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Gabon : Pierre Mamboundou veut «la restauration de l’autorité de l’Etat»

Le candidat de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), Pierre Mamboundou, était l’invité le 21 août dernier des «Débats» de la RTG 1, où il a défendu son projet de société et mis en évidence les failles du régime en place qu’il dénonce depuis 1989. Dans un discours pas toujours accessible, le célèbre opposant a notamment mis en avant les réformes constitutionnelles qui doivent permettre la restauration de l’autorité de l’Etat, ou encore la révision des contrats des entreprises de services publics afin d’améliorer leur rendement et leur rentabilité pour les Gabonais.

Les réformes constitionnelles étaient une nouvelle fois au centre du discours du candidat de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), Pierre Mamboundou, invité le 21 août dernier des «Débats» de la RTG1.

Le candidat de cette alliance de cinq partis de l’opposition a répondu à une première question sur la polémique en filigrane qui dénonce un repli identitaire en raison des connivances ethniques des cinq signataires de ce rassemblement.

«Nous avons consulté toutes les personnalités des partis politiques de tous horizons qui souhaitaient aller avec nous. Si in fine ce sont elles qui ont décidé de travailler ensemble, il n’y a aucune conotation à donner à ce rassemblement», a expliqué le candidat de l’ACR.

Après avoir fustigé les failles de l’organisation du scrutin du 30 août, Pierre Mamboundou a proposé une nouvelle architecture institutionnelle qui prendrait en compte un parlement monocaméral après la suppression du Sénat.

Le président de l’UPG a fustigé l’absence de services publics compétents, dénonçant qu’aujourd’hui, «quand vous allez dans un bureau administratif, on vous demande votre emplacement géographique, ethnique et parfois clanique».

Prônant «la restauration de l’autorité de l’Etat», il a encore évoqué la réduction drastique du nombre de députés et de ministres, ainsi que la suppression du poste de vice-président de la République.

Sur le volet économique, le candidat de l’alliance est revenu sur la question du fer de Bélinga, la privatisation de Gabon Télécom et de la Société d’énergie et d’eau du Gabon SEEG qu’il compte récapitaliser, ainsi que le différend frontalier opposant le Gabon et la Guinée Equatoriale sur l’îlot Mbanié.

Concernant la SEEG, Pierre Mamboundou a stigmatisé la convention de concession que l’Etat avait signé ave la société Veolia et a rappelé que la SEEG «doit être le bras séculier de la politique sociale du gouvernement parce que l’eau et l’électricité ne doivent plus devenir un luxe».

A cet effet Pierre Mamboundou, outre la récapitalisation, propose que la société Veolia de ne s’occuper que du réseau de distribution d’eau car «elle n’a aucune compétence sur la production et la distribution de l’électricité».

Pour ce qui est de la convention signée entre Gabon Télécom et Maroc Télécom, le candidat de l’ACR a expliqué que «c’est une escroquerie doublée d’une violation intolérable de la loi».

«La loi dit que le capital majoritaire doit être détenu par l’Etat rien que l’Etat. Le différentiel doit être détenu par les Gabonais moraux ou des Gabonais de nationalité», a ajouté le président de l’UPG, qui avait fermement déjà dénoncé cette cession en 2007.

«Si Maroc Télécom veut être dans le capital de Gabon Télécom c’est son droit mais que Maroc Télécom crée une société de droits gabonais au Gabon et y participe tout naturellement. Mais il est interdit que le capital majoritaire soit détenu par un étranger qu’il soit moral ou physique», a-t-il insisté.

Sur le plan social, le candidat de l’ACR a mis l’accent sur la l’éducation, en annonçant qu’il compte attribuer les bourses à tous les Gabonais qu’ils soient au primaire ou au secondaire afin de les encourager.

«Les enfants en âge de scolarisation auront la gratuité des fournitures scolaires», a rassuré Pierre Mamboundou.

Terminant avec la diplomatie, le candidat Mamboundou s’est voulu profondément panafricaniste et a déploré que le NEPAD n’ait pas abouti. Il s’est félicité que le Gabon n’ait pas encore signé les accords de partenariat économique (APE) qui aurait un impact négatif sur les recettes de l’Etat tout en se prononçant pour les sociétés d’économie mixtes.

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