spot_imgspot_img

Gabon : Le gouvernement menace de rompre le contrat de la SEEG

Face à la persistance des coupures d’eau et d’électricité dans de nombreux quartiers de la capitale gabonaise malgré l’obligation de résultat assignée à la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), le gouvernement a mis en demeure Veolia d’assurer l’approvisionnement continue d’eau et d’électricité à Libreville sous peine de rompre de la convention de concession.

Réuni en Conseil des ministres le 29 décembre dernier, le gouvernement a vertement fustigé les insuffisances de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG) qui privent encore d’eau de nombreux quartiers de la capitale gabonaise.

«Selon les premiers éléments de l’audit amorcé, le système de distribution de l’eau est confronté à une pénurie qui remonte à 2003, en raison de l’obsolescence et de la saturation du système de transport d’eau traitée», indique le communiqué final des travaux.

Cet état de fait qui perdure malgré l’obligation de résultats assignée à la SEEG, filiale du groupe français Véolia, «le gouvernement s’est engagé à faire assurer l’obligation de fourniture continue du service de l’eau et de l’électricité par la SEEG».

A court terme, la SEEG doit procéder au transfert de l’eau provenant de Ntoum du réservoir du PK9 au réservoir du PK6 qui dispose d’une plus grande capacité de stockage et alimente le Nord de Libreville. Cette opération doit permettre de baisser la pression dans les quartiers suralimentés pour améliorer la desserte des postes de livraison démunis à hauteur de 8000 m3 par jour.

Plus tard, la SEEG devra procéder à la construction d’un réservoir de 7500 m3 au PK9 et de 10 000 m3 à la Cité de la Démocratie, ainsi que d’une conduite de diamètre 1000 mm reliant les deux réservoirs, grâce à une convention de financement récemment signée avec l’Agence française de développement (AFD).

En 2010, le ministère de tutelle réalisera également un diagnostic du réseau d’adduction d’eau pour repérer et réparer les fuites, ce qui devrait permettre d’améliorer de 20% de volume d’eau disponible. Dès 2011, la seconde phase du projet verra la construction d’une usine de traitement d’eau, «Ntoum7», d’une capacité de 70 000 m3 par jour ainsi que d’une nouvelle conduite de 1200 mm de diamètre. Le coût global du projet est estimé à 12 milliards de francs CFA et sera cofinancé par la coopération allemande.

Parallèlement, le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques diligentera dès 2010 les études de faisabilité de la 3e conduite d’eau, dont les travaux sont prévus en 2011.

Le gouvernement a mis en demeure la SEEG de procéder à ces aménagements prioritaires pour assurer le service public de fourniture continue d’eau et d’électricité, «faute de quoi le gouvernement sera obligé de recourir aux stipulations de l’article 61 du contrat de concession relatif à « la mise sous séquestre et à la substitution d’office » de la convention de concession» qui lie le Gabon au groupe Veolia depuis 1997, conclu le communiqué du Conseil des ministres.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES