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Gabon – France: Des conventions prometteuses pour une coopération transparente

Le Gabon et la France ont mercredi quatre conventions de financement de l’agence française de développement (AFD) à hauteur de 86,5 millions d’euro soit 56,7milliards de FCFA entre les autorités gabonaises et françaises en présence des chefs d’Etat.
Ces contrats ont été paraphés par les ministres gabonais des Affaires Etrangères, Paul Ntoungui et le ministre du Commerce, de l’industrie et du tourisme Magloire Gambia. La France, quant à elle, était représentée par son ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner et Jean Michel Debrat, directeur général adjoint de l’AFD. En effet ces conventions signées hier qui dénote d’une refondation se voulant transparente entre la France et le Gabon visent la réalisation de plusieurs projets aussi bien sur le plan social que sur le plan économique.
Au titre de la réalisation des projets, l’assainissement de Port-Gentil a été placé parmi les priorités avec un financement évalué à 55 millions d’euros. Dans ce cas précis, la nécessité d’améliorer les conditions d’hygiène des populations de cette ville se révèle indispensable. Cette politique de curage de la capitale économique gabonaise visera la réhabilitation du réseau de collecte et de drainage des eaux usées et la construction de 1000 latrines de type Ecosan dans les quartiers sous intégrés. Aussi la réalisation d’une station de traitement des déchets des fosses septiques.
Dans ce même cadre, le ministre gabonais de l’Economie, du commerce de l’industrie et du tourisme Magloire Ngambia, et le secrétaire français chargé de la coopération, Alain Joyandet ont signé les conventions de financements relatives aux projets de développement et de l’industrie agricole au Gabon.
Ce projet dont le montant de financement est élevé à 16 millions d’euros a pour but de sécuriser et surtout d’alimenter les principaux centres gabonais à travers la promotion d’une agriculture entreprenariat performante et surtout respectueux de l’environnement. En réalité, ce projet prend le relais de la suite du projet de soutien au développement de l’agriculture périurbaine (PADAP) qui courait jusqu’à 2009.
La suite de ce projet doit ainsi confirmer les résultats acquis et les amplifier. La réalisation de ce contrat devra apporter un accroissement des produits agricoles locaux dans le panier de la ménagère, tout en réduisant des importations ce qui contribuera à une nette augmentation du secteur agricole au PIB national.
L’éducation qui est la clé du développement pour une nation qui se veut forte, n’est pas restée en marge parmi les conventions signées hier après à la cité de la Démocratie. Cet accord, qui milite en faveur à la formation professionnelle au Gabon, d’un coût de 12 millions d’euros, se doit d’accompagner la stratégie gouvernementale de la diversification de l’économie, accroître la compétitivité des entreprises par la formation continue et développer l’employabilité des jeunes et adultes.
Allant de cette logique, ladite convention prend en compte trois niveaux de formations sectorielles donc la formation professionnelle et les centres de perfectionnement professionnels (CFPP) seront réhabilités avec la création de filières industrielles (à Libreville et à Port-Gentil). Ce même projet appuiera les CFPP du pays, qui proposeront un programme de développement illustrant leur ouverture à l’environnement économique.
Dans le cadre infrastructurel, la construction en urgence du pont Boulingui dans la zone industrielle d’Oloumi à Libreville, a nécessité une convention également qui a été signée. Ce projet sera financé à hauteur de 3,5 millions d’euros. Les travaux envisagés dans ce secteur devraient, en réalité, permettre de redynamiser l’activité dans cette zone, en facilitant notamment son accès en période de fortes intempéries.
De cette coopération qui propose aujourd’hui des perspectives alléchantes, le département des Affaires Etrangères est orienté sur la poursuite de la mise en œuvre des conclusions de la grande commission mixte (GCM), notamment par la tenue de la Commission ad hoc chargée d’examiner les problèmes que pose la circulation des personnes entre les deux pays.
Par la même occasion, le département devrait œuvrer pour l’augmentation substantielle des crédits FAC dans les domaines de la formation et du perfectionnement des agents. Aussi d’après le document élaboré à cette fin, le Gabon a souhaité voir la Parti française soutenir davantage son action visant à obtenir des bailleurs de fonds son déclassement de la zone des pays à revenu intermédiaire afin de pouvoir bénéficier de façon substantielle de l’aide publique au développement.
Reçu en Septembre 2007 en audience par le Conseiller diplomatique de Rachida Dati ex-ministre français de la justice, Martin Mabala lors de cette rencontre qui visait le renforcement de la coopération juridique et pénitentiaire entre le Gabon et la France, a sollicité l’assistance des instances françaises compétentes pour la mise en place au Gabon des centres spécialisés destinés aux jeunes délinquants, qui sont actuellement incarcérés dans les mêmes prisons que les adultes et leur professionnalisation au sortir de leur période de détention. Cette requête formulée par le ministre Mabala a rencontré séance tenante l’assentiment de la partie française.
Dans ce même but, le gabonais Mabala avait sollicité des autorités du ministère français de la justice, la mise en route d’une autre coopération dans le domaine de la formation continue des magistrats et des greffiers.
Sur un tout autre plan mais en restant dans les cadres de la coopération, sur la période 2008-2010, les interventions de l’AFD envisagées à partir de 2008, s’inscrivent dans la stratégie du Gouvernement définie dans le document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP).

Lesdites interventions s’inscrivent également dans le document Cadre de Partenariat (DCP) signé entre la France et le Gabon e Octobre 2005, qui fixe les orientations et les secteurs de concentration de la coopération française pour les cinq années 2006 à 2010. Dans cet objectif, les secteurs retenus sont : la forêt, l’environnement, les infrastructures, l’éducation et la formation professionnelle.
En dehors de la poursuite des opérations en faveur du secteur privé avec Proparco, les axes de développement retenus par l’AFD pour l’avenir de la forêt, de l’environnement, la centres sur la gestion durable des ressources naturelles avec ses outils habituels et dans le cadre de la conversion de cette dette pour le développement durable des écosystèmes forestières. L’appui aux parcs nationaux, par le développement d’activité d’écotourisme avec la construction des infrastructures.
Ces constructions qui prennent en compte le transport, vise les interventions centrées sur le renforcement des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires.

L’assainissement de Port-Gentil ne restera pas en marge. L’eau et l’électricité seront également traitées à travers des investissements via l’AFD pour ceux relevant du secteur public (investissements en complément), pour ceux relevant du secteur privés (production d’électricité par des producteurs privés indépendants), et par l’appui à la réduction des consommations de l’Etat en eau et en électricité.
Toujours dans les perspectives de coopération, les deux Etats sont engagés à favoriser un accès accru à des services sociaux de qualité, à travers l’éducation, avec notamment la perspective d’un appui à la politique de formation professionnelle actuellement en instruction et un diagnostic de l’Etat du système éducatif national (RESEN) en préalable à une future intervention dans ce secteur.

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