Vingt jeunes filles s’adonnant au striptease et deux responsables de boîtes de nuit ont été arrêtés et écroués à la prison centrale de Libreville pour attentat à la pudeur, a appris l’AGP mercredi des sources judiciaires.

Les stripteaseuses ont été appréhendées à la suite d’une opération coup de poing dénommée ‘’Protégeons nos mœurs’’, menée conjointement par le parquet et les éléments de la police judiciaire (PJ).

C’est dans la nuit de vendredi à samedi derniers que les policiers les ont prises en flagrant délit dans les night clubs de Louis et Glass, deux quartiers de la capitale très fréquentées en raison d’une floraison des boîtes de nuit.

‘’Elles avaient des strings avec un simple foulard attaché autour des hanches, qu’elles soulevaient pour montrer leur corps. Il n’y avait pas de limites lorsqu’elles effectuaient leurs danses et certaines n’étaient pas gênées de se dévêtir’’, a déclaré un policier infiltré dans la boîte de nuit.

Par ces gestes obscènes, les stripteaseuses incitent les clients à rester et, surtout, à consommer davantage, en même temps qu’elles tentent de se vendre au plus offrant, a estimé le policier.

Exploitées par des proxénètes sans foi ni loi, les jeunes filles sont payées 100.000 FCFA par mois, hormis les largesses des clients.

Les tenanciers ont été inculpés pour incitation à la débauche et facilitation à la prostitution, des actes réprimés par le code pénal gabonais.

Il y a quelques années, une opération similaire avait abouti à démanteler un réseau des stripteaseuses et leurs ‘’mentors’’.

Le striptease est une activité qui n’est pas acceptée par les Gabonais qui restent très attachés à leurs mœurs et coutumes, indique-t-on.