ngoua.

Or de manière paradoxale, un responsable du Centre de Lecture et d’Activités culturelles (CLAC), Pierre Mezoui, a affirmé, au contraire, que parmi les nombreux membres de son effectif, les jeunes sont présents à 70%.

En définitive, selon les exposants, la raison de cette réticence du gabonais, jeune et moins jeune, pour la lecture est à chercher au niveau de l’interprétation que les uns et les autres ont du terme « culture ».

« Je pense que pour eux (ndlr : ce qui ne lisent pas) la culture c’est d’abord tout ce qui a trait à la tradition. Donc ils se dirigent plus vers les rites et les croyances », a analysé Thomas Cynthia.

Parmi les solutions potentielles pour faire la promotion de la lecture, Albert Ngoua propose celle du support étatique.

« La remarque qui est faite est que le livre gabonais est cher, le livre est cher en général. Il faudrait par exemple que les autorités puissent subventionner les livres ou les auteurs», a –t- il souhaité.

Dans un article de l’hebdomadaire britannique « The Guardian » paru en 2008, un professeur de l’université de médecine de Boston, Barry Zuckerman expliquait les bienfaits de la lecture. Pratiquée dès le plus jeune âge, elle permettrait le développement de la mémoire, mais aussi celui des capacités motrices affectives et sociales.

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